Test SaGa Frontier 2 Remastered : encore mieux ?

J’avais deux jeux vidéo favoris en étant pré-ado, Final fantasy IX. Puis, est venu le titre avec lequel mon amour pour les RPG au tour par tour est né : j’ai nommé SaGa Frontier 2.

C’est lors du Nintendo Direct du 27 mars 2025 que le remaster de ce jeu très apprécié des fans a été révélé. Il s’agit donc du deuxième opus du jeu SaGa Frontier, premier jeu sorti en 1999 au Japon et 2000 chez nous en Europe sur la PlayStation 1. Vous pouvez vous plonger directement dans ce jeu, car ce n’est pas la suite du premier SaGa Frontier, c’est un peu comme Final Fantasy.

Alors là, vous me demandez tous : mais pourquoi ce jeu t’a autant marqué et vaut-il le coup en 2025 ? Ne bougez pas les amis, je vais tout de suite vous répondre.

Amour, gloire et fin du monde

Pourquoi ce jeu m’a autant marqué ? (oui oui je vous ai entendu !). Eh bien pour faire un bon jeu, il faut qu’il raconte une belle histoire, et c’est exactement ce que SaGa Frontier 2 propose. Et non pas l’histoire d’un héros, mais deux qui ont leurs propres histoires qui finiront par s’entrecroiser.

La première histoire raconte celle de Gustave XIII, censé hériter du royaume de son père. Tout ne va pas se passer comme prévu, car le jour de la célébration de son septième anniversaire, il doit montrer au peuple la puissance de son anima en tenant une épée magique. Son père brandit l’épée et une couleur rouge éclatante surgit, la foule est en délire, voici le tour de Gustave fils, mais rien ne se passe, l’épée ne réagit pas du tout.

Car oui, Gus ne dispose d’aucune anima, alors que tout être vivant sur cette planète en possède, même les plus petits animaux. Il est alors traité de monstre et est banni du Royaume par son père. Tout le long de sa vie sera un long chemin semé d’embûches où il luttera pour reprendre sa place sur le trône.

La deuxième histoire parlera de William Knight, qui a été recueilli à la mort de ses parents, par son oncle et sa tante, dans un petit village calme et paisible. Son objectif est de devenir chercheur de trésor et également de découvrir ce qui est arrivé à ses parents. Il fera la rencontre de différents acolytes et seront tous embarqués dans une quête dont ils n’auront jamais soupçonné, découvrir le légendaire Œuf.

Ces deux héros vont avancer dans leurs quêtes pour au final s’allier et se confronter à une force maléfique capable d’anéantir le monde (oui oui rien que ça !).

Ces deux histoires sont riches en rebondissements et en émotions, offrant une profondeur narrative qui capte les joueurs du début à la fin. Les thèmes de la trahison, de la loyauté et du sacrifice sont racontés tout du long, rendant chaque personnage attachant et complexe. Les dialogues sont bien écrits, ce n’est pas chiant de passer quelques minutes à les lire et les cinématiques ajoutent un réel petit plus, renforçant l’immersion.

Un RPG pas comme les autres

Pour les habitués des RPG, je préviens, SaGa Frontier 2 est un peu un ovni. Pourquoi ? Car vous jouerez non pas une histoire entière d’un coup, mais des chapitres. Ses chapitres seront accessibles dans le menu carte où vous aurez le choix entre nos deux personnages, Gus ou Wil, grâce à une frise chronologique.

Attention, fait un peu perturbant de plus, vous pourrez jouer un chapitre en l’an 1236, puis le prochain pourrait tout à fait être en 1239. Des personnages ayant auparavant rejoint le groupe, auront ici peut-être disparu sans laisser de trace et les revoir plus tard dans une prochaine branche de l’histoire. Un chapitre peut durer 3 minutes comme 20. Il peut être composé d’une simple cinématique, de simples dialogues ou encore de phases de jeu où il faudra combattre. En parlant de combat, jetons un petit coup d’œil sur le système plutôt simple, mais complexe quand on débute.

Lors des phases où l’on dirige le personnage et que l’on navigue dans les décors somptueux (nous y reviendrons plus loin dans l’article), vous vous ferez donc attaquer par des monstres, mais aussi des humains.

Il y aura donc deux modes de combats possibles à choisir au début d’un combat :

• Le mode duel : affrontement en 1 contre 1 qui permet de sélectionner quatre actions (Compétences, Sort, Esquive ou encore Chargement). Bien choisir ses compétences permet d’effectuer des combos destructeurs et surtout de forcer l’apprentissage de compétences pour tous les personnages qui seront jouables tout au long de l’aventure.
• Le mode groupe : comme son nom l’indique, le combat oppose tout le groupe de personnages en votre possession au moment du combat contre les ennemis. L’apprentissage des compétences ici est un peu différente car il sera au petit bonheur la chance et totalement aléatoire.
  
  Bien retenir les compétences de chacun car lancer certaines combinaisons d’attaques entre deux personnages peut fusionner les compétences et infliger encore plus de dégâts. Mais encore une fois, c’est ici au bon vouloir de la chance.

Point encore perturbant pour les puristes, pas de potion ou quoi que ce soit. Ici, il faudra user de bonnes stratégies et se creuser la tête pour appliquer la meilleure façon de jouer entre les HP, les LP, les WP et pour terminer les SP. Ça en fait des choses ! Je vous explique :

Les HP sont des points de vie. Pour les restaurer, il faudra donc utiliser un point de LP. En début de jeu avec vos perso vous en aurez à peu près 20. Les LP sont remis à zéro à chaque fin de chapitre. C’est-à-dire que trop l’utiliser entraînera une fin de chapitre très difficile et souvent en fin de chapitre se trouve un boss, économiser donc vos précieux points.

Ensuite, les WP (plutôt les armes) et les SP (plutôt les sorts et certaines compétences d’armes) sont les points de compétence à utiliser en combat. Chaque compétence coûte un certain nombre de WP où se SP, donc comme pour les LP il ne faut pas user des compétences trop coûteuses sur des petits monstres pour les conserver contre les adversaires les plus féroces.

Chaque arme a un nombre d’utilisations limité, ce qui demandera d’avoir un œil sur ce numéro et pas utiliser les plus grosses armes sur les adversaires les plus faibles. Profitez d’une bonne visite chez les marchands dans les grandes villes (retour possible entre la sélection de chaque chapitre) pour vous équiper en armes, armures et éventuellement réparer l’équipement actuel de vos compagnons. Attention par contre, si une arme tombe à zéro, elle est détruite définitivement.

C’est un Van Gogh ?

C’est un chef-d’œuvre artistique ! Tous les décors de SaGa Frontier 2 sont incroyables, car ici tout est peint à la main avec de l’aquarelle.

À l’époque, ces dessins ont été numérisés et intégrés directement dans le jeu où les personnages en pixel naviguaient sur ses tableaux. Le mariage de l’aquarelle et du pixel est juste du génie, et revenir dans une version HD avec ce remaster c’est juste du bonheur pour les yeux.

Square Enix a vraiment fait un excellent travail sur le lissage des textures et a même intégré par rapport au jeu principal certain avatar et retravaillé certains personnages pour les rendre encore plus beaux qu’à l’époque. En revanche, sur certains « tableaux » il est difficile de se repérer et de voir avec un coup d’œil rapide où aller. Heureusement qu’il y a des petites flèches qui indiquent les sorties et liens entre les tableaux, contrairement aux coffres et objets à récupérer qui sont, eux, pas du tout indiqué. Ouvrez donc bien l’œil !

Si c’est du pur plaisir visuellement, pour les oreilles, c’est tout pareil. La bande son est tout juste magnifique et un nouveau menu au démarrage du jeu permet de transformer sa console en un véritable jukebox pour écouter n’importe quelle piste musicale du jeu. Une galerie est disponible aussi au même endroit pour visionner les différentes illustrations montrant les personnages peints à l’aquarelle.

Les nouveautés de ce remaster

Grâce à ce remaster, vous profiterez de :

• Les détails de chaque personnage ont été retravaillés dans un style pixel en HD, le tout incrusté dans leurs décors en aquarelle peint à la main retravaillés eux aussi en HD.
• Possibilité de mettre le jeu en x1, x2 ou x3.
• Un menu totalement repensé pour être plus dans l’air du temps. Bien plus confort en lisibilité que l’était celui dans le jeu original.
• De nouveaux scénarios permettant d’en apprendre plus sur certains personnages et également de les jouer. Cette option est à activer au début du jeu avec un choix à faire entre le mode original ou remaster.
• Un système d’héritage qui permet de transmettre les compétences acquises de certains personnages à d’autres.
• Les digdig font leurs apparitions dans ce remaster. Au départ pensé pour aller avec le PlayStation Pocket, ce sont des personnages que l’on recrute dans l’aventure qui permettent de partir en exploration pendant une durée donnée et rapporter des récompenses.
• De nouveaux boss ont été rajoutés pour un challenge encore plus élevé (déjà que le jeu est assez dur, bon courage haha).
• Un mode new game + pour refaire l’histoire et garder sa progression.

NOTE 18/20 – Foncez foncez foncez ! Voilà le seul conseil que je peux vous apporter si vous êtes encore en pleine hésitation. L’histoire vaut le détour et vous serez complètement transporté dans l’univers de Gustave et William, de son système de jeu original et pour les fans de RPG et de difficulté, vous serez servis !

Attention toutefois, ce remaster magnifiquement retravaillé au niveau du design souffre d’un point noir si vous n’êtes pas bilingue ! Bien que le jeu original soit doté d’une traduction française ici ce remaster ne dispose que de la langue anglaise et japonaise…

💎 Review réalisée à partir d’une version presse PS5.

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