Test Farthest Frontier : beau, chill et exigeant
En cet automne 2025, vous vous feriez bien un petit jeu tranquille pour occuper vos soirées qui raccourcissent ? Ne cherchez plus, j’ai le jeu qu’il vous faut ! Farthest Frontier, un city builder médiéval, est sorti ce 23 octobre en version 1.0 après 3 ans d’accès anticipé. Et autant vous dire que les devs n’ont pas chômé.
Votre village, votre empire
Niveau histoire, pas grand-chose à se mettre sous la dent : votre roi est tyrannique et vous décidez d’aller voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Voilà. Bon, globalement, on est là pour construire des trucs, pas pour revivre Game of Thrones, donc on se contentera de ça.
Et alors, c’est bien pratique parce qu’il y a une grande étendue vide un peu plus loin. Vous voilà donc à placer votre hôtel de ville (JE DECLARE SOLENNELLEMENT LA FONDATION DE NOUVELLE-SALBETIE ! *Applaudissements*). Mais attention, pas trop près des pillards surtout (mais si, vous savez, ces peuples ayant l’outrecuidance d’avoir été là avant vous et à qui il faudra botter le cul régulièrement).

Une fois ceci fait, il faudra mettre tout ce petit monde au turbin : récolte de ressources, chasse, pêche, cueillette et j’en passe. Et commencer à monter votre colonie : maisons, puits, marché, et quantité d’artisan.es. Tout ce petit monde viendra progressivement remplir vos espaces de stockage d’objets divers et variés mais ô combien utiles : paniers, savons, bougies, chaussures, manteaux…
Puis viendra le temps où il faudra creuser vos champs. Puis vous débuterez l’élevage pour produire des œufs, du lait, de la viande, du suif, des peaux… Puis vous pourrez également commercer avec des vendeurs voisins. Et enfin vous [remplacez ici par une action de gestions de village quelconque]. Bref, vous l’aurez compris, toute la joie des city builders, moyen-âge édition.

Santé robustesse
Là où Farthest Frontier se démarque, c’est, entre autres, dans sa gestion de la nourriture. Vos villageois.es n’ont pas seulement besoin de « quelque chose à manger » : ils veulent TOUT (on leur donne un doigt, ils vous mangent le bras TMTC). Viande, légumes, fruits, laitages…
Et si vous ne variez pas, leur humeur en pâtira. Et que fait un villageois pas content ? Il se bourre la gueule. Voulez-vous un village de poivrots ? Non ? Alors vous allez devoir vous bouger les miches. Mais si vous produisez trop, tout périme : il va falloir jongler. Autant vous dire que ça change d’ambiance par rapport à un Tropico.
Les cultures, elles, demandent presque plus de soin que vos habitants : rotation des cultures, fertilité, maladies qui ruinent un champ pour des années entières, sécheresses, gelées… On est loin du champ magique qu’on oublie. Ici, l’agriculture va vous demander de la réflexion. Jusqu’à ce que vous puissiez observer avec émotion vos p’tits navets pousser… Ohlala c’est trop bie… ET BIM, MILDIOU DANS TA FACE.

Oh et bien sûr, il n’y a pas que les champs : vos colons peuvent tomber malades à tout moment. Un hiver trop rude, une hygiène douteuse, un peu trop de travail… Et hop Barnabas se fracture le tibia. Ou chope le choléra (deux salles, deux ambiances).
Bref, il vous faudra anticiper : savon, chaleur, variété alimentaire, loge de guérisseur… Et peut-être qu’un jour, Barnabas mourra de vieillesse dans son lit. S’il ne se fait pas bouffer par un ours avant.
Autre point à soulever : le jeu intègre quelques mécaniques de RPG, comme un arbre des talents (de votre village) à développer avec des points de connaissance. Construire un temple vous permettra également d’influencer les forces et les faiblesses de votre peuple grâce à l’ajout de reliques qui viendront booster de façon bienvenue certaines caractéristiques.

Malheureusement, toute cette micro gestion exigeante ne l’est pas assez par moment à mon goût : où est située la bouffe qui périme ? Pas moyen de le savoir avant que ce soit trop tard. Que fabrique ce #$*!! de Charron ? A quoi servent les poteries ? Les cierges ? On fait parfois des choses sans même comprendre pourquoi on le fait. Dommage sur ce point, j’espère que ce sera (peut-être ?) corrigé par la suite.
Farthest Frontier et la violence médiévale
Bien sûr, les peuples autochtones ne vont pas rester tranquilles pendant que vous rasez et détruisez tout ce qui vous entoure pour construire votre village (colonialisme quand tu nous tiens). Ils débarquent régulièrement et il faudra alors lever des milices, construire des tours et espérer que tout ce petit monde sache viser.

Et c’est là que le bât blesse. Les pillards, déjà, donnent parfois l’impression d’avoir oublié leur cerveau au camp : certains restent bloqués à courir contre une barrière comme si ça allait s’ouvrir à force d’insister. Les autres préfèrent se jeter sur vos tours comme des kamikazes. Joie.
Quant à vos troupes, elles ne brillent pas par leur finesse non plus. J’ai bien essayé de contrôler mes archer.es d’un côté, mes guerrier.es de l’autre comme le jeu le propose et jamais ça n’a fonctionné comme je le voulais. Résultat : quelques hécatombes (ils ne se battaient pourtant pas contre les couteaux les plus aiguisés du tiroir) et quelques rage quit.
Et le placement des unités, c’était pas mieux. Sélectionner une escouade, la positionner, essayer de prévoir sa trajectoire : c’était juste lourd et fastidieux (je prie pour une MAJ à mon temple tous les jours, que ce soit dit). Bref, c’était pas la partie la plus plaisante du titre. La bonne nouvelle : ça se désactive (tout comme tout un tas de paramètres d’ailleurs, si vous aimez les expériences sur-mesure) !

Un jeu wholesome
Malgré tout ce que je viens de raconter avant, Farthest Frontier reste un jeu vraiment chill et hyper charmant. La musique est vraiment très agréable (le violon : on aime, on adore), et amène une ambiance cosy tout en sachant se faire oublier. Le genre d’OST qui vous fait vous dire « oui, je suis en train de gérer une famine, mais en paix intérieure. »
Les sons, eux, ajoutent une vraie dimension vivante : le vent dans les arbres, les feuilles qui s’envolent en automne, les pas dans la neige, le bruit des éclairs au printemps (et vos maisons qui prennent feu spontanément…). C’est vraiment une réussite.
Visuellement, c’est pareil : c’est hyper beau. Il y a un petit côté terne qui vient avec le réalisme des bâtiments mais j’ai adoré regarder les villageois faire leur vie (un peu comme un Medieval Dynasty avec des PNJ un peu moins cons). Le jeu devient presque méditatif : les voir laver leurs fringues, bosser dans les ateliers… J’ai même appris plein de choses sur les artisanats rien qu’en les observant. Trop chouette.

Et quand vient le moment de décorer votre ville pour augmenter l’attrait des maisons (et accessoirement vos impôts), c’est vraiment plaisant : petits jardins, statues… Il y a moyen de construire des villages absolument magnifiques (dans mes rêves, parce que moi je n’ai clairement pas assez de patience).
On pourrait reprocher au jeu de ne pas fournir un mode campagne qui vous donne des objectifs à atteindre, mais c’est aussi ça qui fait qu’on ne se met pas trop la pression. A vous de décider quelle partition jouer (et recommencer à zéro si c’est trop la mouise) !
NOTE: 17/20 – Un vrai plaisir que ce Farthest Frontier ! Un city builder exigeant (je vous ai passé plein de détails pour ne pas faire un article de 3 km) mais plutôt du côté cocooning de la force.
Dommage pour la gestion parfois un peu floue et le système de combat. Mais sinon gros coup de cœur par ici ! Et même quand tout part en live (au pire, les sauvegardes sont vos amies).
💎 Review réalisée à partir d’une version presse Steam.
Points Positifs
● Ambiance sonore et visuelle magnifique.
● Micro gestion riche.
● Ajouts RPG intéressants.
● Un jeu chill et agréable.
Points Négatifs
● Les combats pas à la hauteur du reste.
● Le manque de précision de certains paramètres.
● Pas de campagne scénarisée.
Informations
Sortie: 23 octobre 2025
Langue: Française
PEGI: 12
Dispo: PC
Éditeur: Crate Entertainment
Développeur: Crate Entertainment
Mode: Solo
Durée: infinie
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