Test Sky Oceans Wings For Hire
Ladies and gentlemen ! Bienvenu à bord du vol à destination du jeu du jour, j’ai nommé Sky Oceans : Wings for Hire. Développé par la compagnie Octeto Studio, créée en 2012 et basée à Santiago au Chili, dont le capitaine de bord veut faire passer un message à ses voyageurs :
« Ce jeu est un hommage aux classiques du JRPG ! ”. Le lancement de ce vol a été programmé pour le 10 octobre 2024 et a eu pour destination la PlayStation 5, la Xbox Series, la Nintendo Switch et le PC.
Alors aurons-nous ici un vol en toute tranquillité ou un voyage rempli de turbulences ?
Bouclez vos ceintures, attention au décollage
Sky Oceans : Wings for Hire nous propose de suivre l’aventure de Glenn Windwalker dit Marchevent en français, jeune pilote d’avion rempli de talent vivant sur l’île volante de Floraise.
Dès le début du jeu, nous en apprenons un peu plus sur le passé de notre ami, car malheureusement, son esprit ainsi que celui de sa mère, Agnès, sont plutôt tourmentés. En effet, après qu’une mission d’expédition, d’une durée de trois ans, est mal tournée pour des raisons obscures, impliquant plusieurs personnes de son village dont ses parents et entraînant la disparition d’un grand nombre de pilotes du groupe, dont son père.
Le jeu débute quelques années après ce tragique accident, où nous retrouvons Glenn, faisant toutes les nuits ce terrible cauchemar de l’annonce de la mort de son père. Vivant seul avec sa mère, elle n’a pas supporté la perte de son mari et a donc cessé son activité de pilote, pourtant marque de fabrique du nom de la famille des Marchevent, pour aider l’île sur le côté administratif.
Mais aujourd’hui est un grand jour pour Glenn, ainsi que pour ses trois meilleurs amis, Fio, Mica et Ren. C’est le jour de l’examen final pour devenir un véritable pilote, rêve qu’il a depuis tout petit pour faire comme son père.
Nous voici en route pour le briefing de mission, mais avant cela, il faut retrouver ses amis séparés à différents endroits de la ville. Une fois chose faite et l’escouade de copains réunis, c’est l’examinatrice, Minerve, qui nous envoie récupérer de la ferraille et quelques objets à donner à Fred, célèbre mécano et inventeur du coin, pour mettre en état les quatre vaisseaux pour ce dernier test.
Bien évidemment, tout se passera bien lors de notre examen (bien pour Glenn et ses amis, beaucoup moins pour le joueur avec la manette en main, on y reviendra plus tard …) car nos quatre compères décrochent leurs licences de pilote et peuvent maintenant être affectés à des missions de chasse pour aller nourrir leur île et sa tribu.
Tous les parents et gens du village sont donc à la fête ce soir-là pour féliciter nos jeunes et braves aviateurs, sauf une personne. La pauvre Agnès, reclus à son domicile.
Après plusieurs conversations avec les anciens du village à propos de la santé de la mère du jeune héro ainsi que son mutisme concernant la mission qui a mal tourné, Glenn est certain que sa daronne (oui, j’ai tapé synonyme sur internet, c’est le premier mot que j’aie vu haha) lui cache quelque chose.
À peine rentré à la maison que Glenn souhaite clarifier les choses avec elle. Il réussit à lui tirer les vers du nez et celle-ci lui avoue avoir caché des informations sur la mission ainsi que sur son père. Elle promet de tout lui raconter après une bonne nuit de sommeil.
Mais la nuit ne va pas se passer comme prévu. Des vaisseaux approchent de la petite île de Floraise et commencent à faire feu pour tout détruire. C’est un groupe de pirates malveillants du nom de l’Alliance, organisation criminelle venue pour capturer visiblement les Marchevent.
Réveillé par les explosions, le jeune Marchevent souhaite donc aller défendre son île avec son vaisseau, maintenant pilote et voulant exercer son devoir. Mais, devant la porte de sa maison se dresse sa mère pour l’en empêcher. Elle demande au jeune homme de la suivre pour fuir l’île en toute disrétion, ce qui n’est pas au goût de Glenn qui force la marche et part combattre à bord de son petit vaisseau.
Tombant sur des ennemis trop forts pour le débutant, Agnès vient à son secours. En protégeant son fils, son vaisseau prend un tir et disparaît en feu dans les nuages, permettant à Glenn de s’enfuir. C’est ainsi que commence la quête de Glenn et son combat contre l’Alliance pour venger sa mère.
Nous allons traverser une zone de turbulence, accrochez-vous à votre siège…
Si l’histoire est vraiment prenante, riche et donne envie de jouer, c’est beaucoup moins le cas manette en main. Je vais tout vous expliquer.
Sky Océan alterne entre deux phases :
- Phase au sol. C’est l’expédition de notre personnage à pied. Nous pourrons flâner entre villes, forêts et différents décors, permettant de commercer auprès de divers marchands des objets utiles lors des combats. Ou bien même de pouvoir personnaliser et améliorer ses vaisseaux, accepter diverses quêtes, souvent du style FedEx ou de chasses d’ailleurs.
La caméra ici est un véritable défaut. Beaucoup trop hasardeuse, beaucoup trop rapide et même en essayant de la régler dans les paramètres, rien à faire, c’est un véritable calvaire.
Quelques coffres sont dissimulés par-ci par là, mais le reste de la map est relativement vide et sans âme, rempli de bugs, de murs invisibles ou encore de texte en plein milieu de l’écran si on est à proximité d’un point de sauvegarde par exemple. Les personnages avec lesquels on peut interagir racontent, pour beaucoup, le même dialogue et ont fréquemment la même apparence. Le tout sans émotions visibles sur le visage, ni gestuelles.
- Phase de vol. On pourra explorer le ciel désert et clôturé par des barrières de vent, à bord de notre avion totalement incontrôlable, dans la même lignée que la phase au sol.
On pourrait se dire que le gameplay est plutôt simple, car il y a un bouton pour régler la vitesse de son vaisseau et un autre pour la caméra. Mais non, il y a toujours le même problème : la caméra. À des moments, vous êtes amené à passer dans des grottes et certains passages sinueux ou la caméra bouge dans tous les sens et là, c’est le crash assuré sur les parois.
Pour enclencher un combat, il faudra soit se rapprocher de l’ennemi, soit lui tirer dessus.
Les combats ne se font que lors des phases de vol, car ici, on ne croise le fer qu’avec ses avions. Les affrontements sont très classiques, peut-être même un peu trop pour le coup. Rien de nouveau ou d’innovant, c’est du tour par tour avec toujours une indication à l’écran sur l’ordre du déroulement de bataille.
Plusieurs commandes sont disponibles : les attaques simples, les attaques spéciales que l’on appelle ici des Arts, permettent d’utiliser des compétences pour infliger des dégâts élémentaires, qui serviront à retirer plus ou moins de PV aux adversaires en fonction de leurs résistances et faiblesses. Pour finir il y a l’esquive, l’arsenal pour les objets et battre en retraite pour s’enfuir.
L’équilibrage est assez particulier, car plusieurs fois dans l’aventure, vous serez soit en galère, soit vous allez survoler les combats du fait que dans votre escouade, vous pourrez avoir un coup de mains de personnage qui resteront un peu avec vous, mais d’un tout autre niveau, comme des fois des écarts de plus de 30 niveaux entre vos différents combattants.
Là ou l’aventure devient un peu plus intéressante et immersive, c’est une fois le vaisseau mère débloqué. Il permet de recruter de nouveaux pilotes, faire connaissance et creuser leurs passés, histoires et craintes.
J’ai beaucoup aimé cet aspect du jeu qui permet d’inviter le joueur à s’immerger un peu plus dans l’œuvre proposé ici. Il est possible de recruter un cuisinier afin de préparer des plats qui serviront lors des divers affrontements, un peu à la manière de Monster Hunter, ainsi cette nourriture permettra de renforcer ses défenses élémentaires, augmenter ses PV ou encore améliorer son attaque.
Au loin, une tempête approche
Visuellement, il y a un petit côté Ghibli. C’est ca qui m’a fait penser avec les décors, l’ambiance et les personnages à Porco Rosso. C’est très coloré, mais on ne va pas se mentir, c’est vraiment affreux… Digne d’un jeu de Nintendo DS. C’est rempli de bugs comme je le disais plus haut, avec des objets qui apparaissent et disparaissent, des textures qui se changent à l’approche du personnage en mouvement. C’est rempli également d’aliasing, une impression de voyage dans le passé.
C’est dommage parce qu’avec un gameplay efficace et de beaux graphismes, les sorties en vol auraient pu être une véritable invitation au voyage avec des îles volantes, des nuages blancs, des forêts luxuriantes à voler entre les arbres, mais là, c’est plutôt un crash aérien digne de Lost.
Un bruit de moteur doux pour les oreilles
Heureusement, tout n’est pas à jeter et là est le grand point fort pour Sky Oceans, la bande son. Une magnifique bande son orchestrale, signé Matías Castro, compositeur derrière plusieurs musiques épiques de jeux vidéos dont plus récemment Assassin’s Creed Mirage, suit le joueur tout au long de son périple, mettant vraiment dans l’ambiance et retient le joueur de ne pas tout plaquer avant la fin.
NOTE: 10/20 – Pile la moyenne pour Sky Oceans : Wings for Hire grâce à son histoire prenante et sa bande son exceptionnelle. Cependant c’est réellement dommage de perdre l’envie de jouer lorsqu’on arrive au moment où il faut contrôler le personnage, à cause de la caméra et du système de vol beaucoup trop hasardeux.
Sans parler des graphismes tout bonnement datés d’une bonne quinzaine d’années. De bonnes idées sont cependant à retenir comme la gestion de son escouade ou encore le système d’ordre des tours lors des phases de combats pour avoir un semblant de stratégie qui donne quand même envie d’aller au bout du titre.
Ce sera donc un vol en soute à côté des bagages qu’est ici proposé aux joueurs et non un voyage en première classe .
💎 Review réalisée à partir d’une version presse Switch.
Points Positifs
● L’histoire vraiment prenante.
● Discussion avec ses coéquipiers dans le vaisseau mère.
● La colorisation.
● Des combats ordonnés et simples…
Points Négatifs
● … trop simples, sans innovation.
● Graphiquement digne du Nintendo DS.
● Trop de bugs de textures.
● La caméra horrible.
● La navigation en phase de vol.
● L’équilibrage de certains alliés/adversaires.
Informations
Sortie: Le 08 octobre 2024
Langue: Textes FR
PEGI: 12
Dispo: PS5, Series, Switch, PC
Éditeur: PQube
Développeur: Octeto Studio
Mode: Solo
Un autre test ici
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Je crois que c’est la déception pour beaucoup…
merci pour la découverte meme si le jeu ne m’interesse pas