Histoire de geekHorreurVisual Novel

Doki Doki Literature Club! ou le jeu qui vous manipule

⚠️ Attention, les propos et les images de cet article peuvent heurter la sensibilité.

Je commence. L’écran du jeu arbore des adolescentes, un fond rose, des polices d’écriture chaleureuses… sans parler de la musique thème, aussi joyeuse qu’un Animal Crossing. Tout respire l’innocence.

Vous êtes propulsé de force dans le club de littérature de votre meilleure amie. Elles ne sont que quatre, et peinent à recruter de nouveaux membres. Je précise que vous incarnez un garçon dont vous choisissez le nom, et que le club ne se compose que de filles (ce n’est pas anodin).

Doki Doki Literature Club! ou le jeu qui vous manipule

Comme tout bon visual novel, vous lisez les dialogues et les situations décrites. Des portraits s’affichent pour les dialogues. Le principe est simple : vous devez faire des choix et, c’est tout.

C’est long. Très long. Les filles parlent du club, de leurs passions, et surtout du Festival de l’école. Par moments, on vous demande de choisir des mots pour composer un poème. Ces mots plaisent davantage à certaines filles selon leurs personnalités. Vous ne voyez pas vos poèmes, mais elles vous montrent les leurs.

Franchement, c’est un peu chiant : trois musiques qui tournent en boucle, peu de détails, et moi, les visual novels, ce n’est pas mon truc. Mais je m’accroche. Le jeu fait parler de lui, et je veux comprendre pourquoi.

L’air de rien, notre personnage – moi, je l’ai appelé Karma – en apprend de plus en plus sur les filles. Très lentement, des choses « étranges » apparaissent : des mots inattendus, une gêne, une pesanteur… une passion pour les couteaux.

Puis, au bout de 3 heures de jeu… Oui, vous vous en doutez bien : si Doki Doki Literature Club! se retrouve dans notre rubrique Histoire de Geek, c’est qu’il bascule. Un personnage va vous faire une révélation.

👉🏻 À partir d’ici, spoilers majeurs !

La fille la plus joyeuse du groupe, votre meilleure amie, est en fait… dépressive. Je vous jure, ce qu’elle révèle au personnage est effroyable. Et ce dernier réagit avec une naïveté à peine croyable. En vrai, moi, jamais je n’aurais été aussi naïve. Le résultat ? Une scène choc :

L’image vrille. La musique joyeuse devient lugubre, comme une vieille boîte à musique de film d’horreur. Après avoir lu les regrets du personnage – et limite, vous les prenez pour vous – le jeu affiche un « FIN ».

Mais sur le menu principal, l’option pour jouer est désormais remplacée par des caractères incompréhensibles. Et si vous êtes attentif… les pixels à l’emplacement de Sayori clignotent. Elle a disparu de l’image de l’écran de départ.

Évidemment qu’on décide de choisir l’option incompréhensible. Le jeu reprend, mais tout ce qui concerne Sayori provoque des glitchs. Le scénario change, car elle n’est plus prise en compte. Les dialogues sont presque les mêmes, mais quelque chose cloche.

Je continue… et je remarque du texte noir et gras qui défile très vite. Pourquoi ces anciens dialogues ont-ils maintenant cette apparence ? Tiens, une scène différente. Et ce poème ? Ces mots-là n’y étaient pas avant…

Les tensions montent. Dispute violente. Tout devient étrange. Bordel, mais… elles sont névrosées ?!

Les poèmes n’ont plus rien à voir avec ceux d’avant. Grosses disputes. On sait que quelque chose se trame et oui, j’en suis certaine, maintenant plein de choses sont différentes. À part Natsuki, je crois qu’elles sont folles !

Le jeu me propose des choix, mais les choix sont faits. Il n’y a même plus de mots, je ne sais pas ce que je choisis. L’écran reste sur la scène où Yuri est morte et pendant de très longues minutes du texte incompréhensible s’affiche. Ça me fait comprendre que l’option Passer peut être sélectionné. Tiens, je ne pense pas que je pouvais le sélectionner avant !

Mais attendez ? Monika vient vraiment de briser le quatrième mur là ?! Ah ah, je savais bien que les menus étranges lorsque l’on met le jeu en route cachaient quelque chose ! Ils ressemblent à des écrans d’un logiciel qui se charge. Et en effet, Monika me dit qu’on est dans un jeu ! Mais oui, je joue à un jeu de drague comme on en trouve souvent en Asie.

Ceux qui ont créé le jeu sont soit aussi dérangés que les personnages. Soit, ils sont des génies pour avoir fait vivre au joueur une expérience unique !

Au final, il n’y a pas tant de scènes choquantes ou sanglantes. L’accent est plutôt mis sur le dérangement progressif et l’expérience bizarre. Sans compter, le fait que tout est fait pour acculer le joueur. Et je ne parle même pas de la partie moralisante déblatéré pendant plus de 50 minutes (si vous ne trouvez pas la solution) sans pouvoir passer les dialogues… En effet, l’option n’est plus disponible et c’est logique vu que le créateur veut que vous lisiez ces réflexions par le biais de Monika.

Elle ne s’arrête plus, le joueur est impuissant. Je ne vais pas vous mentir, je me suis dit « mais elle arrête quand de parler cette co****** ?!  » . Je voulais même sauvegarder pour faire une pause et le truc va super loin ! Monika qui je le rappelle a pris le contrôle du jeu vous empêche de sauvegarder ! Et ce, tout simplement, parce que vous devez trouver l’action à faire.

Un autre sujet Histoire de Geek ici

💜 Aidez-nous en partageant cette page, cela nous permet de vous proposer plus de contenu!


En savoir plus sur Le Blog Geek

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Karma Shachou

Joueuse de RPG avant tout, elle a pourtant commencé avec Tetris sur les WC. La passion (geek, pas les WC) a persisté sur un blog en 2012 avec rien ni personne. Puis, elle a grandi avec de nombreux partenariats et quelques larbins en intérim. Touche à tout, jeux indé/AAA, sauf le sport, les FPS et les MMO (à part SWTOR, une religion de jeunesse), elle poursuit sa route vers la gloire et s'étend même dans d'autres domaines ! Par contre, il n'y a plus de place chez elle : ah les collections !!!

Laissez un commentaire on réagira avec vous!