Test Discounty – Grande inauguration en vue !

N’avez-vous pas toujours rêvé d’ouvrir et gérer votre propre supermarché ? Et bien c’est chose faite avec Discounty, développé par les danois de chez Crinkle Cut Games. À mi-chemin entre cozy game, simulation et gestion : apprêtez-vous à plonger dans un petit monde coloré plein de nouvelles rencontres ! Suivez-moi.

Nouveau départ

Après avoir personnalisé votre personnage dans un style pixel art coloré : il est temps pour vous de tout quitter pour rejoindre votre tante Tellar, qui a expressément besoin de votre aide pour gérer la réouverture de son supermarché ; sa fierté au cœur de Blomkest. Ce village aux habitants tous plus hauts en couleur les uns que les autres, ont bien besoin d’un endroit où faire leurs courses. Et c’est vous qui êtes nouvellement en charge de cette mission !

Accompagné par Grace, une ancienne employée et amie de votre tante, on se retrouve facilement guidé dans les diverses mécaniques de gestion du magasin : aménagement des présentoirs, gestion du stock, encaissement des clients… Tout est là pour passer un moment agréable et chaleureux au rythme des habitants, sans grande pression.

C’est qui le patron ?!

Petit à petit, vous gagnez en autonomie, alors que votre liste de tâches ne cesse de s’agrandir. Dès le matin, avant 9h : vous pouvez retravailler l’aménagement des rayons, préparer vos stocks en commandant ce qu’il vous faut en livraison instantanée (oui, ils sont rapides là-bas), et même nettoyer la saleté récalcitrante sur le sol.

Ensuite : il est temps d’accueillir les clients. Au programme : encaissement et réapprovisionnement des présentoirs qui sont assez limités.

Un bon point : c’est qu’il est assez agréable, voire même satisfaisant, de débloquer progressivement de simples mécaniques qui viennent s’ajouter au gameplay. Je pense entre autres à la possibilité de recycler des caisses vides contre un peu d’argent, imprimer des affiches de publicité à la mairie, trouver des partenariats commerciaux, ou même personnaliser les murs et le sol de notre magasin. Cela permet lentement de prendre en main le jeu, qui par moment n’est pas si évident.

Tenez, prenons par exemple ce système de caisse qui m’a donné l’impression de devoir utiliser 99 % de mon cerveau (qui n’est pas si puissant chez moi). Lorsqu’un client a fini ses achats, il se dirige vers la caisse en déposant ses produits sur le tapis. Apparaît alors une calculatrice où, sur PC, il suffirait de taper les opérations sur le clavier.

Toutefois, puisque je joue sur la version Switch, les commandes sont différentes. Il faut maintenir le joystick gauche vers le bon chiffre puis appuyer sur ‘A’ pour confirmer. ‘X’ sert à multiplier et ‘ZR’ à confirmer l’opération. Eh oui, c’est aussi complexe que ça en a l’air pour une première prise en main.
Mais je vous rassure : après quelques heures de jeu : ce genre d’élément devient beaucoup plus simple à maîtriser.

Le cousin de Stardew Valley

La première chose qui m’a sauté aux yeux après une bonne dizaine de minutes, c’est à quel point Discounty me rappelle Stardew Valley. Cette simulation cozy de gestion de ferme dans un village perdu au milieu de nulle part… Et c’est loin d’être un reproche ! Car Discounty s’en inspire pour créer une ambiance à la fois douce et mystérieuse ; presque nostalgique, à sa façon.

Le soir après votre travail, vous avez la possibilité d’explorer Blomkest et de parler à ses habitants qui vous content des morceaux d’histoire de ce lieu autrefois animé. Au fil du temps, il vous est même possible de nouer des liens plus profonds avec chacun d’entre eux, que vous croiserez régulièrement dans votre boutique (si ce n’est pas tous les jours).

Ainsi, la narration joue un rôle proéminent dans le jeu, poussant à l’exploration et la découverte d’endroits étranges, au-delà d’une simple simulation de supermarché. C’est même là l’une des plus grosses forces du jeu… si on passe au-dessus de la traduction française parfois approximative, qui nous sort quelquefois de l’immersion.

Une direction artistique maîtrisée

Toujours dans cette lignée, j’ai été agréablement surpris par la bande son qui parvient à vraiment bien retranscrire l’atmosphère de l’univers. Celle-ci change presque à chaque zone dans laquelle on se rend : le port, le nord du village et sa forêt… Elle se mêle étonnamment très bien avec le style rétro des graphismes du jeu. Du pixel art plutôt élaboré, notamment au travers des paysages et bâtiments typés village américain des années 80, qui garde une touche de modernité via son éclairage travaillé.

J’ai passé un bon moment à profiter de ces palettes de couleurs tantôt chaudes au crépuscule, tantôt froides avec la pluie et la brume près de l’océan. Du moins, lorsque je n’étais pas avec des  clients dans mon magasin ou en train d’avancer dans mes quêtes pour découvrir des secrets !

NOTE: 17/20 – Si vous aimez les cozy games qui prennent leur temps et révèlent toute leur saveur sur la durée, foncez sur Discounty. Moi qui étais un peu anxieux à l’idée de gérer des clients et de répéter des tâches à l’infini, j’ai fini par me laisser happer par ce rythme doux et apaisant, qui rappelle qu’il est parfois bon de ralentir.

Avec sa direction artistique unique et colorée, Discounty alterne subtilement entre la gestion quotidienne du supermarché et la découverte de mystères cachés, offrant un mélange surprenant mais bien équilibré.

Certes, certains éléments de gameplay ne sont pas intuitifs et pourront en décourager certains. Mais si l’on persévère : le jeu nous récompense largement grâce à son univers, ses personnages atypiques et ses plus de 25h de jeu !

Bref : un joli mélange de détente et de curiosité, à savourer à son rythme.

💎 Review réalisée à partir d’une version presse PS5.

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