Test Reclaim The Sea : hissez haut Santiano

Est-ce que vous aimez la pirateriiiiiie ? *Ouais !* Est-ce que vous aimez les rogue-liiiiikes ? *Ouais !* Est-ce que vous aimez Faster Than Light ? *Ouais !* Ouais !*. Alors, bienvenue dans ce test du jeu Reclaim The Sea du studio indé français 1 Last Game Studio ! *Clap, clap, clap*.

Un jeu qui vous jette dans le grand bain d’office

Alors que vous lancez le jeu pour la première fois, l’écran d’accueil annonce la couleur : « rends-toi à la ville de Veritas, voilà vite fait les paramètres qu’il faudra que tu gères, allez bonne chance et haut les cœurs matelot.e ! » En bref : vous allez devoir découvrir au maximum par vous-même de quoi il en retourne.

Ce que vous savez d’entrée : le jeu se joue majoritairement à la souris (+ de nombreux raccourcis clavier qui ne sont pas obligatoires). Je vous conseille d’aller faire un tour dans les options pour découvrir les raccourcis qui ne seront jamais vraiment introduits par le jeu. Vous aurez 3 niveaux de difficulté possibles : facile, normal et difficile.

Vous possédez un fier navire et un petit équipage qu’il faudra gérer. Vous avez 4 paramètres à surveiller : vos thunes (indispensables), la nourriture (on dit non au Scorbut), le bois (pour réparer le bateau) et les munitions pour vos canons (baston !). C’est un rogue-like donc vous allez perdre (beaucoup) et il y aura pas mal d’aléatoire dans vos parties.

D’autre part, vous pouvez vous déplacer sur la map, découpée en différentes zones, de points d’intérêt en point d’intérêt, et fuir les « Défenseurs de la Liberté », une faction ennemie. Chaque déplacement vous coûte des repas en fonction du nombre de personnes composant votre équipage. Et chaque trajet déclenche un événement. En gros, vous pourrez commercer, résoudre des événements divers, et bien entendu vous battre jusqu’à plus soif. Je vous l’explique en détail dans la suite.

FTL qui n’a pas peur de se mouiller

Si vous connaissez FTL, vous ne serez pas perdu.e. Si vous ne connaissez pas, je vous explique grosso modo les différentes phases :

Les évènements – allez-vous aider tel bateau, tentez-vous de récupérer telle ressource ? Chaque point d’intérêt est l’occasion de prendre une décision qui aura des conséquences. Vous pouvez faire un don de nourriture, abîmer le bateau, augmenter ou baisser le niveau de menace (je vous en parle un peu plus bas)… Les events se solderont donc par une issue positive ou négative de façon aléatoire.

Les boutiques – endroits de rêve pour dépenser vos golds, vous pourrez y acheter, selon les vendeurs : de l’équipage supplémentaire, des améliorations pour vos armes, votre équipage et votre navire, de nouveaux canons, des salles supplémentaires pour rajouter des fonctions à votre bateau, une proue pour améliorer vos stats etc.

Les combats – lorsqu’un combat se lance, le jeu se met en pause et vous propose de gérer différents paramètres : quels endroits du navire ennemi attaquez-vous, avec quelles armes, comment placez-vous votre équipage, à quelle distance du voilier antagoniste essayez-vous de vous maintenir ?

Avec le matériel adéquat, vous pouvez également vous lancer à l’abordage. Les récompenses semblent varier selon la méthode choisie (couler ou aborder), invitant à tester différentes approches. Évidemment, votre bateau et vos matelot.e.s possèdent également des points de vie. Ainsi, le sort funeste peut également vous attendre, ce qui se soldera alors par un game over.

Les évènements inattendus – la plupart de vos actions augmenteront votre niveau de menace dans la map. Plus votre niveau est haut et plus vous avez de chance de vous faire attaquer par des « Défenseurs de la liberté » qui viendront vous chercher des noises en mode random. Les éliminer ne vous apportant pas de ressources, il vaut mieux trouver des astuces pour la conserver basse le plus longtemps possible.

Ce qui fait le sel de ce test de Reclaim the sea

La DA coule de source (oui, j’assume mes jeux de mots pourris) : les graphismes ne révolutionnent pas le pixel art, mais sont propres et agréables à l’œil. Le jeu est super bien fini, si on met de côté quelques fautes d’orthographe et de grammaire. La musique est agréable bien que quelque peu redondante après plusieurs heures de jeu. Et enfin, j’ai beaucoup aimé le sound design : les boulets de canon, les bruits de réparation, les épées qui s’entrechoquent, on y est !

En ce qui concerne le gamplay, il est vraiment chouette et laisse un goût de reviens-y. Le début déstabilise un peu, du fait que les mécaniques ne sont pratiquement pas expliquées… Mais au final la progression vient surtout du fait de votre propre connaissance des différentes mécaniques et stratégies essayées puis adoptées. Ce qui n’est pas déplaisant du tout !

En effet, c’est un vrai roguelike : si on oublie le fait que certains faits d’armes nous apportent des bateaux, vous ne débloquez rien entre les différentes parties. Et enfin, je pinaillerai bien en disant qu’il nous manque une version manette pour y jouer sur Steamdeck, mais le jeu est déjà très cool à sa sortie !

NOTE : 17/20 – Amoureux et amoureuses de roguelike textuels et fans en tout genre de jeux de plateau, Reclaim the Sea pourrait fortement vous plaire ! Ceci, à condition de lui accorder un peu de temps pour comprendre ses mécaniques et ses différents menus.

Moi, en tout cas, je n’ai pas fini d’aller couler des bateaux. À l’abordaaaaage !

💎 Review réalisée à partir d’une version presse Steam.

Si vous aimez lire, le deckbuilding et les roguelike, il y a Deathless. Tales of Old Rus sinon !

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