Test jeu Kunitsu-Gami : Path of the Goddess

L’été est là et pour nous faire patienter avant la rentrée JV, quoi de mieux qu’un nouveau titre original de la part du studio Capcom. Son nom, Kunitsu-Gami : Path of the Goddess.

Il s’agit d’un jeu qui nous plonge dans un Japon médiéval teinté d’un folklore très sombre où monstres et autres Yokai devront être anéantis afin de retrouver la paix sur notre belle montagne verdoyante.

Si Capcom n’est pas étranger au style médiéval et au folklore japonais (Okami, Monster Hunter), c’est bien la première fois que celui-ci nous propose un tel style de jeu. Ici, on va devoir dézinguer du démon, mais avec finesse et stratégie. Que nous vaut ce Kunitsu-Gami : Path of the Goddess ? Le pari est-il réussi ?

Un scénario de fantôme et autres démons

Le titre se déroulera intégralement sur une montagne, le Mont Kafuku. Le jeu démarre en nous montrant les deux protagonistes principaux de l’histoire, à savoir la prêtresse Yoshiro dont le but sera de purifier les différents villages. Ainsi que Soh, le personnage que nous incarnerons. Qui lui aura pour mission d’escorter et de protéger la prêtresse dans ses différentes étapes de purification.

Le but du duo et d’éradiquer la corruption qui s’empare des hommes, des animaux et de la nature. En effet, la nuit, les démons utilisent les Torii comme portail pour passer de leur monde à celui des hommes.

Voici une introduction en version théâtrale

De jolis bonus pour l’occasion

Pour célébrer la sortie de la démo gratuite de Kunitsu-Gami : Path of the Goddess, l’éditeur Capcom avait organisé une collaboration spéciale avec son incontournable jeu Okami, ainsi qu’un défi spécial. Aujourd’hui, les joueurs ont réussi le défi de collaboration et ont débloqué des cadeaux Okami qui seront téléchargeables dans le jeu au lancement sur toutes les plateformes disponibles, dont le Xbox Game Pass. Vous obtiendrez notamment le costume et l’arme d’Amaterasu pour Soh, le costume de Waka pour Yoshiro, ainsi qu’un thème musical spécial.

Une danse pour sauver la montagne

Yoshiro utilise un rite artistique shintoïste qui consiste à pratiquer une danse théâtrale semblable au Kagura. Dès la première cinématique, on constate le soin qui a été apporté au jeu pour nous imprégner, nous joueurs, dans le folklore qui émane du Mont.

La danse exécutée par la prêtresse est très jolie et réaliste. Sa grâce épouse parfaitement la musique qui se joue en même temps. In game, l’exécution de la danse est tout aussi agréable à regarder et à écouter.

Mais voyons comment on en arrive là et comment ça fonctionne. Tout d’abord, Soh et Yoshiro arrivent dans un village. Vous pouvez explorer avec Soh pour notamment briser les plantes à boules rouges, ce qui fera tomber quelques cristaux (boules roses).

Puis, il faut impérativement sauver les villageois en les purifiants pour les faire sortir de l’espèce de cocon qui les retient prisonniers. Une fois libre, vous devez leur assigner un métier. Après quoi, vous devez les placer à des endroits que vous estimez judicieux afin de protéger au mieux Yoshiro.

Parmi toutes ces actions, vous choisissez le moment qui vous semble le plus opportun pour Tracer la voie spirituelle avec Soh. Lorsque vous faites cela, Yoshiro entamera le rite en suivant le chemin. Le but est d’aller d’un Torii à un autre.

Tout comme un combattant utiliserait la technique de l’Homme saoul ou ivre, nommée Zui quan, Soh lui, utilise la Danse martiale. Pour cela, il exécute la Danse du cerisier. On peut enchainer les coups et modifier la zone d’attaque en alternant 2 boutons (croix et carré).

Une lutte stratégique

Le rite prend du temps et Yoshiro avance lentement. C’est pour cela qu’il faut prévoir où faire arrêter la prêtresse au bon endroit. Mais surtout, les métiers assignés sont déterminants ainsi que le placement. Par exemple, il est évident qu’il ne faut surtout pas mettre un Sumo qui joue le rôle de tank près de Yoshiro. En effet, il attire vers lui les Ikoku (les ennemis), donc ça rapprochera un attroupement de démons sur elle. Le terme métier remplace ici celui de « classe », mais c’est le même principe.

Autre point, penser que mettre uniquement des Bucherons vous offrira la victoire est une grave erreur. Selon le village, il y aura de nouveaux types de démons, ce qui demande de s’adapter sous peine de se faire déborder et que les lignes percent jusqu’à la prêtresse. Je pense aux espèces de boules avec une queue faucille qui ne peuvent être touchées qu’en plein vol avec des Archers. Plus vous avancerez dans la montagne, plus vous débloquerez de nouveaux métiers pour les villageois.

Si vous pensez qu’un des villageois n’a pas le métier adapté à la situation, vous avez le droit de réassigner son métier à tout moment. Cependant, vous devrez à nouveau dépenser des cristaux. Je reviendrai sur les cristaux plus tard.

Petite originalité, si Soh meurt (quel sot * tout lou tou tou lou pouette*), vous avez encore une chance de vous en sortir. Oui, celui-ci reprend sa forme spirituelle en forme de boule d’énergie. Vous restez sur le champ de bataille, mais vous devez attendre que la jauge soit complète pour qu’il reprenne forme humaine.

Un cycle jour/nuit à dompter

Oui, il y a un cycle jour/nuit qui peu très vite devenir punitif. En effet, si vous rêvassez ou ne priorisez pas ce que vous devez faire, vous pouvez vous retrouver avec les Ikoku qui déferlent alors que vous n’êtes pas du tout prêt et Yoshiro sans défense.

Tout le monde n’en fera pas un objectif, mais si vous ne purifiez pas les espèces de grandes plantes avec un démon dedans avant d’avoir ouvert le Torii, il sera trop tard. En effet, vous ne remplirez pas l’objectif qui consiste à tous les trouver et n’aurez pas l’item enfermé dans le petit sanctuaire hokora.

De même, vous devez faire les réparations utiles à l’affrontement pendant la phase de jour, car une fois la nuit installée et les Ikoku là, ce sera trop tard. L’air de rien, les structures à réparer sont assez utiles parce que les barrières retiennent les démons tant que celle-ci résiste aux frappes. Ou alors les espèces de vigie qui permettent d’avoir un bon spot de tire pour les Archers.

Si le village n’est pas entièrement purifié, c’est-à-dire que Yoshiro n’a pas atteint le Torii, les attaques reprendront à chaque fois que la nuit tombera ! Ça peut être une tactique pour looter des cristaux, mais faites attention, car Yoshiro ne recouvra pas sa vie.

La gestion des loots

Revenons sur les cristaux. Ils vous permettent d’assigner un métier aux villageois. C’est un item indispensable. Les Ikoku en loot en quantité lorsqu’ils meurent. Les Musubi en forme de petits pochons, servent quant à eux à améliorer les différents métiers. Par exemple, en dépensant 15 Musubi l’Ascet augmente la durée de son sort de ralentissement du temps. Plus vous avancez et plus le coût augmentera.

Que ce soit les cristaux ou les Musubi, nous les obtenons en terminaux des niveaux, en complétant des objectifs de nivaux, etc.

Les boss eux, loot un item très précieux : un nouveau métier !

Tout fini bien

Une fois le ou les Torii purifiés, le village peut reprendre vie. Ce n’est pas fini pour vous, vous devez vous en occuper pour gagner des ressources, mais surtout débloquer de nouvelles caractéristiques pour vos guerriers villageois (et accessoirement avoir le plaisir de voir le village reprendre forme). Pour cela, vous assignez des villageois à la reconstruction des diverses infrastructures. Vous devez terminer n’importe quel niveau pour faire s’écouler le temps et revenir à la Base pour les valider.

L’endroit deviendra une Base, et il y aura toujours une tente. À l’intérieur, vous aurez plusieurs actions possibles pour vous aider à progresser. Déjà, c’est ici que vous pouvez sauvegarder votre partie. Vous pourrez faire le choix des Tsuba (gardes sacrées qui renferment un pouvoir) à mettre sur votre sabre. Mais aussi, vous ferez le choix de quels Talismans Mazo vous souhaitez emmener avec vous.

Enfin, à chaque fois que vous reviendrez dans une Base, vous pourrez récupérer les offrandes faites à Yoshiro. J’en ai déjà parlé, mais c’est ici que vous pourrez gérer les améliorations des métiers.

NOTE: 16/20 – Si vous aimez l’ambiance du Japon médiéval et le folklore autour des yokai, vous aimerez sans doute ce que propose Kunitsu-Gami : Path of the Goddess. Personnellement, je trouve que la dimension stratégique et bien plus présente que le reste. Ça ne m’a pas dérangé, j’ai bien aimé le challenge.

Le scénario n’est pas spécialement au rendez-vous, mais l’ambiance prend toute la place. C’est joli, les mouvements sont agréables à voir, les musiques sont réussites malgré leur redondance. On a envie de garder en vie Yoshiro.

Notez tout de même que tout comme Hyrule Warrior, le jeu devient très vite répétitif. Mais l’astuce, c’est de jouer en petite session, ce que j’ai fait pour avancer gaiement.

Les graphismes sont de qualité, mais surtout, le choix des couleurs et les animations sont bien choisies et réalistes. On retrouve en autre le rose pâle qui rappelle les cerisiers.

💎 Review réalisée à partir d’une version presse PS5.

Un autre test imprégné de folklore ici

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