Test Astronomics : ma petite entreprise connait pas la crise

Bonjour et bienvenue dans le test d’Astronomics, le jeu du studio indé canadien Numizmatic. Vous souhaitez ardemment vivre sur terre : vous le pourrez bientôt ! Et ce, moyennant la somme dérisoire de 600 000 000 $ (une affaire). Embarquez sur votre vaisseau et minez tout ce que vous pourrez afin d’obtenir l’argent nécessaire au précieux sésame. Les pique-niques au soleil n’attendent plus que vous. Signez votre contrat et saisissez-vous de votre rayon gravitationnel, vous commencez en accès anticipé sur Steam le 10 février 2025.

Wanna go to earth ?

Commençons par une nouvelle désagréable pour les allergiques à l’anglais : non, le jeu ne possède pas de traduction française. Le texte et les instructions attendent que vous les passiez manuellement, ce qui vous laisse le temps de traduire les mots que vous ne comprenez pas (c’est faisable de jouer avec un tout petit niveau d’anglais et un peu de motivation). Cependant, je sais que ça en arrête donc autant le dire directement. On se retrouve dans un prochain test !

Pour toutes celles et ceux qui sont encore là, on passe au pitch ! C’est très simple, comme je le disais en introduction, votre objectif est de gagner une place sur la planète terre. Pour cela, vous allez devoir miner des astéroïdes générés de façon procédurale dans l’espace pour une entreprise, The Cube Corp, qui vous prend par les sentiments.

Vous pourrez ainsi récolter des ressources que vous vendrez à la station spatiale et amasser de l’argent et des crédits. Pas beaucoup plus d’histoire pour le moment, et on ne sait pas s’il est prévu qu’il y ait un véritable scénario digne de ce nom par la suite. Mais ce n’est pas forcément grave comme la boucle de gameplay est plutôt sympa et se suffit à elle-même.

Hé oh, hé oh, on s’en va au boulot

Le jeu, en vue 3D isométrique, se joue en plusieurs étapes que vous allez renouveler en boucle :

• 1. Vous commencez à la station spatiale. Vous pouvez faire le plein de fuel, acheter des améliorations pour votre robot, votre navette et votre vaisseau. Vous pouvez également acquérir du matériel supplémentaire et faire réparer celui que vous possédez déjà.
• 2. Vous abordez votre vaisseau. Vous allez choisir votre astéroïde, en fonction de son orbite, de son contenu et du temps que vous pourrez passer dessus. Vous pouvez également raffiner du métal un peu plus loin dans l’aventure.
• 3. Vous arrivez sur le lieu de l’astéroïde. Vous intégrez votre navette et vous évitez les cailloux qui flottent dans l’espace. Vous voilà enfin sur place.

• 4. Ce n’est pas fini : vous allez maintenant contrôler un robot à distance, bien au chaud devant votre ordinateur, qui va faire le sale boulot pour vous (et vive le télétravail). C’est donc le moment de la récolte. Au départ, vous pouvez seulement récupérer les minerais avec votre rayon gravitationnel. Puis au fur et à mesure, vous allez utiliser de plus en plus de machines pour véritablement bosser à votre place et vous permettre de vous tourner les pouces (ou presque).

• 4bis. Bon, sauf quand vous avez des pirates qui viennent vous dire coucou. Mais un coup de laser dans la tronche et on dit ciao les boites de conserve.
• 4ter. Bon, pas trop non plus quand il faut se dépêcher de quitter l’astéroïde parce qu’il n’y a plus le temps. « Sors, sors, la clé, la clé » vous diront les personnes de ma génération.
• 4quater. Bon, aussi quand il y a un peu trop de corniches. Mais c’est quand même presque la glande, je vous assure !
• 4quaterback. Non, en fait, ça, c’était juste pour la blague.

• 5. Vous reprenez votre navette et vous recherchez un autre astéroïde. C’est reparti pour un tour !
• 6. À court de fuel, vous voilà de retour à la station spatiale. L’occasion d’utiliser votre précieuse cargaison pour améliorer ce qui peut l’être et de revendre ce qui vous reste sur les bras.
• 7. Vous pouvez retourner au point numéro 1.
  

Un jeu chill pour se détendre

Lorsque j’ai testé Astronomics, il a eu assez rapidement un petit goût de reviens-y. Si la prise en main peut décontenancer au départ (on se perd un peu dans toutes les étapes) on finit par prendre ses marques et s’amuser assez rapidement. Que les syllogomanes virtuel.les (besoin de tout ramasser) comme mon collègue Tiduth dans Aloft se réjouissent : tout ramasser, c’est justement le but du jeu.

C’est un jeu véritablement chill, parfois même méditatif, qui ne provoque pas énormément de stress. Vous avez forcément une petite tension quand il ne vous reste plus beaucoup de temps pour miner ou encore quand des pirates débarquent. Mais il n’y a rien de trop punitif et vous pouvez juste profiter d’extraire la moindre petite pierre de chaque astéroïde sans trop vous prendre la tête.

Par la suite, l’achat de machines rend le minage encore plus agréable et satisfaisant. Vous pouvez utiliser plusieurs robots et machines indépendantes pour effectuer le maximum de boulot à votre place. Et surtout pour extraire le plus de ressources !

D’ailleurs, pour les joueurs et joueuses comme moi qui aiment bien recommencer au début pour essayer d’avoir la meilleure optimisation possible, vous allez pouvoir vous lâcher ! En effet, chaque astéroïde vous donne pour objectif de recommencer votre setup à zéro et en un minimum de temps. Clairement, ce n’est pas du tout poussé comme pourrait l’être un Factorio mais il y a probablement un.e dev derrière qui aime bien ce genre de jeu. SA-TIS-FAC-TION !

Prendre patience avec l’early access

Si vous êtes très pressé.e d’essayer (comment ne pas l’être ?), il vous faudra accepter le défaut de tester un jeu en early access, à savoir jouer à un jeu pas encore terminé. Cela implique plusieurs remarques à faire pour l’instant.

Tout d’abord, il n’est pas encore jouable à la manette (et par conséquent sur Steamdeck). J’ai cependant eu la confirmation que c’était dans les tuyaux ! D’autre part, s’il possède un tutoriel de départ et des contrats pour vous guider dans les actions à effectuer pour avancer de façon agréable dans le jeu, il m’est régulièrement arrivé de ne pas comprendre naturellement certains détails du jeu.

Par exemple : je n’avais pas capté que la grue ne peut pas se construire en bas d’une corniche. Autre exemple, j’ai mis du temps à comprendre qu’il fallait ajouter manuellement les extensions achetées sur votre robot. Ce n’est pas un gros souci pour quelqu’un qui joue souvent et qui est du genre à chercher ce qu’il ne comprend pas, mais cela risquerait de décourager les plus casuals.

Cependant, si c’est votre cas et que cela ne vous dérange pas de poser des questions en anglais, le Discord d’Astronomics est là pour ça ! D’ailleurs, pour les personnes motivées et ayant envie de participer à sa finition, un membre de l’équipe de développement du jeu est très présent dessus et il est véritablement demandeur (bugs, idées, retours).

Dernière remarque, la musique est vraiment chouette mais encore trop pauvre en nombre de morceaux. Après y avoir passé une petite quinzaine d’heures, vous devriez comme moi en avoir un peu marre d’entendre la même mélodie en boucle. Mais bon, il y a de grandes chances que cela soit étoffé par la suite.

IMPRESSIONS : j’y retourne dès que possible/20 – Astronomics sort en accès anticipé le 10 février 2025 et j’y ai déjà passé pas mal de temps… Je ne doute pas que ce sera également votre cas si vous trouvez satisfaisant de collecter des ressources efficacement. C’est un petit jeu chill et agréable, qui ne demande qu’à être étoffé pour être un titre dont on se souviendra ! J’ai hâte de voir son évolution !

💎 Review réalisée à partir d’une version presse Steam.

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