Test Hades : un enfer qu’on ne veut plus quitter
Pour moi, Hades, c’était le jeu pas vraiment prévu au programme. Je ne m’étais pas penchée dessus et je n’avais pas regardé de gameplay. Puis, je l’ai ramené du travail un soir pour l’essayer, comme ça. Vous l’aurez deviné, je l’ai acheté suite à ma partie.
Un studio et une histoire marquants
Alors oui, Hades est sorti il y a bien longtemps en Kickstarter, puis en dématérialisé ; c’est à partir de la version boîte que j’ai testé le jeu. Je ne vais pas vous mentir, je n’avais jamais joué à un jeu du studio Supergiant Games avant Hades. Ils ont pourtant à leur actif Bastion, Transistor et Pyre.
J’aime bien me faire un roguelike/roguelite de temps en temps, mais je dois avouer que celui-ci a un petit quelque chose en plus, à commencer par l’histoire, qui utilise une idée parfaite pour le genre. Le personnage principal, Zagreus, Zag pour les intimes, est le fils du roi des Enfers, Hadès. Celui-ci a mortellement envie de gagner la surface, de quitter la demeure familiale et de gravir les couches des Enfers. Sauf que le dieu ne l’entend pas de cette manière : il fera tout, salle après salle remplie d’ennemis, pour mettre des os dans les roues de son fils.
En même temps, Zagreus en apprendra plus sur lui-même, ses origines, sa famille et d’autres secrets.
L’histoire tient plus que la route : elle est bien construite et colle parfaitement au fait de mourir et recommencer. Traverser les Enfers n’est pas une chose aisée, donc ça a du sens. De plus, les personnages et leurs doublages accentuent cette impression de crédibilité. Les doubleurs ne se contentent pas de lire un texte : ils y mettent du ton et du cœur. Les voix sont tellement bien choisies que tout y est agréable.

Un style graphique unique
Ce qui nous amène à l’aspect graphique, très orienté comics, ce qui m’a beaucoup plu. N’allez pas croire que ce choix nuit au jeu, bien au contraire : il permet au titre de tourner correctement et d’offrir une excellente fluidité. Mais surtout, que ce soit les personnages ou les environnements, les graphismes ne sont pas avares en détails. Le style en 3D isométrique permet une lecture totale de l’écran.
Si Hades n’est pas lassant, c’est grâce à ses graphismes, mais aussi à sa profusion de choix, de possibilités et d’interventions divines. Le bestiaire est plutôt raisonnable en termes de variété. Les salles, quant à elles, sont configurées dans le même ordre, ainsi que les paliers : d’abord le Tartare, ensuite Asphodel, et enfin l’Élysée. Chacun offre un environnement différent : briques, terre, lave, etc.
Le joueur ne se sent jamais seul, car de nombreux dieux interviennent au cours des parties (sans compter les dialogues de notre personnage et la voix off). Comme tout le reste, c’est très joli : animations, portraits, détails… tout est réussi, sans impression de déjà-vu.

Un gameplay riche et maîtrisé
Je vous le rappelle, nous sommes sur un roguelite, qui tend, il est vrai, vers l’action-RPG. Dans Hades, Zag doit avancer vers l’Olympe en traversant et en résistant aux dangers de chaque salle. Bien que le système repose sur la génération aléatoire, le jeu offre une liberté de choix. Une fois une salle vidée, deux portes s’offrent à vous. Sur chacune figure une icône indiquant la récompense à venir, ce qui est extrêmement utile : non, on n’avance pas dans Hades en mode bourrin, il faut préparer son prochain coup !
Les butins sont variés : argent, vie, nouveaux pouvoirs, amélioration de pouvoirs, accès au marchand Charon, et bien d’autres items utiles. Certaines salles contiennent aussi des coffres bonus, fontaines de vie, ou encore des défis du type « tuer tous les ennemis dans le temps imparti ».

La mort, moteur de progression
Évidemment, la mort est toujours proche, mais nécessaire pour progresser. Contrairement à un roguelike, on ne repart pas totalement de zéro : les pouvoirs accordés par les dieux disparaissent, mais les Clés, Nectars et Ambroisies sont conservés.
C’est là que la dimension action-RPG prend tout son sens. Tous les items permettant un upgrade sont utilisables dans la partie « repos » du jeu, au domaine familial. Par exemple, dans la chambre, au miroir offert par Nyx, on peut débloquer des avantages tels que plus de vie, des dégâts accrus, ou un dash supplémentaire. Offrir un Nectar à un PNJ vous accordera également un item équipable, octroyant un bonus supplémentaire. Après chaque mort, il faut bien sûr retraverser les salles et vaincre à nouveau les boss, mais ce n’est pas frustrant : les déblocages permanents donnent envie de persévérer.
S’il fallait citer un point négatif, ce serait la redondance des boss, toujours dans le même ordre et aux mêmes endroits.

Des combats dynamiques et évolutifs
Les combats changent selon l’équipement. Plusieurs armes sont proposées (à débloquer grâce aux Clés) : épée, lance, bouclier, arbalète, fusil… À cela s’ajoutent le dash, l’esquive, et la possibilité de lancer certaines armes. En fonction de l’appui, on peut aussi concentrer un coup.
Mais ce qui fait la richesse de Hades, c’est que les armes peuvent être boostées par un don des dieux sous forme de buff. Lorsqu’on ramasse un item divin, trois bonus sont proposés : à vous de choisir celui qui correspond le mieux à votre style de jeu. Les avantages ont différents niveaux de rareté, du basique à l’épique, et la différence de puissance se ressent immédiatement.
La difficulté reste bien présente, même avec le Mode Divin, qui rend le joueur plus résistant à chaque mort.
Enfin, déverrouiller toutes les armes n’est pas sans intérêt : cela débloque les Aspects, quatre par arme, offrant encore plus de variété… Oui, Hades ne s’arrête jamais, et c’est un vrai plaisir.
NOTE: 17/20 – Voilà, j’ai parlé de l’essentiel. Pour le reste, je ne peux que vous conseiller d’essayer Hades : un jeu à la patte graphique très réussie, riche en pouvoirs, builds et personnages intervenants.
Sans compter les dialogues, jamais idiots ni placés là pour combler des vides. Non, ici tout a du sens. Le scénario est solide et, malgré le côté aléatoire du roguelite, il faudrait jouer plus de 500 parties avant de retomber sur les mêmes répliques.
Les musiques sont elles aussi réussies, portées par des combats fluides et nerveux qui achèvent de faire d’Hades une expérience aussi intense que soignée.
💎 Review réalisée à partir d’une version Switch.
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