Test du jeu Funko Fusion : Universal en folie

Je vois dans votre regard que vous rêvez de jouer à un jeu où l’on retrouve toutes vos franchises favorites. Ainsi que de faire bouger votre collection de Funko Pop sur vos meubles pleins de poussières. Eh bien le studio 1010 Games, en collaboration avec Skybound Games et Universal, sont là pour réaliser votre souhait : voici Funko Fusion.

Le jeu est disponible depuis le 13 septembre 2024 sur PS5, PC et Xbox Series. Il s’agit d’un jeu d’action-aventure, non sans rappeler l’expérience et les mécaniques des jeux Lego et pour cause : le studio britannique 1010 Games fondé en 2021, comprend d’anciens développeurs de TT Games. C’est le studio derrière ces fameux jeux aux célèbres petites briques.

FUUUUUUUUUUUUSION

On va disséquer ensemble des grenouilles comme en SVT le titre du jeu pour comprendre tout l’univers proposé ici. On va commencer par Funko, ça doit te dire quelque chose non ?

Si, si, tu sais, les petites figurines à collectionner en plastique avec leurs grosses têtes et leurs petits corps basées sur toutes les licences possibles et inimaginables. Aaaah voilà, tu l’as ! Et pourquoi fusion alors ? Tout simplement car ici, on va prendre ses Funko Pop ainsi qu’un bon paquet de licences et on crée une histoire avec de nouveaux personnages et un nouveau monde. Pour finir, on fusionne le tout dans un jeu vidéo ! Maintenant qu’on a tous nos petits pions bien en place, entrons dans le vif du sujet : l’histoire du jeu.

Tout commence avec la sélection de son premier monde, appelé ici : Prodiges. Ce choix n’a aucun impact sur la suite du jeu ou même de l’histoire, car vous serez amenés à tous les faire à un moment donné, dans l’ordre dans lequel vous voulez. Une fois le choix du personnage effectué, (qui est au nombre de quatre au début de chaque monde), nous voilà arrivés dans une grande salle sans plus d’explications pour le moment.

Nous sommes guidés vers un escalier par un point d’objectif ou nous faisons la rencontre d’un petit renard du nom de Foxxo. Il nous informe que l’usine est attaquée par des monstres violets et nous demande de l’aider pour le faire sortir. Actuellement, ce dernier est emprisonné dans un poste de sécurité. Voilà une bonne occasion pour apprendre les bases du jeu avec un petit tuto. Une fois terminé, Foxxo nous emmène vers la salle principale de l’usine où nous pourrons rencontrer le grand chef de ce lieu, Freddy.

Il nous informe que ces monstres et ce plasma violet se sont propagés en dehors de l’usine et qu’il s’est étendu dans l’ensemble des mondes prodiges. Nous n’en connaissons pas la provenance pour le moment (mais ça ne saurait tarder… ). Soudain, sorti des bas-fonds de l’usine, un squelette et plusieurs monstres violets apparaissent et fusionnent pour donner un personnage, du nom d’Eddy, version alternative maléfique de Freddy. Provenant des Fissures du puits prodige dans lesquelles il était piégé depuis plusieurs années, il est maintenant libre de son étreinte et convoite la couronne de Freddy.

Après un dur combat entre Eddy et Freddy, non pas sans dégâts, Freddy se retrouve mal en point. Il nous demande donc de partir afin de mettre en déroute le vilain Eddy ayant réussi à partir avec la couronne et pouvant désormais corrompre les différents mondes prodige.

Mais rien n’est joué, effectivement dans la bataille, la couronne a perdu de son essence et s’est propagée dans ces différents mondes. Une chance pour nous d’avoir un peu de temps et de rassembler les essences avant Eddy.

Un monde avec des raptors, des jeunes avec des pouvoirs, K2000 et Chucky ?!

Funko Fusion est un jeu d’action aventure à la troisième personne. Au début du jeu, vous aurez le choix entre sept mondes. Il y a Jurassic World, Hot Fuzz, The Umbrella Academy, Masters of the Univers, Battlestar Galactica, The Thing, et Scott Pilgrim Vs. The World.

Chaque monde propose un total de quatre personnages au départ. Au final on pourra au fil des mondes et de son exploration amener le chiffre total à environ une soixantaine de petites têtes en plastique.

Chaque personnage a des aptitudes, comme Numéro cinq (The Umbrella Academy) qui peut se téléporter dans des petits passages ou encore des portes qui nécessitent de l’énergie. Et seuls les personnages de Battlestar Galactica peuvent la fournir, car ils sont équipés de pistolets laser. Malheureusement, c’est à découvrir par soi-même, parce qu’ici aucune explication n’est fournie. C’est dommage pour la compréhension. Plusieurs fois, je me suis retrouvé un peu coincé à ne pas savoir comment faire puisque je n’avais pas le bon personnage.

Heureusement, des boîtes de personnages sont installées à différents endroits du jeu pour changer de gugusse. Ainsi, vous pourrez passer un peu plus loin dans l’aventure. Il faudra donc alterner entre vos différents bouts de plastique préférés pour avancer : vous devrez passer du combat à distance (la plupart du temps) au corps à corps. Vous n’aurez pas le choix, vu le joyeux bordel des combats et le nombre de choses affichées à l’écran.

Alors en gros comment ça se passe ? Le principe me fait penser un peu à un de mes jeux préférés, Kingdom Hearts. Il y a un monde “principal”, c’est l’Usine de prodige qui rempli ce rôle. On peut y voir la progression globale du jeu, débloquer des récompenses avec les petits diamants (l’équivalent des briques dans les jeux Lego). Vous les récupérez en tapant sur tous les objets et en ouvrant des coffres, nommé ici Vinyles.

Je vais prendre l’exemple de Jurassic World car c’est le monde que j’ai choisi pour débuter. Une fois l’univers choisi, nous voilà projetés directement à l’intérieur du parc, dans la peau d’Owen Grady. L’univers y est très fidèle, on y retrouve les décors, l’ambiance et même les sons !  

Bien évidemment, pour pouvoir en profiter un maximum, il est préférable de connaître l’univers que vous allez visiter. Vous savourerez toutes les subtilités et clins d’œil qui pullulent à chaque coin de rue. 

Le principe ici est de récupérer la clé d’or pour avancer dans l’histoire et débloquer le niveau suivant. Pour y parvenir, il faudra, récupérer des Protopieces (soit sur des adversaires, dans des coffres, ou en réalisant des missions) pour les insérer dans des machines séparées en trois couleurs :

⚙️ Machine bleue : Permet de fabriquer des objets, ou même résoudre des énigmes pour avancer dans les niveaux, comme des trampolines.

⚙️ Machine Rouge : Les pièces sont souvent à récupérer sur des ennemis, permettent de construire des objets plutôt offensifs comme des canons et des grenades.

⚙️ Machine Verte : Créer (à l’aide des pièces récupérées dans les coffres et missions), des objets plutôt orienté défensif, de buff ou de soins. Par exemple, des boissons pour restaurer sa vie. D’ailleurs petit geste écolo ici : une fois la bouteille finie, le personnage balance la bouteille en plastique au sol. Si le joueur fait l’effort de la prendre pour la mettre à la poubelle, le jeu vous récompense de quelques vinyles ! Alors, faites un geste pour la planète (et votre porte-monnaie !).

Si vous ne faites pas la chasse aux pièces, vous ne pouvez pas avancer. Cela rend le jeu un poil répétitif à certains moments. Fréquemment la ligne directrice, c’est : vague d’ennemis, exploration à la recherche de pièces, mini-cinématique (avec de petites touches d’humour), boss et on recommence…

Heureusement, nombre de mini-quêtes annexes, comme récupérer des buckets KFC, trouver des grosses courgettes, détruire des châteaux de sable, sont là pour casser un peu cette routine. Cela vous permettra de gagner quelques vinyles supplémentaires. Mais surtout si vous réalisez certaines missions, vous pourrez être récompensés par de joli caméos. Que ce soit des personnages, des niveaux bonus et même des clins d’œil à d’autres franchises, c’est un réel surplus pour les fans.

C’est coloré, c’est beau, mais ça bug

Les décors sont beaux, (très beaux même) et sont hyper fidèles aux films, séries ou même adaptations dont ils sont tirés. Les effets lumineux sont également vachement chouettes ! On peut retrouver beaucoup de personnages fidèles comme le vélociraptor Blue dans Jurassic World. Il y aura même la DeLorean de Retour vers le futur. “Nom de Zeus !”.

J’ai adoré les décors de Masters of the Univers. Ils sont très colorés dans un style un peu manga. Vraiment pour ça c’est une superbe réussite. Malheureusement en parlant de couleur, tout n’est pas rose…

Il y a beaucoup de bugs qui parfois sont minimes comme des textures qui s’affichent au fur et à mesure. A d’autres moments ils sont plus embêtants comme lorsque l’on doit escorter un PNJ et qu’il se retrouve coincé entre un arbre et un mur…

Comme je disais plus haut, le fait d’avoir beaucoup de choses à l’écran à un impacte forcément sur la fluidité. Et ce, même en mode Performance. Bon nombre de chutes de framerate sont à relever par-ci par-là. Pour y voir un peu plus clair, j’aurais perso apprécié une caméra un peu plus haute. Cela aurait permis de dégrossir nos actions et les choses à faire. Ou bien même juste pouvoir profiter de l’environnement riche en détails.

Allume la platine Vinyle et monte le son ! 

S’il y a une chose que l’on ne peut pas reprocher à Funko Fusion, c’est bien la bande son. D’entendre le thème de nos différentes licences que l’on connait en train de jouer, c’est un maxi oui ! Rien de mieux pour se plonger encore plus dans le jeu et renforcer l’immersion du joueur dans les différents mondes. Parfois en jeu, quelques bugs sont malheureusement à constater. Spoiler Alert : faire une course contre la voiture de K2000 avec le thème musical, c’est une vraie dinguerie !

NOTE: 13,5/20 – Funko Fusion ce n’est clairement pas un Flop, mais pas non plus un grand Pop. Une histoire très simpliste sans trop d’intérêt, un gameplay sans saveur, voir chiant, les licences malheureusement pas fofolles non plus au lancement.

Pourtant, le potentiel est là, entre Universal et le monde des Funko Pop, il y a réellement de quoi faire. J’attends vivement les prochains ajouts de licences comme actuellement avec le premier DLC qui propose la franchise Walking Dead, ce qui donne un peu plus envie de mettre les mains sur la manette.

Heureusement que les décors, la bande son et les caméos renforcent bien l’immersion. Sans ça, on serait sur une figurine Funko Pop qui ne tient pas debout ! (Seul les possesseurs de figurine savent de quoi je parle et à quel point c’est chiant !).

💎 Review réalisée à partir d’une version presse PS5.

Un autre test de jeu fun ici

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