Test Death Stranding 2 : On the Beach, le retour de Sam
Il y a des jeux qui divisent, des œuvres qui bousculent, et des créateurs qui ne laissent personne indifférent. Hideo Kojima fait indéniablement partie de ces derniers. Avec Death Stranding 2 : On the Beach, il revient avec une vision toujours aussi singulière du jeu vidéo.
Ce second opus s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur, un jeu qui, pour ma part, ne m’avait pas entièrement convaincu — mais dont je reconnaissais l’originalité, la créativité et l’audace (le test ici). C’est donc avec curiosité, prudence et une certaine ouverture d’esprit que je me suis lancé dans cette suite. Voici ce que j’en ai pensé.

Et un jour, une femme arrive chez toi
Me revoici donc replongée dans l’univers de Death Stranding. Personnellement, je n’avais pas oublié le jeu, mais si vous avez besoin de vous rafraîchir la mémoire sur les principaux objectifs et personnages du premier opus, vous avez accès à un résumé avant de commencer à jouer.
Le jeu me demande ma date d’anniversaire pour apparemment définir mon niveau de DOOMs. En effet, les personnes nées sous des constellations ayant un lien fort avec la Grève auraient plus de risque de développer la maladie. Je cite : « Tandis que le DOOMs peut toucher quasiment tout le monde, certaines personnes nées sous des constellations davantage liées à la Grève, ce qui inclut les Cancers, les Poissons, les Baleines et les Dauphins, sont susceptibles de davantage développer cette condition« .
Je ne vais pas spoiler — d’ailleurs, il n’y aura aucun spoile dans ce test. Les infos sur le scénario et les noms ont déjà été communiqués officiellement — mais en fait ce n’était pas pour mon niveau de DOOMs. La date de naissance aura un but plus tard dans le jeu et même deux.
Le jeu commence véritablement. Onze mois ont passé, et nous retrouvons notre personnage, Sam, assis aux côtés de Lou, qui a visiblement grandi. Le tout est accompagné par une belle musique signée Woodkid. Vive la France !

Un jeu pas pour tout le monde et qui le restera
Le début du jeu vous permet d’apprendre votre nouvelle mission, les bases lexicales, les boutons et l’utilisation du matériel. D’ailleurs, on peut désormais consulter à tout moment un répertoire nommé Corpus. Pour ceux qui ont par exemple du mal et ne savent pas trop comment placer la marchandise, vous pouvez utiliser la Réorganisation auto et les aides de jeu.
Ayant fait le jeu précédent, je me suis sentie à l’aise sur tous les aspects que je viens d’évoquer. En revanche, je ne vois pas comment une personne ayant déjà rencontré des difficultés avec tous les termes du premier opus, pourrait s’y retrouver maintenant ? Et ce, même avec le Corpus. Bien au contraire, jouer au premier jeu permet justement de prendre le temps de se familiariser avec le lore et les termes pour rester dans la continuité.

Plus encore, j’ai du mal à imaginer qu’une personne n’ayant pas aimé Death Stranding change d’avis avec On the Beach.
On incarne toujours un livreur, on parcourt toujours de vastes étendues, et on retrouve ces longues cinématiques à regarder. À vrai dire, s’il n’y avait pas eu plusieurs années entre les deux jeux, j’aurais simplement eu l’impression de reprendre ma partie de 2019. Ce que je dis n’est aucunement péjoratif, c’est juste un constat pour dire que je comprends ceux qui n’accrochent pas et n’accrocheront toujours pas.
Une base solide et des nouveautés
La panoplie de tout bon livreur
L’infiltration est toujours de mise pour des raisons qui consolident le lore, à savoir le bruit et la néantisation. De plus, c’est très réussi. On peut évidemment choisir la manière forte et rendre nos armes létales. Il y a quatre types de munitions dans le jeu, une pour chacune des trois factions ennemies, et une dernière multifonction. Par exemple, la Machine pistol fonctionne sur tous les ennemis. Beaucoup d’armes ne sont débloquées qu’en renforçant les liens de connexions.
Les exosquelettes sont toujours de la partie, il faudra avancer dans l’histoire pour y avoir accès. Tous comme vous retrouverez les échelles, les bottes et autres poches de sang. Au rayon des nouveautés, pêle-mêle, vous avez une sorte d’arbre de compétences nommé APAS. On peut assembler 2 échelles pour qu’elles soient plus longues.
Si vous préférez botter des cuculs à l’ancienne, Sam peut se battre à main nue. À cela s’ajoute une petite excentricité car vous pouvez vous battre à pied en bottes ! En effet, tel Jet Li ou Kung Fu Panda (quoi ? Il en faut pour tout le monde), Sam peut envoyer ses pieds joints dans le bide de l’ennemi !

La faune, la flore, le monde
Il y a un cycle jour/nuit qui impacte les journées avec des évènements météorologiques. En outre, la pluie peut faire déborder les rivières et je ne pense pas avoir besoin de vous rappeler les dégâts que l’eau et un déséquilibre peuvent causer à Sam. Dans le même esprit, vous aurez des tremblements de terre ou des avalanches. Du nouveau dans le gameplay à prendre en considération dans les déambulations de Sam.
Pour rester dans la thématique de l’environnement, je dois aborder les deux nouvelles maps, à savoir le Mexique et l’Australie. J’ai envie de dire heureusement qu’on quitte l’Amérique du nord ce qui évite le déjà-vu et la monotonie. D’autant plus que la proposition autour de l’Australie est réussie, avec des biomes et des cadres différents selon le coin sur lequel l’on se trouve. Le Mexique lui est plus prétexte à se remettre dans le bain.
On notera aussi que le jeu est un peu plus vivant à l’extérieur. Désormais il gravite autour de Sam une petite bande. Certains des personnages sont intéressants et se démarquent plus que d’autre comme Rainy.

Se déplacer mieux que UPS
Un peu plus mécanique ce coup-ci. Les véhicules ont eux aussi été revus pour donner plus de confort en jeu. Le camion et la moto sont ainsi plus maniables.
Au sujet du camion, on peut ajouter qu’il peut être équipé avec des armes automatiques ainsi qu’une sorte de bras mécanique pour ramasser des items sans devoir descendre à chaque fois du camion. Marcher c’est sympa pour s’imprégner, mais il est vrai qu’éviter les allers-retours à pied c’est pratique. Notez qu’il y a un autre moyen de transport très intéressant sur le fond, mais pas dans le principe dont je vous laisserais la surprise.
NOTE: 16/20 – Death Stranding 2: On the Beach s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur, avec ses qualités comme ses partis pris clivants. Ceux qui avaient adhéré au premier retrouveront ici un univers familier, enrichi de nouveautés bienvenues, comme le changement de décor ou les nouveaux duos à découvrir.
Mais ceux qui n’avaient pas accroché à la proposition initiale risquent fort de rester sur leur position : la boucle de gameplay reste similaire, l’ambiance contemplative est toujours aussi marquée, et le rythme, volontairement lent, continue de faire partie intégrante de l’expérience.
Pour ma part, même si je ne suis pas une grande fan de la saga, j’ai su apprécier certaines intentions, idées de mise en scène, graphismes et personnages. Je reste lucide sur ses limites, tout en reconnaissant la cohérence et la vision forte de Kojima.
Points Positifs
● C’est beau, c’est technique.
● Kojima sait ce qu’il veut et ça se sent.
● Progression plus intéressante.
● Rainy.
● Scénario qui satisfait.
● Le changement de cap plaisant une fois arrivé en Australie.
Points Négatifs
● Personnages secondaires pas assez exploités.
● C’est toujours un jeu particulier.
Informations
Sortie consoles: Le 26 juin 2025
Langue: Texte FR
PEGI: 12
Dispo: PS5
Éditeur: Sony Interactive
Développeur: Kojima Productions
Mode: Solo
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