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Test Ayasa: Shadows of Silence, beau mais surtout frustrant

Ayasa: Shadows of Silence est un jeu qui m’avait donné vraiment envie : la vidéo de promotion semblait suggérer un jeu d’ambiance prenant aux tripes sans dire un mot. Ayant beaucoup aimé Limbo et Inside, je me sentais tout à fait la cible. Mais… Malheureusement, le jeu est tout cassé à sa sortie. Autant être claire, je suis HYPER déçue.

Une dystopie horrifique qui en jette

Niveau ambiance, on ne va pas se mentir : le contrat est rempli. Le jeu s’ouvre sur une image forte (une explosion nucléaire, rien que ça) et nous jette dans la peau d’une protagoniste qui doit traverser un monde en ruines. Et on en prend plein les yeux. La direction artistique mélange décors mélancoliques et environnements franchement glauques : c’est un oui.

Et là où le jeu brille vraiment, c’est dans ses monstres. On est sur un croisement entre l’univers de Tim Burton et Silent Hill (qui n’est pas dans leurs inspirations mais qui m’a vraiment donné le feeling).

Les créatures sont déformées, grotesques, et dégagent une vraie menace. On sent une volonté de suggérer plutôt que raconter, où les métaphores sur la guerre et la destruction du monde connu se lisent dans chaque statue brisée et chaque élément de décors.

L’ambiance sonore est elle aussi inspirée et pourrait vraiment permettre une belle immersion. Bref, si on ne jugeait que l’enrobage, Ayasa serait véritablement réussi. Malheureusement, un jeu, ça se joue aussi.

Un gameplay qui cherche son chemin

Sur le papier, c’est classique : un puzzle-platformer en 2.5D avec des phases d’infiltration. On pousse des caisses, on active des leviers, on évite les regards des grosses bébêtes… Enfin, on essaie. Très vite, on se rend compte que la maniabilité est d’une rigidité assez décourageante. Les sauts ratent par manque de polish, et dans un jeu où la précision est vitale, ça devient vite une source de frustration.

Les énigmes, de leur côté, sont soit simplistes, soit illisibles. Le level design est parfois tellement flou qu’on passe juste du temps à se demander ce que le jeu attend de nous, pour finir par mourir bêtement en testant une plateforme qui n’en était pas une. Et encore, si c’étaient les seuls problèmes…

Un jeu sorti beaucoup trop tôt

C’est ici que ça pique vraiment. J’ai mal à l’idée de descendre le travail probablement acharné d’un petit studio, mais en l’état actuel, Ayasa: Shadows of Silence est injouable. Je n’ai même pas pu aller au bout du test : le jeu a crashé en boucle au milieu de ma progression (et en vrai, j’avais tellement pesté pendant les heures précédentes que je n’étais pas SI mécontente de devoir abandonner).

La liste des problèmes est malheureusement trèèèèès longue :

Des bugs, des bugs, des bugs : le sol qui se dérobe sous vos pieds sans raisons, votre personnage qui passe à travers les murs, les énigmes qui se résolvent toutes seules, les ennemis complètement aux fraises (ils vous voient alors que vous êtes soit disant invisible, se bloquent contre un caillou…).

La technique qui flanche : entre les lags, les chutes de framerate et les temps de chargement interminables (comptez 15 secondes après chaque mort, c’est une réelle punition, surtout quand on meurt aussi souvent), l’immersion vole en éclats. Et ne parlons même pas de la musique qui plante d’un coup et autres joyeusetés….

Les finitions oubliées : des indications de touches inversées (L1 à la place de R1) sont un symptôme évident d’un jeu qui aurait eu besoin de plusieurs mois de polissage supplémentaire. J’ai retrouvé l’état mi-amusée mi-dépitée qu’on avait eu avec Ambre pendant le test de Gollum… C’est dire…

Un potentiel gâché (pour le moment)

C’est tellement dommage : sous cette montagne de bugs, on sent la passion de l’équipe de devs pour leur univers et leur envie de raconter quelque chose de fort. Ça m’avait d’ailleurs rappelé After Us, que j’avais vraiment aimé, dans la façon de traiter les thématiques. Mais là, la frustration prend trop souvent le pas sur le plaisir de jeu.

MAIS ! Ne l’enterrez pas trop vite : le studio est conscient des problèmes. Il y a déjà eu des majs correctives et s’il met en place tous les patchs nécessaires pour réparer tout ce bazar et assouplir les contrôles, Ayasa pourrait devenir une expérience indé très sympa, surtout pour son ambiance unique. En attendant, gardez-le dans votre wishlist et surveillez les mises à jour.

NOTE: 11/20Ayasa: Shadows of Silence est un jeu visuellement et métaphoriquement inspiré, mais plombé par un manque de finition technique. Je ne peux évidemment pas le recommander tant qu’il n’a pas reçu une série de patchs correctifs… En espérant qu’ils arrivent au plus vite pour sauver sa réputation.

💎 Review réalisée à partir d’une version presse Steam.

Points Positifs

● Une direction artistique très sympa et glauque à souhait.
● Les monstres hyper inspirés.
● Une ambiance sonore et visuelle vraiment immersive (quand elle ne plante pas).

Points Négatifs

● Sorti beaucoup trop tôt, le jeu est criblé de bugs majeurs.
● Gameplay rigide et imprécis.
● Temps de chargement trop longs et crashs qui bloquent la progression.
● Level design parfois illisible.

Informations

Sortie: Le 28 novembre 2025
Langue: Texte FR
PEGI: 12
Dispo: PS5/PS4, Series/One, PC, Switch
Éditeur: Aya Games
Développeur: Aya Games
Mode: Solo
Durée: 2 à 4h

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SalbeT

Née avec une manette dans les mains, elle a fait ses armes à 3 ans sur Shinobi. Toujours présente quand il s'agit de crier son amour pour The Witcher 3, mais mille fois plus branchée jeux indés que AAA. Éclectique, elle a quand même des styles de prédilection : les visual novels et autres jeux narratifs, les jeux de deck building, les point'n'click, les jeux de survie/aventure, les rogue-lites, les jeux en coop, les…

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