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Test Lost in Fantaland : tactique, roguelite et deckbuiding

J’adore les deck building. J’adore les roguelite. Est-ce que j’aime pour autant tous les jeux qui essaient de mixer les deux ? Disons que non, sinon je n’aurais plus de vie sociale. Alors pour tester Lost in Fantaland, du studio Supernature, j‘ai été IM-PAR-TIA-LE. Et vous savez quoi ? La sauce a pris. Même carrément bien.

OMG je suis devenu le héro d’un monde fantastique

Si vous avez lu des mangas, des webtoons, matté des animés ces 5 dernières années, vous n’avez pas pu passer à côté du phénomène des Isekais. Un héros ou une héroïne se retrouve subitement enlevé.e/ressuscité.e/transmuté.e dans un monde parallèle/un roman/un jeu vidéo et doit apprendre à survivre avec les codes de ce nouveau monde.

De façon humoristique, ce jeu n’échappe pas à la règle : votre personnage est enlevé par une fée qui l’oblige à sauver le monde fantastique de Fantaland. Pour cela il va devoir accepter d’être devenu une sorte de pion qui se déplace sur un damier et dont les actions sont contrôlées par des cartes.

La narration, qui ne se prend pas au sérieux, est légère et fait sourire. Elle n’est pas particulièrement importante pour apprécier le gameplay… Mais elle permet une immersion un peu différente d’un jeu de ce type classique. Par exemple, c’est optionnel mais vous pouvez discuter avec chaque vendeur/se que vous croisez au cours de votre aventure.

Aviez-vous besoin de savoir que le vendeur de cartes vient d’une famille riche et a tout quitté pour suivre son rêve ? Non, clairement pas ! Pourtant cela aide à donner corps à votre aventure et cela fait de l’histoire autre chose qu’un prétexte. C’est chouette.

On se rappelle d’ailleurs de Deathless Tales Of Old Rus dans un style proche qui racontait également une histoire. Si on devait comparer, je dirais qu’ici l’histoire est plus là pour donner du contexte là où Deathless en avait fait une composante de son gameplay. Et ici l’anglais est bien plus abordable !

Un gameplay qui mélange les genres

Si Slay the Spire avait eu un enfant avec Into the Breach (et avait choisi Final Fantasy Tactics en marraine), cela aurait probablement été Lost in Fantaland (je fais les métaphores que je veux, merci).

Alors pour commencer, vous allez choisir votre classe. Enfin, pour être exacte, la première partie vous impose le guerrier. Mais par la suite vous pourrez également choisir de prendre un mage ou un trickster. Vous avez également le choix entre le mode facile ou normal. Si vous connaissez un peu ce type de jeux, le mode normal est parfaitement abordable.

Donc en gros : vous allez pouvoir choisir sur un parchemin une flopée d’événements qui vont se découvrir au fur et à mesure de votre progression. Et lorsque vous tombez sur un combat vous allez pouvoir vous battre au tour par tour avec les ennemis placés sur un damier de 8 x 8 cases.

Vous aurez donc plusieurs paramètres à gérer : votre barre de vie, bien sûr, le nombre de pas que vous pouvez effectuer sur ce damier (3 pour le guerrier) et le nombre de points d’actions/mana que vous allez pouvoir dépenser pour utiliser vos cartes (3 également à chaque tour pour le guerrier).

Très rapidement, vous constaterez que l’environnement peut influencer vos actions (et celles des ennemis). Une case qui contient de l’eau vous demandera 2 pas pour la traverser, la pluie éteindra le feu (un élément bien relou quand on joue mage de feu), un piège vous retira des points de vie ou vous téléportera…

Les combats ou la stratégie du jeu de plateau

Vous commencerez donc par placer votre personnage sur les cases d’arrivée possibles du damier. Ensuite, vous vous déplacerez et/ou jouerez des cartes. Un tuto clair et didactique au départ vous apprendra à comprendre les règles du jeu.

Vous aurez des cartes de défense (un certain nombre de points d’armure pour compenser une baffe de l’adversaire), des cartes d’attaque (à vous de mettre des baffes), des cartes de techniques (des effets temporaires sous conditions) et des cartes de pouvoir (effets permanents pour le combat).

Il vous faudra jouer sur votre placement et avec vos cartes pour vous tirer habilement de chaque combat sans y laisser (trop) de plumes. Vous noterez à ce propos que les possibilités de déplacements des ennemis sont parfaitement lisibles sur la carte, dans quel ordre ils joueront, ainsi que l’attaque qu’ils feront au prochain tour.

Donc si vous réfléchissez et planifiez bien, vous pouvez vous sortir de pratiquement chaque combat sans perdre (quasi) aucun point de vie. Aucun timer à l’horizon, juste de la réflexion chill. Avec un petit ressenti d’après midi d’hiver passé sur un jeu de société, le chocolat chaud à la main.

Stratégie entre les combats

Une fois le combat terminé, vous choisirez alors une carte pour étoffer votre jeu avec de nouvelles mécaniques, puis vous passerez à l’événement suivant. L’argent gagné vous servira à vous acheter de nouvelles cartes, à en supprimer, à en améliorer… Mais aussi à acheter des objets ou des reliques qui faciliteront vos combats. Enfin, vous terminerez chaque chapitre par un boss.

« Un peu facile » me disais-je, alors que je poutrais le jeu dès ma première run. Je vous confirme effectivement que le guerrier se joue très facilement. Mais je vous mets au défi de vous en sortir aussi bien avec le mage et le trickster qui apportent pléthore de nouvelles mécaniques ! Le mage vous demandera de jouer avec le fait d’être une petite chose fragile qui se bat très bien à distance tandis que le trickster (la classe la plus originale du jeu de loin) vous obligera à utiliser votre environnement pour vous sortir de (nombreux) pas fâcheux.

Et petit détail sympa supplémentaire : chaque classe possède plusieurs déclinaisons qui donnent une durée de vie plus que raisonnable au titre. Enfin, rogue-lite oblige, vous pourrez améliorer le jeu pour vous faciliter vos runs suivantes avec tout un tas d’achats de fonctionnalités qui vous faciliteront la vie. Bref, largement de quoi occuper plusieurs après-midis pluvieux.

Résultat de ce test de Lost In Fantaland

Un petit mot sur la DA et la bande originale. Je vous laisserai bien sûr vous faire votre propre avis, mais personnellement, je les ai trouvées sympathiques. Pas transcendantes, sympathiques. Après plus de 20 heures sur le jeu, je ne suis toujours pas agacée par la musique (qui pourtant se renouvelle peu), ni par le visuel. C’est donc un oui pour moi.

Et enfin si mon avis n’a pas assez suinté pendant ce test, je vous le mets en mille : oui je me suis beaucoup amusée (et ce malgré mon côté vétérante du genre). Aussi accessible pour les joueurs et joueuses habituées de ce type de gameplay que pour les néophytes (testé en collant la manette dans les mains de ma pote qui ne connaît pas le genre et qui s’en est bien sortie malgré un petit besoin d’adaptation supplémentaire).

NOTE: 17/20Lost in Fantaland n’est pas un jeu qui changera votre vision du roguelite, ni du deckbuilding. Mais c’est un jeu qui donne envie d’y retourner, souvent, juste pour le plaisir d’enchaîner un combat de plus. Et quelque part, c’est peut-être ça, sa vraie réussite.

Alors en cet automne qui rafraîchit de plus en plus, que demander de mieux ? Une bonne tisane, oui, ok.

💎 Review réalisée à partir d’une version presse PS5.

Points Positifs

● Un gameplay malin entre deckbuilding et tactique.
● Facile à prendre en main, moins facile à masterer (le trickster <3).
● Des combats stratégiques mais chill.
● Une bonne rejouabilité avec les classes et variantes.

Points Négatifs

● En anglais.
● Pas une grosse révolution.

Informations

Sortie: 8 octobre 2025
Langue: Anglais
PEGI: 3
Dispo: PS5/PS4, PC, Mac, Switch, Android
Éditeur: Game Source
Développeur: Supernature Studio
Mode: Solo
Durée: infinie

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SalbeT

Née avec une manette dans les mains, elle a fait ses armes à 3 ans sur Shinobi. Toujours présente quand il s'agit de crier son amour pour The Witcher 3, mais mille fois plus branchée jeux indés que AAA. Éclectique, elle a quand même des styles de prédilection : les visual novels et autres jeux narratifs, les jeux de deck building, les point'n'click, les jeux de survie/aventure, les rogue-lites, les jeux en coop, les…

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