Test Dragon Age Veilguard : l’aventure d’une Rook
Ma prédilection va aux RPG, alors forcement, lorsqu’un nouveau titre comme Dragon Age sort, je l’achète sans vraiment me poser de question, surtout après les bons moments que j’avais passé sur Inquisition.
Développé par BioWare, ce nouvel opus intitulé Dragon Age Veilguard tente de pousser les limites de la série avec une nouvelle intrigue, des mécaniques de gameplay remaniées et des graphismes améliorés.
Une plongée dans les mystères du Voile
L’histoire de Dragon Age: Veilguard se concentre sur les conséquences de la fragilisation du Voile, cette barrière éthérée qui sépare le monde mortel de l’Immatériel.
Après les événements de Dragon Age: Inquisition, le Voile est sur le point de céder, menaçant d’engloutir Thédas dans un chaos sans précédent. Vous incarnez un Gardien du Voile (Veilguard, d’où le titre), une faction secrète dévouée à maintenir cet équilibre, et êtes confronté à un dilemme moral : protéger le Voile ou trouver un moyen de s’en débarrasser définitivement sans les conséquences qui vont avec.
Le scénario est dense et rempli de choix qui affectent plus ou moins le monde et ses personnages (surtout vers la fin). BioWare excelle encore une fois dans l’écriture de ses personnages, avec des compagnons mémorables comme Neve ou Lucanis qui ressortent assez bien du lot, même si Emmrich et assez cool au final. Je ne supporte pas Tash, ce n’est pas sa faute la pauvre, mais plutôt la manière lourdingue de vouloir à tout prix inclure les notions de genres.
Cependant, certains joueurs pourraient trouver que l’intrigue prend un peu trop de temps à démarrer, avec une exposition assez lourde dans les premières heures du jeu. Mais franchement, il y a des scénarios bien pires dans des jeux et moi, ça ne m’a pas dérangé. Le seul point que je ne digère pas, c’est cette insistance très, trop, lourde de vouloir à tout prix mettre de l’inclusion ! L’idée est bien, mais elle est mal incorporée.
Les dialogues sont riches et offrent de multiples opportunités d’explorer la politique, la religion et la magie de Thédas. Et de manière générale, il y a beaucoup d’écrit pour approfondir le lore du jeu que vous n’êtes pas obligé de lire, mais qui reste bien sympathique quand on est passionné.
Une évolution bienvenue
Le gameplay de Veilguard combine des éléments traditionnels de la franchise avec des innovations plutôt modernes ou tendances. Parmi les nouveautés, le jeu introduit pour le système de combat un système hybride entre action et tactique. En outre, vous pouvez mettre le jeu en pause pour analyser les ennemis (leurs faiblesses) afin d’adapter votre approche et les ordres à donner à vos compagnons. Mettre le jeu en pause fait intervenir une roue de pouvoirs qui vous permet de choisir vos prochains coups, mais aussi de voir si une Synergie et des combos sont possibles.
Vous aurez aussi la parade/blocage qui bien maitrisées offre des coups intéressants.
Je précise que j’ai joué en mode Histoire pour avancer dans ma liste de jeu, et je dois dire que l’aspect tactique et la parade n’y brilleront pas, tant les combats ne seront pas difficiles. Je veux dire que même sans balancer une myriade de sorts de la faiblesse de votre ennemi, vous faites descendre sa barre de vie assez vite. N’hésitez donc pas à changer de difficulté pour prendre plaisir.
En tant que Gardien du Voile, vous devez équilibrer les intérêts de différentes factions : Corbeaux Antivans, Garde des Ombres, Seigneurs de la Fortune, Sentinelle Funeste, Dragons de l’ombre et Mandataires du Voile. Cette gestion ajoute une petite couche stratégique, car vos décisions influencent non seulement les relations sur vos compagnons, mais aussi les ressources disponibles auprès des vendeurs.
Enfin, les zones ouvertes sont plus vastes et variées que jamais, allant des forêts hantées de Nevarra aux ruines enflammées de Tevinter. Chaque région regorge de coffres à découvrir, de quêtes à dénicher, de quêtes secondaires assez bien étoffées et de lore qui approfondit l’univers.
Votre classe, vos stats et les ennemis
Votre avatar aux petits oignons
Comme tout bon RPG, au lancement du jeu, on peut créer son propre avatar. Il n’y a que trois classes disponibles, mais les possibilités de gameplay sont si nombreuses que ce choix est compréhensible. Vous aurez le choix entre Guerrier, Mage et Voleur. J’ai opté pour le Mage, comme toujours lorsque c’est possible, et j’ai été agréablement surprise ! En effet, bien que je sois Mage, je pouvais, grâce à mon arme secondaire (en plus de mon bâton), jouer au corps à corps.
En ce qui concerne les races, vous avez Humain, Elfe, Nain et Qunari. Pour la continuité avec Inquisition et parce que j’aime cette race dans tous les jeux, j’ai choisi Elfe. Mais ceci est propre aux gouts et affinités de chacun.
Vous passerez ensuite à la personnalisation de votre personnage, et il faut dire que les options sont assez variées. Genre, coiffure, couleur de presque tout, corpulence… de quoi vraiment se faire plaisir. Si la tenue de départ n’est pas extraordinaire, vous pourrez, par la suite, trouver de jolis ensembles pour personnaliser l’apparence de votre avatar.
Optimiser ses statistiques
Vos statistiques de base augmentent à chaque prise de niveau, mais surtout grâce à l’équipement que vous portez. Armure, chapeau, ceinture, bague et runes contribuent à booster vos stats ainsi que vos pouvoirs actifs ou passifs. Le menu est très bien conçu et clair : vous pouvez facilement comparer les différentes pièces pour choisir la meilleure. Cependant, faites attention à ce que vous équipez. Ne vous fiez pas uniquement à la qualité (vert, bleu, violet, etc.), car si les pouvoirs ne sont pas compatibles entre eux, ils ne seront d’aucune utilité. Par exemple, j’avais un bâton de magie élémentaire orienté éclair, alors j’ai privilégié un équipement en lien avec cet élément.
Vous pouvez attaquer en sprintant et même juste après un saut. Certains ennemis possèdent des barrières qu’il faut briser avant de pouvoir réellement leur infliger des dégâts. Il y a aussi des aspects intéressants, comme les AOE (zones d’effet), notamment les flaques de corruption laissées au sol par l’Enclin.
Si les Engeances se trouvent dedans, elles infligent plus de dégâts et bénéficient de résistances accrues. En revanche, vous subirez des malus : vos dégâts seront réduits et vos résistances affaiblies.
Vous, ainsi que vos compagnons, pouvez effectuer des attaques basiques ou des coups chargés qui, naturellement, infligent davantage de dégâts. Certaines attaques peuvent également appliquer des afflictions intéressantes en combat, comme l’Engourdissement, la Brûlure, la Nécrose, et bien d’autres.
La Communauté de l’Anneau, euh du Voile
Les compagnons qui vous rejoindront au fur et à mesure sont au nombre de sept. Tout comme votre personnage principal, Rook, ils ont chacun à cœur de sauver le monde. Pour cela, en plus de la quête principale, vous devrez accomplir leurs quêtes personnelles. Cela permettra d’augmenter vos affinités avec eux et d’influencer les conséquences de vos futures décisions. À noter qu’il sera toujours possible d’entamer une romance.
Vous pourrez partir en mission avec seulement deux compagnons, en plus de Rook. Il s’agit donc d’un groupe de trois membres, dont vous devrez bien analyser les capacités pour optimiser votre équipe. La plupart du temps, vous pourrez choisir vos deux compagnons préférés, mais certaines missions vous imposeront un personnage spécifique. Prenez donc l’habitude de sélectionner des compagnons qui complètent bien votre classe et alternez régulièrement avec les autres. Ainsi, leurs affinités augmenteront. De plus, en terminant leurs quêtes personnelles, vous débloquerez de nouvelles capacités.
Une réalisation soignée
Visuellement, Dragon Age: Veilguard est un véritable régal, en tout cas pour moi sur PS Portal. Grâce au moteur Frostbite, chaque détail des environnements est magnifiquement rendu. Les effets de lumière jouent un rôle crucial, en particulier lors des séquences impliquant le Voile, où des teintes éthérées et des distorsions visuelles renforcent l’immersion.
J’ai beaucoup aimé les cinématiques normales ainsi que celles qui se dessinnent sous nos yeux comme si elles étaient peinte. Ca m’a encore une fois rappelé Inquisition.
Les personnages bénéficient d’une attention particulière, franchement ils sont beaux, avec des expressions faciales convaincantes, bien qu’elles ne correspondent pas toujours au ton de la scène. Les animations sont globalement fluides, mais j’ai remarqué à plusieurs reprises que les personnages avaient une démarche étrange dans certaines cinématiques.
Sinon, je n’ai jamais rencontré de bug ni de comportement étrange ; le jeu a parfaitement tourné chez moi. Le doublage est intégralement doublé en français. Si quelques fois le ton n’est pas assez prononcé, les performances vocales sont quant-à elles convaincantes.
La bande originale de Veilguard est co-composée par Hans Zimmer et Lorne Balfe : un vétéran et une figure plus récente, mais tous deux dotés d’une solide expérience. Chaque région dispose de son propre thème musical, alternant entre des compositions orchestrales majestueuses et des morceaux plus intimistes joués à la harpe ou au luth. Cela dit, bien que la bande-son soit de qualité, elle ne révolutionne pas le genre (ni ne casse des briques… ou des Engeances).
NOTE 17/20 – La licence Mass Effect fait partie de mes jeux de cœur, alors lorsque Bioware sort un nouveau jeu, en général je l’attends avec impatience.
La continuité est assurée, non seulement avec les retrouvailles de certain personnage, mais aussi en mettant fin aux questions en suspens.
Vous n’imaginez pas comment j’aime détester Solas, je n’ai jamais su si je devais compatir ou si je devais l’insulter ! C’est vraiment un personnage à la mentalité complexe. Ca a été un plaisir de le retrouver !
J’ai bien aimé le système d’évolution de l’équipement. Plutôt que de chercher un objet de rareté, il suffit de trouver un doublon pour en améliorer la qualité.
Le jeu est assez linéaire et des zones restent bloquées tant que vous n’avez pas suffisamment avancé, mais cela ne m’a pas dérangé. De toute façon, avec la téléportation, on ne perd pas de temps.
En fait, mes seuls vrais reproches, c’est que le jeu soit trop « tout public » et la lourdeur de l’inclusion des genres. (Celle pour les minorités, franchement, rien à redire, et je tiens à accorder une mention spéciale au Vertigo, qui, je suis sûre, est passé inaperçu pour beaucoup.).
Voilà, j’ai mis 80h, donc vous comprenez ma note.
💎 Review réalisée à partir d’une version PS5.
Points Positifs
● Doublage intégrale et de qualité.
● Clore une aventure après Inquisition.
● La continuité.
● Très beau.
● Des compagnons attachants.
● Un petit twist sympatique.
Points Négatifs
● La lourdeur de l’inclusion est insupportable.
● Personnages assez irréprochables hormis Solas.
● Trop tout public.
Informations
Sortie: Le 31 octobre 2024
Langue: Textes & voix FR
PEGI: 16
Dispo: PS5, Series, PC
Éditeur: Electronic Arts
Développeur: BioWare
Mode: Solo
Durée: 25h
Complétion: 76h
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