Avis L’héritier des fées : magie féérique et révolte cathare

Folklore, fée, il ne m’en fallait pas plus pour me donner envie. C’est ainsi que je me suis plongée dans la lecture de L’héritier des fées de Estelle Faye paru aux éditions Nathan.

Estelle Faye est donc autrice, mais avant cela, elle était comédienne et metteuse en scène. Elle racontait des histoires à son petit frère Aymeric (tiens, tiens, tiens… un nom qui ne sort donc pas de nulle part) lorsqu’elle était enfant. Malgré le théâtre, elle continuait à être attirée par l’écriture, et elle a alors envoyé son premier texte. Voilà comment tout a commencé.

Résumé officiel

📃 Tristan est le second fils du chevalier d’Arpégeac et d’une Hadè, une fée des montagnes. Il est plus à l’aise dans la montagne, accompagné de ses amis enchanteurs, que parmi les humains.

Mais lorsque son frère aîné disparaît après avoir rejoint la révolte des Cathares, Tristan abandonne son univers protégé. Il n’a plus qu’une seule idée en tête : retrouver son frère, quitte à se perdre lui-même…

Quand le folklore celte rencontre les occitans

Je ne sais pas si l’autrice a choisi le prénom Tristan volontairement, mais pour ma part, j’y vois tout un symbolisme ! Passionné par le cycle arthurien (je suis fan de Chrétien de Troyes), je n’ai évidemment pas pu m’empêcher de rapprocher ce personnage du chevalier Tristan.

D’autre part, si l’on considère les autres prénoms, par exemple celui de son frère – qui, je le rappelle, n’est pas son frère de sang – il s’appelle Aimeric, un prénom typiquement occitan. Tristan, en revanche, porte un prénom d’origine celte. Or, les terres celtes évoquent naturellement le folklore, les fées… et qui est Tristan ? L’héritier des fées !

Une passion pour le folklore ?

Comme je viens de le dire, nous retrouvons du folklore celte à travers la figure de Tristan. Cependant, ses origines rappellent aussi l’Occitanie, puisque sa mère est bel et bien une fée occitane : une hadé. Tout ce qui se passe dans le sud, nous donne des détails sur les créatures qui y vivent, comme les dracs (sorte de dragon).

Mais comme on voyage avec cette lecture, on a aussi les djinns qui viennent du folklore arabe.

Quelques visuels du livre

Conclusion et ce que je pense du livre

Je vais commencer par le contenant, donc l’aspect de l’ouvrage. Si la couverture est souple, le papier, lui, est épais. La couleur choisie, peut-être un vert céladon dans différents tons, est très belle ; j’adore l’effet. Évidemment, on ne peut pas rater les illustrations sur les tranches (jaspage) qui, en plus du titre en lettrine, donnent vraiment un aspect ancien. Cet aspect corrobore le folklore, les mythes et légendes du récit. C’est beau !

Le héros est peut-être l’héritier des fées, cependant, il n’est pas un super « héros » infaillible. Il est quête d’identité, ne sait pas où placer sa loyauté, et doit faire le choix entre deux mondes : humain ou magique.

Au niveau du cadre, nous sommes au XIIIᵉ siècle, dans les Pyrénées. Si le sud de la France n’est pas votre tasse de thé à la menthe sauvage (réf au livre), le récit pourrait vous dérouter, car il en est fortement imprégné et l’autrice en propose une véritable défense. Elle y mêle des événements historiques (la révolte cathare, l’Inquisition, les croisades) à des éléments de fantasy, livrant ainsi un récit de fantasy historique destiné aux jeunes adultes.

Je ne révélerai pas les mots d’Estelle Faye, mais à la fin du livre, on comprend d’où est venue son inspiration et sans doute pourquoi elle a choisi d’écrire cette histoire.

💎 Review réalisée à partir d’un exemplaire presse.

Fiche informative

Publication	25/09/2025
Auteur(s)	Estelle Faye
Format	Roman
Prix	18,95€
Nbr de pages	352
À partir de	14 ans
Dimensions	15,4 x 22,5
Édition	Nathan

Un autre livre de chez Nathan ici

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