Test Sacred 3 : un massacre sacré pour Ancaria

Je profite de la sortie récente du remaster de Sacred 2 pour vous partager mes autres tests sur la licence. Voici donc mon avis sur Sacred 3. Pour l’histoire, vu comment Merlin et moi avions saigné le 2 avec plaisir, lorsqu’on a appris l’existence du 3, on l’a acheté les yeux fermés. Mais quelle erreur… on n’en revient toujours pas !

Sorti en août 2014 par Keen Games (déjà là, ça faisait peur… Dance Dance Revolution, TNT Racers, Secret Files), on l’a pris en First Edition. Et heureusement, parce que sinon, on aurait pleuré, je pense.

L’attente et la désillusion

Si on regarde le temps qu’on a passé dessus, en gros, on l’a fini en deux jours (sans geeker comme des malades, sinon ça aurait été un seul). Avec la First Edition, on a eu en plus l’Histoire des Enfers, qui comprend quatre missions supplémentaires. Donc, imaginez sans. Heureusement pour le mental de Merlin, il y avait aussi un héros supplémentaire : le Malakhim. Tout ça sous forme de DLC à télécharger grâce au code dans la boîte.

Nous avons fait notre première partie en mode Champion ; si on avait su, on aurait fait le Légende direct. On a terminé le boss final en étant niveau 25. Le DLC Histoire des Enfers propose des niveaux assez longs, avec pas mal de challenge. Je veux vraiment souligner que le mode Divinité donne de quoi faire : il est vraiment hard avec ses hordes d’ennemis dont il faut sans cesse interrompre les attaques ou pouvoirs ! Je n’ai d’ailleurs toujours pas réussi à finir ce mode.

Création du héros : ou plutôt absence de création

On lance le jeu, et on commence par créer notre héros. Enfin, créer est un bien grand mot : à part choisir le perso, vous n’avez rien à choisir…

De base, vous n’aurez que :

• Claire la Séraphine (épée et pouvoirs divins)
• Marak le Safiri (pouvoirs solaires et bâton)
• Alithea l’Ancarienne (lance et pouvoirs de la terre)
• Vajra le Khukuri (arc et pouvoirs de la glace)
• et en DLC, Kython le Malakhim (lames et pouvoirs du sang).

Voilà, vous voyez, on est vite prêt vu qu’il n’y a rien à faire.

Le truc méga chiant de ce jeu, c’est qu’à chaque fois que vous reprenez une partie, mourrez ou sortez d’une session, le jeu se met ou revient sur l’option Partie publique. Mais merde, ils ne pouvaient pas penser à un profil de sauvegarde pour gérer cette préférence dans les options ? Du coup, comme tu as tendance à oublier ce détail, tu as toujours des mecs qui viennent polluer ta partie.

Le monde d’Ancaria : du jeu de l’oie au faux pas

Continuons avec la déception suivante : le monde d’Ancaria se présente sous forme de plateau, comme un jeu de l’oie… Et on s’y déplace exactement pareil : de case en case. La claque de purin. Sérieux, quand on pense au monde ouvert du 2, ça fait vachement mal aux yeux et au moral.

Forcément, quand tu découvres ça, tu sais bien que dans les niveaux aussi, tout sera différent. Et c’est le cas : les niveaux ressemblent à des donjons dans lesquels il faut exterminer tous les méchants, détruire des éléments, tourner des roues pour débloquer des passages, pendant que des hordes d’ennemis s’abattent sur toi.

Les gros points sur la carte sont les niveaux du scénario principal, une quinzaine sans les DLC. Franchement, c’est inintéressant et pas très travaillé.

Les plus petits points, eux, sont des arènes qui servent surtout à XP et à se réapprovisionner en objets (potions, totems d’énergie, de protection, etc.) et à se refaire de l’argent. L’argent est très important : c’est grâce à lui qu’on débloque les points dans les catégories Techniques de combat, Compétences et Équipement, pour améliorer son héros.

Les items et leur utilité

Parmi les objets gagnés dans les arènes, certains sont des auto-rechargés. Ils sont très utiles, voire indispensables, en difficulté Légende ou Divinité : ils restent dans votre inventaire quand vous reprenez une partie ou cumulez plusieurs niveaux sur une même session. Les autres disparaissent après usage, et il faut en racheter au Magasin ou en regagner dans une arène.

Graphismes et ambiance : la seule réussite

Ce qu’on ne peut pas critiquer, ce sont les graphismes. Le jeu est beau. Les persos ont leur ombre, les végétaux se courbent quand on passe dessus, et les niveaux sont colorés et brillants, comme j’aime dans les JDR fantastiques. De plus, comme dans l’ancien opus, tout est en français. Ils ont aussi conservé les répliques débiles mais sympathiques que sortent les héros pendant qu’on joue.

Les Esprits d’armes parlent aussi assez souvent durant les parties, et c’est plutôt agréable : ils disent souvent des trucs hilarants. Par exemple, moi, le Mage de combat passait son temps à me faire des allusions sexuelles. On peut aussi obtenir des esprits Elfe, Démone, Humain possédé, Nain, Dragon, Dryade, Gladiateur, Elfe noir ou Vampire au fil des niveaux. C’est totalement aléatoire, et chacun apporte ses bonus et malus.

Technique : pas de latence, mais des bugs

S’il y avait un peu de latences de temps à autre dans le 2, ici, il n’en est rien. Par contre, je suis restée coincée dans le décor plusieurs fois. Mais surtout, j’ai ragé un nombre incalculable de fois en mode Divinité : les hordes d’ennemis restaient collées à moi, et j’avais beau esquiver ou sauter, je restais enfermée… Ça, c’est du gros nawak, parce qu’au final : one shot.

NOTE: 08/20 – Il est clair que Sacred 3 n’a aucun intérêt, si ce n’est en occasion à 5 euros, uniquement pour y jouer en multi avec micro ou en coop avec un ami.

Dommage, car ça aurait pu être un petit jeu cool, tout en conservant cette différence avec Fallen Angel, la grosse tuerie sur console et PC.

On peut peut-être se consoler avec le jeu Sacred Citadel qui lui, à l’air très fun (disponible sur PS3, Xbox et PC). Restez avec moi pour découvrir ce test !

💎 Review réalisée à partir d’une version PS3.

Test de Sacred 2 remaster ici

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