Test Sacred 2 Remaster Fallen Angel dans la lumière

Comment vous dire que je n’ai absolument pas réfléchi avant de répondre lorsque THQ Nordic m’a proposé de tester Sacred 2 Remaster ! Une licence que ma sœur et moi avons littéralement poncée à l’époque, alors qu’on avait déjà passé des heures sur Champion, Diablo, et compagnie.

C’est en 2009 que Sacred 2 : Fallen Angel est sorti en français sur PlayStation 3 et Xbox 360. Je l’avais acheté pour pouvoir y jouer avec ma sœur, Merlin. Nous n’avions jamais joué au premier Sacred, sorti sur Windows en 2004 et distribué en France par SG Diffusion connue aujourd’hui sous le nom de Plaion. Cependant, nous connaissions bien le jeu et son style. Il faut noter qu’à l’époque, Sacred 2 Fallen Angel, développé par Ascaron, marquait le passage de la série à la 3D pour sa sortie sur consoles.

Regardez, j’ai encore des screenshots de ma partie sur PS3. Vous pouvez voir ma sœur et moi. Hey oui, j’ai une guitare en guise d’épée !

Qu’apporte la version de Sacred 2 Remaster ?

Inclut l’extension Ice & Blood qui n’était pas sortie sur consoles. Des combats plus fluides et plus réactifs et c’est vrai, je l’ai ressenti. Vous aurez aussi une interface utilisateur moderne et une prise en charge complète des manettes. J’ai pu constaté qu’il n’y avait plus de problèmes de placement ou avec le coffre. Les textures, effets d’éclairage dynamique et distance de vue sont améliorés, le tout en HD, mais ne vous attendez pas à un effet « wahou« .

J’en viens au plus triste des points à connaître : il n’y a plus le multijoueur, et pas non plus de coop. Une très grosse déception surtout quand je pense qu’à l’époque j’avais acheté ce jeu uniquement pour la coop.

L’histoire de Sacred 2

Ancaria est au bord du gouffre. L’énergie T, cette mystérieuse source d’énergie autrefois source de prospérité, alimente aujourd’hui corruption, conflits et chaos. Au cœur de la guerre et de la trahison, six héros surgissent (7 avec l’arrivée du Dragon), chacun doté de son propre destin, de ses propres capacités et d’un chemin unique à travers un monde ouvert et vivant.

La jaquette vous l’annonce clairement, il y a deux camps : celui de la Lumière et celui de L’ombre. Il faudra être sûr de votre choix, car l’aventure ne sera pas la même. À l’époque, si vous jouiez avec quelqu’un, vous étiez obligé de choisir le même camp (surtout pour le Séraphin et l’Inquisiteur qui sont incompatibles).

Il y a mieux que des chevaux par la suite !

Que l’aventure commence !

Vous aurez le choix entre sept Classes de personnages totalement différents, dont la célèbre Séraphin, que tout le monde connaît déjà puisqu’elle figure sur la plupart des visuels des jeux. Les six autres classes jouables sont Haut Elfe, Dryade, Gardien du Temple, Guerrier de l’Ombre, Inquisiteur et Dragon. La Dryade est par exemple spécialisée dans les combats à distance et la magie vaudou, le Gardien du Temple est un adepte des arts mécaniques alors que le Guerrier Noir excelle au corps à corps.

Une chose est sûre : certains se démarquent clairement plus que d’autres, mais la diversité des choix reste très appréciable. À noter que chaque classe dispose de sa propre zone de départ sur la carte, j’y reviens après. Il me semble que c’est la classe Dragon qui n’était pas disponible à l’époque dans le jeu original.

Vous devrez également choisir votre Dieu : trois sont associés au côté de la Lumière et trois à celui de l’Ombre. Comme vous pouvez le voir, en tant que Séraphin, je n’ai accès qu’à ceux du côté des “gentils” : Lumen, Kybele, Forens. Ce choix vous octroiera un pouvoir unique, Don Divin. En l’occurrence pour moi, c’est Lumen, Don Divin Éblouissement : ​​ »La foudre divine aveugle tous ceux qui s’approchent. Éblouis par sa lumière scintillante, ils sont momentanément paralysés. L’effet est encore plus dévastateur contre certaines forces du mal. Elles s’embrasent instantanément et brûlent dans la lumière purificatrice de Lumen ! ».

Ce qui me permet d’en venir à la carte et le visuel

Non seulement elle est immense, mais en plus, je trouve que pour l’époque, chaque zone du territoire était assez jolie, colorée et animée. Ce n’est pas comme s’ils s’étaient dit : “Bon allez, on fait deux ou trois coins bien foutus, et le reste, ce sera de la poudre aux yeux.” Non, dans le jeu d’origine, qui, je le rappelle, date de 2009 tout est plutôt beau et travaillé.

On a une ambiance différente selon où on se trouve sur la carte, je crois qu’il y a 10 régions sans compter celles de Ice & Blood. Du coup, on n’a pas d’impression de monotonie. C’est plutôt détaillé, on voit chaque détail sur et dans les maisons, les bâtiments. On voit même à travers les fenêtres des maisons. Bon, en 2025, ce n’est plus aussi fou, je suis d’accord.

Qui dit grande map, dit nombreux groupes d’ennemis. De plus, comme si on était sur un MMO (coucou ma nostalgie), ils repop à chaque action : quand vous mourez, quand vous entrez ou sortez d’un donjon, quand vous vous éloignez et revenez.

Évidemment, en 2025, le jeu de base pique littéralement aux yeux, et ce remaster n’a pas été retravaillé autant qu’on l’aurait espéré. On se retrouve plutôt avec une HD pas folle, ça sent encore bien “l’époque”.

Je me rappelle qu’en 2009, il n’y avait pratiquement pas de temps de chargement. À part quand on pénétrait dans un donjon, ce qui est normal en soi. Ou lorsqu’on franchissait une grande ville, étant donné leur taille, ça se comprend aussi. Sinon, vous pouviez vous balader sans temps d’attente, c’était dingue. Quand on pense, que des jeux « modernes » n’en sont pas capables. Dans ce remaster, même constat, quasi pas de temps de chargement, bon en même temps y’a pas grand choses modernes à charger.

Bref, sinon pour continuer dans l’esprit « mon jeu et beau et vivant », vous aurez la joie d’évoluer pendant un cycle de jour/nuit, tout en étant agrémenté d’une météo variée. Enfin, bien qu’on puisse se téléporter, le jeu offre la possibilité d’acquérir une monture. Oubliez le traditionnel cheval, il y a bien mieux !

Prendre soin de son personnage

On a la possibilité de faire évoluer notre héros comme on le souhaite. Mais pour cela, il faut acquérir de l’XP. On en gagne évidemment en combattant et en terminant des quêtes. Ce jeu est hallucinant, car il y a plus de 600 quêtes ! Elles se répartissent en quatre catégories :

• Les quêtes de campagne, qui correspondent au scénario principal.
• Des quêtes secondaires, à faire selon votre bon vouloir.
• Les quêtes en chaîne, une petite spécificité du jeu, divisées en plusieurs missions à accomplir dans un ordre précis.
• Et pour finir, les quêtes de classe, propres à chaque personnage.

Vous le voyez, il y a largement de quoi faire et de quoi rentabiliser le jeu, d’autant que moi, je l’avais payé cher chez un revendeur, car dans ma ville, il était introuvable à l’époque !

Une fois l’XP engrangée, on peut répartir ses points de Caractéristiques (de base), par exemple dans la Force, l’Endurance, l’Intelligence ou la Vie. Viennent ensuite les Compétences. Bon, là, il y a plusieurs branches, et c’est vrai qu’on peut s’y perdre un peu… beaucoup : la première grande catégorie est la Compétence Art du Combat, qui se divise elle-même en Compétences générales et en Aspects. On a ensuite les Compétences Offensives, Défensives et Générales.

Il y a bien sûr des compétences qui ne sont pas appropriées au héros que vous jouez, donc à vous de faire attention. Clairement, le jeu n’a jamais tenu la main au joueur, il n’explique pas et il faut lire pour faire les meilleurs choix. Je trouve que c’est aussi ça l’âme de Sacred 2, et qu’il y a moyen de créer de très bonnes combinaisons avec toutes les variantes imaginables, à condition de prendre en compte des points importants. Par exemple, augmenter ses Arts du Combat fait toujours baisser la Régénération (hey coucou les Pénalités) !

Équipement qui déchire, mais un look qui ne suit pas

En plus de cela, on peut encore augmenter nos stats et réduire les Pénalités grâce aux ensembles d’armures, armes, boucliers, amulettes et bijoux. On peut acheter ces équipements chez les marchands (jusqu’à un certain level, après ça ne sert plus à grand-chose) ou les dropper sur les ennemis ou coffres.

La qualité varie, et il faut respecter le niveau des objets en fonction de celui de notre perso (exemple : une épée légendaire lvl 50-56 et un personnage lvl 41 ne sont pas compatibles). De toute façon, si vous équipez un item qui ne correspond pas à votre level, sachez qu’une Pénalité s’appliquera. Et enfin, pour compléter le tout, on peut forger notre équipement afin de le sertir de runes.

Il est intéressant de voir que l’équipement peut se constituer en set. Avoir toutes les pièces donnent des avantages et surtout, vous arrêterez d’avoir l’air d’un kéké troubadour qui ne sait pas s’habiller. L’évolution de notre personnage est vraiment complète et intéressante.

Je précise dans cette section, que farmer n’a pas d’interet sur le plan du leveling car les ennemis sont calés sur votre niveau. Par contre, ça peut être utile pour le loot.

EN L’ETAT: 16/20 – Sacred 2 Remaster, tout comme Sacred 2 : Fallen Angel, est pour notre plus grand plaisir doublé en français. Et c’est une très bonne chose, car sinon on serait passé à côté de répliques absolument débiles (ex, « je ne suis pas Blanche Neige« , « c’est mon anniversaire…mon cadeau est la mort« ) mais tellement fun. J’adore ce genre d’humour dans l’héroic fantasy.

Autre point fort du jeu : les musiques. Je vais commencer par la chose que je n’avais jamais vue auparavant : le groupe de la bande-son est vraiment présent (modélisé) dans le jeu ! C’était au cours d’une quête où l’on m’a demandé si je voulais assister à un concert. J’ai bien sûr dit oui… et là, un vrai concert se déroule ! Mais ce n’est pas tout : les membres du groupe m’offrent leurs instruments en guise d’armes (oui, j’ai longtemps gardé la guitare en épée).

Après quelques recherches, j’ai découvert qu’il s’agissait du groupe Blind Guardian, un groupe de métal qui a composé les musiques du jeu. Ils sont même allés jusqu’à créer des thèmes musicaux différents pour chaque classe de personnage.

Sacred 2 Remaster a toujours été un jeu riche et généreux. Ce remaster permettra aux nostalgiques comme moi de passer un excellent moment, mais en solo… Quelle déception sérieux ! En revanche, pour quelqu’un qui ne connaît pas la licence, il faudra ne pas être trop exigeant sur le plan visuel.

💎 Review réalisée à partir d’une version presse PSS.

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