Test Project Motor Racing : réalisme comme ligne de conduite

J’ai été invité à tester Project Motor Racing le nouveau titre de GIANTS Software prévu sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series X/S. Vous le savez, je me dévoue pour mettre mes talents de pilotes (* bruit de quelqu’un qui tousse* hey, j’ai entendu !) à votre service afin de diversifier les découvertes.

Un projet né de la passion

Ce qui n’était au départ qu’un rêve partagé entre simracers et passionnés d’automobile est devenu une tentative ambitieuse : capturer l’âme du sport automobile, avec sa précision, sa ténacité et ses moments humains plus intimes. En clair, Straight4 Studios promet aux joueurs de combiner 20 ans de savoir-faire en matière de simulateur de course en une expérience de course inoubliable. Je dirais que c’est probablement réussi, mais le reste, comme les graphismes, ce n’est pas des plus fou.

Peut-être que justement, le développement s’est trop focalisé sur l’expérience des sensations de conduite, le poids sur le volant et la lecture de la piste ! Malgré tout, je pense que beaucoup sauront faire l’impasse sur les graphismes pour apprécier ce titre qui prend à mon sens toute sa valeur avec un volant.

Un moteur physique inédit : Hadron

Le nouveau moteur physique Hadron a été conçu avec des pilotes professionnels, en combinant données réelles, télémétrie et simulation. Par conséquent, ils ont pu obtenir des résultats comme notamment proposer une identité propre à chaque voiture. Et aussi, un retour de force fidèle, une réaction des véhicules par rapport aux températures ou aux pneus.

D’ailleurs, la question mécanique n’est pas à prendre à la légère dans ce titre. Vous avez une vue en temps réel sur vos pneus. Ce n’est pas pour faire joli, c’est un véritable indice quant au comportement à adopter : bien conduire, savoir s’arrêter au stand quand il le faut, etc. De plus, il y aura après l’incidence financière.

Une météo vraiment vivante

Le jeu utilise la technologie True2Track qui est un système d’évolution de surface basé sur des tuiles qui simulent l’évolution d’une piste au fil du temps sous l’effet de la pluie et de l’activité des pneus. Ainsi, le système ne se contente pas d’un simple effet visuel : vous aurez des formations de flaques, des zones sèches apparaitront, création de gravillons hors trajectoire, et une adhérence influencée par la température.

Le jeu vous encourage à lancer une courte course sous météo variable, par exemple à Spa ou Bathurst. Vous verrez que la piste évolue en temps réel, et c’est au pilote de s’adapter, survivre et maîtriser ce terrain changeant. J’ai joué à la manette, et il est vrai que j’ai souvent côtoyé les gravillons car il y a beaucoup de paramètres qui rentrent en compte.

Un mode Carrière inspiré du réel

Le titre vous propose une progression non linéaire grâce à l’implémentation d’un mode Carrière. Comme dans la vie réelle, la carrière va reproduire les défis financiers et stratégiques du sport automobile que rencontre un pilote.

Ainsi, vous allez choisir l’emplacement de votre QG dans l’un des trois disponibles (Europe, etc). L’emplacement du QG de l’écurie influera sur le prix des voitures et les droits d’entrée. En règle générale, les voitures et les épreuves qui proviennent de la même région que le QG de votre écurie coute moins cher et inversement.

Après quoi, vous pourrez aussi choisir le nom de votre écurie et le nom de votre pilote. Pilote uniquement masculin, pour mes lectrices qui se demanderaient, normal hein. C’est ce qu’ils appellent Inscription en équipe.

Très important pour le côté financier, le choix du Modèle de sponsoring. Vous allez devoir passer un accord avec un sponsor. Il y a le choix entre 8 modèles de sponsoring différents pour gérer vos gains et vos entrées d’argent. Vous ne pourrez plus en changer avant l’intersaison alors faites le bon choix. Je vous mets l’exemple basique : Panneau publicitaire, vous percevrez un forfait à chaque course, dont le montant dépendra de la voiture pilotée. Avec ce modèle, vos performances n’ont pas d’importance puisque vous n’êtes qu’un panneau publicitaire sur roues. C’est le système de sponsoring le plus sûr pour les pilotes en quête d’entrée d’argent prévisible.

Le titre vous proposera au début de faire des configurations de bases que vous pourrez changer ensuite. En autre, vous avez la possibilité de paramétrer l’Habitacle en y ajustant votre siège, votre interface… Ou de sélectionner vos aides à la conduite dans Préférences.

Les développeurs ont précisé que l’objectif n’est pas la perfection, mais la longévité. Comme dans la vraie vie, chaque décision compte et en fait ici, c’est surtout l’aspect financier qui est mis en avant. (Vous allez moins sourire quand les frais de réparation vont tomber). J’ai remarqué qu’il n’y avait pas de contenu bloqué, ou alors j’ai mal vu. Toutes les voitures sont disponibles dès le début, le budget étant votre seul frein (achat de voiture, droits d’entrée, transport, etc).

Deux styles d’expérience solo

Deux options s’offrent à vous pour votre expérience solo : Classique ou Authentique. En mode Authentique, l’IA est bloquée à un rythme professionnel et il est impossible de recommencer une course. En gros, la moindre erreur peut vous coûter votre saison. Vous l’aurez compris, le mode Classique est le mode idéal si on ne souhaite pas de pression.

Je reprends cette officielle pour illustrer ce que je vais dire ensuite : « Nous savons que chacun aborde une nouvelle simulation différemment : certains préfèrent se lancer directement dans leur combinaison voiture/circuit favorite pour évaluer la physique, tandis que d’autres aiment foncer dans le tas avec des prototypes de pointe pour une course contre l’IA.« 

Justement, parlons de l’IA : elle se comporte justement comme une IA qui suit une trajectoire parfaite au millimètre près ! Je l’ai remarqué dès le début, car j’avais poussé un adversaire à déboiter (je crois qu’on dit comme ça) et il s’est quasi instantanément remis parfaitement sur la ligne à suivre, mais de manière rigide. Pas du tout réaliste.

Pour ceux qui souhaitent une expérience plus personnalisée, voici quelques combinaisons suggérées qui capturent l’essence de Project Motor Racing :

DÉBUTANT MANETTE	EXPÉRIMENTÉ VOLANT/MANETTE
Mazda MX-5 Cup	Lister Storm GT
Circuit : Lime Rock Park	Circuit : Spa
IA : 70 / Assistance : Activée	IA : 90 / Assistances : Authentiques

De manière générale, on notera qu’importe l’écran, tous les menus sont clairs et accompagnés de fond sonore pas du tout désagréable. Mais ce que je voulais surtout préciser, c’est que Project Motor Racing n’est pas fait pour les joueurs qui cherchent à jouer à la cool. Le jeu est exigeant, vous devrez s’en cesse paramétrer vos options lorsque vous changer de voiture et même en mode classique on part très vite sur le côté.

NOTE: 14/20 – Je pense que Project Motor Racing prend vraiment tout son sens avec du matériel adapté, notamment un volant. Dans ces conditions, je serais incapable de dire si le jeu est réellement bon, car à la manette, malgré la sensation du circuit et de la météo, je n’ai rien ressenti de particulièrement marquant.
Si vous appréciez ce type de jeu, investir dans un volant ne me paraît pas déconnant, d’autant qu’il existe aujourd’hui des modèles très accessibles niveau budget.

Le titre se devait de suivre la concurrence actuelle : intégrer un mode carrière, un cycle jour/nuit et une météo dynamique était presque incontournable. J’ai également vu qu’on pouvait modder le jeu, une option qui plaît déjà à la communauté, probablement grâce à l’expérience acquise sur Farming Simulator.

Concernant les défauts, je trouve que les graphismes ne sont pas éblouissants. Dès le lancement sur PS5, je n’ai pas eu d’effet “wahou”. J’ai passé pas mal de temps à glisser dans l’herbe ou les gravillons, et je dois dire que ces surfaces ne m’ont pas semblé très réalistes. Et attention, vous aurez certaine limite sans abonnement, comme le non accès au multi.

En somme, le jeu ne m’a vraiment pas transcendé ni enthousiasmé, contrairement aux derniers titres axés sur la conduite que j’ai pu tester.

💎 Review réalisée à partir d’une version presse PS5.

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