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Doctor Who 2025 : critique de la saison 2 Disney+

⚠️ Attention, cet article contient des spoilers majeurs sur le futur de la série.

Après une première saison correcte, mais marquée par quelques faiblesses d’écriture, qui empêchaient la série de vraiment décoller, Doctor Who et Ncuti Gatwa sont vite revenus sur Disney+ avec une deuxième salve d’épisodes beaucoup plus solides. Le showrunner Russell T Davies a réellement repris les rênes du programme, livre des aventures plus abouties et surtout plus créatives.

Cette fois, c’est au côté de Belinda Chandra (Varada Sethu) que le Docteur s’est lancé dans un voyage à travers le temps et l’espace. Jusqu’à ce qu’il se retrouve face à un problème majeur : il lui est impossible de retourner sur Terre à la date du 24 mai 2025.

Qu’à cela ne tienne, ils continuent donc leur périple, affrontant au passage une brochette de dieux, notamment Lux, divinité de la lumière, dans un épisode très visuel où les héros deviennent brièvement des dessins animés. Faire du jamais vu dans la série de science-fiction la plus longue de l’histoire, c’est dur. Pourtant il est difficile de croire qu’en 60 ans de diffusion, jamais cette idée n’était venue aux réalisateurs. L’épisode spécial est original, truffé de clins d’œil aux anciens Docteurs et aux fans, et offre une excellente épopée et un coup de boost à l’ère Ncuti.

C’est après cette aventure qu’est sûrement arrivé l’un des meilleurs épisodes de Doctor Who depuis de très longues années : The Well (Le Puits en VF). Whoah, que dire ? Sans que personne ne l’ait demandé, Russell T Davies a produit la suite d’un des épisodes les plus mémorables de l’ère David Tennant : Midnight. L’une des seules intrigues où le Docteur a échoué, n’a jamais trouvé l’origine du mal, et qui a marqué par son rythme extrêmement tendu.

Dans The Well, c’est sans le savoir que Ncuti retourne sur la planète Midnight et se retrouve confronté une seconde fois à la créature énigmatique, qui tue tous ceux qui s’approchent de trop près.

Ce qui aurait tout gâché, c’est si l’épisode avait pris la décision de donner trop d’indices sur la véritable nature de cette entité. Pire, s’il avait définitivement classé l’affaire. C’est d’ailleurs le traitement qu’ont subi les Anges pleureurs. Heureusement, dans l’espace, rien n’est aussi simple, et sans trop spoiler, Midnight restera un mystère. Et là, hélas, les choses se gâtent un peu. Car oui, il fallait bien revenir à l’intrigue de Miss Flood, et tout ne s’est pas déroulé comme on l’aurait espéré…

On aurait pu se dire : « ça y est, l’ère Ncuti est en train de devenir incroyable »… sauf que, sans être mauvais, les épisodes de Doctor Who saison 2 se sont affaiblis. Il faut dire que Davies doit résoudre le fil rouge de Miss Flood, cette voisine étrange qui surgit partout dans la galaxie. Et ça prend de la place dans le script.

C’est finalement dans The Interstellar Song Contest, un clin d’œil flagrant à l’Eurovision (et un très bel épisode), que la réponse sera donnée. Bingo, les fans ont vu juste : c’est le retour de la Rani.

Pour rappel, elle est une Seigneur du Temps, comme le Docteur et le Maître, mais elle agit selon ses propres intérêts. Scientifique brillante et amorale, elle mène des expériences sans se soucier des conséquences. La Rani apparaît pour la première fois dans l’épisode The Mark of the Rani (1985), pendant l’ère du Sixième Docteur (joué par Colin Baker). Elle revient aussi dans Time and the Rani (1987), avec le Septième Docteur (Sylvester McCoy), mais n’avait jamais eu l’opportunité de ressurgir depuis.

C’est sous les traits d’Archie Panjabi et Anita Dobson, après une bi-génération, qu’elle entreprend de réveiller Omega. Le premier Seigneur du Temps, devenu un être maléfique (également un des antagonistes de la série des années 1960).

Malheureusement, quelle déception de voir que ce personnage qui avait fait si fier figure et avait des ambitions colossales, disparaît en seulement trois épisodes ! Elle qui avait attendu des dizaines d’années pour revenir en grande pompe.

Si les derniers épisodes étaient assez bons, c’est un gros fouillis en termes d’écriture. Je ne sais pas ce que Davies a voulu faire. La fin du monde et le retour d’Omega sont expédiés et vite réglés grâce au Docteur, qui a ainsi sauvé la réalité. Enfin presque ?

Et oui, parce qu’à ce stade, il est impossible de dire si les trous du scénario sont une énorme faiblesse d’écriture ou sont complètement souhaités par le showrunner. Comme le précisent les personnages, cette bataille contre la Rani a laissé « des bugs dans la réalité ». Alors, est-ce que les incohérences, les questions sans réponses sont des bugs ou une justification facile en mode « c’est magique » ? Seule la saison 3 résoudra ce nouveau mystère.

Qui l’aurait cru ? C’est seulement après deux saisons que Ncuti fait déjà ses adieux à Doctor Who dans la saison 2. Le Docteur décide de changer de visage… pour se métamorphoser en Rose Tyler ? Oui, Rose Tyler. Le mythique compagnon de David Tennant et de Christopher Eccleston, incarné par Billie Piper, prépare son grand retour. Mais cette fois, elle n’est pas là pour aider le Seigneur du Temps : elle devient le Docteur. Personne n’a compris dans la communauté et personne ne s’y attendait.

Cela ne fait pas sens. Seulement, comme je l’ai expliqué plus tôt, la réalité comporte de nombreux bugs. Est-ce Rose Tyler, ou juste son visage ? Si c’est Rose, est-elle revenue du monde alternatif dans laquelle elle était censée habiter le reste de sa vie ? Et sera-t-elle vraiment le nouveau Docteur, ou bien un Seigneur du temps spécifiquement pensée pour des épisodes spéciaux en attendant une autre révélation ?

Verdict:

Retrouvez aussi mon article sur la saison 7 de Black Mirror ici !

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Enndimurel

Grande amatrice de RPG comme The WItcher 3 ou de jeux d'action-aventure, toujours à l'affût d'une histoire sympa à raconter. Je passe 50h sur un jeu, puis encore 50 à explorer le lore. Touche-à-tout à l'exception des FPS ou des MMO, je préfère jouer seule et dire adieu à toute vie sociale. Je suis aussi fan de Death Stranding (oui, j’ai aimé livrer des colis pendant des heures — et j’en redemande). Pendant que tout le monde rageait, moi je contemplais les cailloux avec émotion.

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