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Test Xuan Yuan Sword: The Gate of Firmament

La série Xuan Yuan Sword est un pilier de la scène RPG sinophone, avec une longévité impressionnante depuis ses débuts en 1990. Le dixième opus principal, The Gate of Firmament, marque une tentative ambitieuse de la franchise pour séduire un public plus large grâce à une localisation anglaise et une refonte du gameplay. Oui, vous avez bien lu… Malheureusement, toujours pas de traduction française.

Un conte ancien raconte qu’il y a bien longtemps, l’Empereur de Jade ouvrit les portes du ciel pour permettre aux mortels dignes de faire appel à lui. En retour, ils pouvaient recevoir des pouvoirs divins afin de l’aider dans la recherche de sa fille disparue.

Cependant, ce don sacré fut exploité et abusé, semant le chaos dans le monde des mortels. Les portes du ciel durent être scellées de nouveau, par la reine de Huaxu, afin de prévenir une catastrophe encore plus grande. Depuis lors, aucun mortel n’a pu y accéder, et aucun dieu ne peut descendre à volonté pour leur venir en aide.

Aujourd’hui, un petit groupe de héros du royaume des mortels, chacun guidé par ses propres motivations et mené par le jeune Sikong Yu, doit tenter de rétablir le lien entre les royaumes avant que la paix ne soit irrémédiablement brisée.

Le scénario est l’un des points forts du jeu, tissant une toile riche en personnages, intrigues secondaires et rebondissements. Si vous aimez les récits où se mêlent politique, mysticisme et luttes de pouvoir, ce jeu vous captivera.

Cependant, les nouveaux venus dans la série pourraient être un peu déroutés par la complexité de certains éléments narratifs et le nombre important de personnages secondaires. De plus, si l’histoire est vous embarque dès le début de l’aventure, elle a tendance à s’essouffler. Ceci étant aggravé par une mauvaise traduction !

Le gameplay de The Gate of Firmament est une combinaison d’exploration, de résolution d’énigmes et de combats en temps réel. Niveau exploration, c’est très réussi. Le jeu propose une carte semi-ouverte qui invite le joueur à explorer divers environnements, allant de villages paisibles à des temples anciens ou des royaumes célestes. L’exploration est souvent récompensée par des objets cachés, des fragments d’histoire et des quêtes secondaires.

Comme je l’ai déjà mentionné, les combats se déroulent en temps réel, dans un style qui rappelle un peu les RPG d’action moderne. Vous contrôlez votre personnage principal, tandis que les autres membres du groupe sont gérés par l’IA. Les attaques combinent des frappes de base, des compétences spéciales et des pouvoirs surnaturels, le tout dans un système fluide, mais parfois brouillon.

Les combats peuvent être stratégiques si vous exploitez les faiblesses des ennemis, l’idéal est d’enchainer les attaques et de finir par une attaque puissante. Mais ils souffrent d’un manque de diversité à long terme. De plus, les animations, bien qu’esthétiquement plaisantes, manquent parfois de précision.

Un aspect distinctif du jeu est l’intégration de puzzles inspirés de la culture chinoise. Ces énigmes ajoutent une touche d’originalité au gameplay, forçant les joueurs à réfléchir pour progresser dans l’histoire ou déverrouiller des zones cachées. Les personnages pourront utiliser leur capacité spéciale pour résoudre les énigmes.

Un autre point à aborder est le système de crafting. Vous pouvez collecter divers matériaux et objets tout au long de votre aventure pour les fusionner et fabriquer de l’équipement ou améliorer vos armes. Bien que ce système ne soit pas révolutionnaire, il ajoute une couche supplémentaire de personnalisation.

Le détail qui m’a plu, c’est la capture de monstres grâce à l’urne de Aqi, notre animal de compagnie. Les monstres capturés serviront justement au craft ou vous pourrez faire appelle à eux lors des combats.

Le jeu utilise l’Unreal Engine 3, ce qui lui permet de proposer des environnements variés et souvent « jolis » si on se met en tête l’année du jeu, inspirés des paysages chinois. Les décors naturels, comme les montagnes, les forêts et les rivières, sont bien réalisés. Cependant, certains environnements paraissent datés, avec des textures parfois floues ou un manque de détails dans les modèles 3D. Normal, comme je l’ai dit, nous sommes sur de l’Unreal Ungine 3 et la version du jeu originale date de 2015 !

Les cinématiques, en revanche, sont une vraie réussite, mêlant direction artistique soignée et bande-son immersive. On regrettera les transitions entre jeu et cinématiques très mal faites. Les personnages principaux sont bien animés, mais les PNJ secondaires souffrent d’un manque de diversité et de soin.

La bande-son est un des bons point de ce jeu. Elle mêle des instruments traditionnels chinois à des arrangements orchestraux modernes. Chaque morceau s’intègre parfaitement à l’ambiance, qu’il s’agisse d’un moment dramatique ou d’une scène paisible dans un village.

Le doublage (disponible en mandarin) est convaincant, bien que certaines performances secondaires manquent de profondeur. Quant à la localisation anglaise, elle est correcte, mais parfois maladroite avec des fautes, ce qui peut nuire à l’immersion.

Points Positifs

● L’exploitation de la mythologie chinoise.
● Personnages intéressants.
● Immersion en Chine grâce aux décors, la musique.
● Le système de capture, utilisation de monstres.

Points Négatifs

● Le jeu date !
● Combats qui manquent de profondeur.
● Graphismes très inégaux.
● Très mauvaise traduction.

Informations

Sortie: Le 13 décembre 2024
Langue: Textes EN
PEGI: 12
Dispo: PS5
Éditeur: Eastasiasoft
Développeur: : Softstar Entertainment
Mode: Solo
Durée: 20h
Complétion: 53h

Tous les tests Xuan Yuan et Sword ici

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Karma Shachou

Joueuse de RPG avant tout, elle a pourtant commencé avec Tetris sur les WC. La passion (geek, pas les WC) a persisté sur un blog en 2012 avec rien ni personne. Puis, elle a grandi avec de nombreux partenariats et quelques larbins en intérim. Touche à tout, jeux indé/AAA, sauf le sport, les FPS et les MMO (à part SWTOR, une religion de jeunesse), elle poursuit sa route vers la gloire et s'étend même dans d'autres domaines ! Par contre, il n'y a plus de place chez elle : ah les collections !!!

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