Avis bande dessinée Origines, signée 404 Graphic

Je vais vous parler aujourd’hui d’une bande dessinée sortie aujourd’hui chez 404 Graphic. Elle se nomme Origines. Ici, point de Skynet ou de Ava (Ex Machina, 2014), mais le Réseau. Allez, suivez-moi, promis pas d’ERROR 404.

Cette BD, avec sa couverture aux couleurs simples mais accrocheuses, m’évoque d’abord une affiche du Studio Ghibli — ce qui ne serait pas surprenant, tant la nature occupe une place centrale dans leurs œuvres. En réalité, elle rappelle davantage d’autres illustrations de Jakub Rebelka, comme Judas ou Le Dernier Jour de Howard Phillips Lovecraft, avec un style visuel similaire : grandes capes, décors dévastés, masques étranges.

Sans plus attendre, voici le résumé

📃David Adams a causé la chute de l’humanité, mille ans plus tard, il a une chance de la sauver.

La race humaine s’est éteinte, éradiquée et remplacée par l’intelligence artificielle depuis des siècles. Chloé, l’androïde créée par David Adams il y a bien longtemps, tente de ramener à la vie son créateur. Dans ce monde apaisé par l’absence des hommes, la créature devenue créateur doit remettre David sur le chemin de sa mémoire pour qu’une nouvelle forme d’humanité puisse espérer voir le jour.

Naître à nouveau dans un monde si différent et dans lequel sa place n’est pas admise fera-t-il de David le sauveur d’une race qui vacille pourtant depuis la nuit des temps entre la vie et la mort ?

Un mot sur l’équipe

Origines est le fruit d’une collaboration entre des professionnels du cinéma et de la bande dessinée. Au scénario, on retrouve Clay McLeod Chapman, un habitué du médium (notamment avec American Vampire, que j’adore).

Côté création :

• Arash Amel (Film A Private War, 2018),
• Joseph Oxford (Film d’animation méconnu Me + Her),
• Lee Toland Krieger (Film The Age of Adaline, 2015, sorti directement en VOD et plutôt agréable à regarder).

Et vous le savez sans doute déjà : aux illustrations, l’artiste polonais Jakub Rebelka, fidèle à son style puissant et singulier.

Galerie d’extraits

Conclusion et ce que j’en pense

Je dirais, avant toute chose, qu’à force de publications, on ne peut qu’admirer la volonté de 404 Graphic de proposer des œuvres originales et de qualité, souvent issues de collaborations internationales. La couverture est superbe et accroche immédiatement le regard — sans parler de la qualité globale de l’édition, tout aussi soignée.

Certaines planches, notamment celles mettant en scène les « robots valets » sans maîtres, m’ont fait penser à l’univers du jeu Stray. Le style d’illustration, proche de la peinture, m’a totalement embarqué : c’est beau et artistique. Seuls quelques traits de visages, parfois un peu approximatifs, m’ont sorti de l’instant, mais cela reste rare.

C’est vrai, l’univers post-apocalyptique est encore et toujours exploré, mais c’est parce qu’il regorge de possibilités narratives. Ce qui distingue Origines, c’est surtout la façon dont il interroge notre rapport à l’intelligence artificielle — une question de plus en plus brûlante à notre époque.

Origines aborde des thèmes profonds : l’hubris humain, la quête de rédemption, et la survie dans un monde en ruine. Mais plus encore, c’est un récit où les rôles s’inversent, où l’homme n’est plus forcément au centre, et où l’intelligence — artificielle ou non — devient porteuse d’humanité.

💎 Review réalisée à partir d’un exemplaire presse.

Découverte avec le kit press

Fiche informative

Publication	15/05/2025
Auteur(s)	Arash Amel, Joseph Oxford, Lee Toland Krieger
Illustrateur(s)	Jakub Rebelka
Scénario	Clay McLeod Chapman
Format	BD
Prix	24,90€
Nbr de pages	168
Dimensions	21,2 cm x 32,0 cm
Éditions	404 Éditions

Une BD avec des androides ici

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