Test Spirit of the North 2 : esprit es-tu là ?
Après un premier épisode poétique et contemplatif, Spirit of the North 2 nous invite à replonger dans un voyage mystique aux confins des terres nordiques. Développé par Infuse Studio et édité par Silver Lining Interactive, Spirit of the North 2 est sorti le 8 mai 2025.
Le studio réussit-il à retrouver l’équilibre délicat entre immersion silencieuse et aventure spirituelle, ou cette suite se contente-t-elle d’imiter son aîné sans véritablement se renouveler ?

Une aventure silencieuse dans des terres brumeuses
Spirit of the North 2 vous propose d’incarner un renard guidé par un corbeau dans un monde vaste, mystérieux, et inspiré du folklore nordique. Il est possible, dès le début, de personnaliser son renard et de lui donner un nom — un petit ajout sympathique par rapport au premier jeu.
Dès votre réveil sur une plage brumeuse, le jeu vous offre une exploration en douceur : très peu de dialogues, mais une invitation à flâner, observer, ressentir. Ce silence assumé crée une atmosphère mélancolique, presque sacrée.
L’environnement est superbe, évoquant les landes écossaises ou les plateaux islandais. L’architecture ancienne, les fresques gravées, les ruines abandonnées et les paysages changeants donnent vie à un monde rempli de secrets. On y croise des squelettes vêtus de guenilles ou encore des coffres cachés, parfois protégés par des énigmes ou des feux follets insaisissables.
Tout au long de votre progression, vous trouverez également d’anciens parchemins révélant quelques fragments du lore — une chose appréciable !
En tant que monde ouvert, le jeu permet de créer des tanières en achetant des clés auprès d’un marchand raton-laveur. Ces tanières servent de points de téléportation. Elles permettent aussi de stocker des objets de collection afin de ne pas les perdre ou d’éviter d’avoir l’inventaire plein.

Une progression fragmentée et exigeante
Le jeu alterne entre exploration libre, résolution d’énigmes environnementales et affrontements contre des boss corrompus à libérer. Ici, pas de combat direct : il faut plutôt faire preuve d’observation, manipuler des leviers, et user d’ingéniosité pour délivrer des créatures spirituelles.
L’approche est sensible : chaque victoire n’est pas une conquête, mais une délivrance. Le renard agit avec douceur et compassion — parfois au prix de plusieurs tentatives, tant certaines mécaniques peuvent se révéler peu intuitives, voire capricieuses.
La progression repose sur plusieurs éléments : des cristaux (utiles pour ouvrir des portes ou améliorer vos compétences), des points de compétence sous forme de renards, et des runes de pouvoir à équiper pour bénéficier de bonus spécifiques. Un ajout inédit par rapport au premier opus.
Le problème : ces éléments sont mal répartis, parfois rares, et leurs effets peu perceptibles. Il n’est pas rare de se retrouver bloqué, incapable d’ouvrir une porte faute d’objets requis. L’arbre de compétences évolue lentement, et certaines runes censées aider à localiser des objets sont loin d’être optimales.

Beauté et rugosité du voyage
Là où Spirit of the North 2 brille, c’est dans sa direction artistique et sa bande-son envoûtante. Certaines scènes — comme un rayon de lumière perçant la brume sur un lac ou une cascade chantante dans une clairière — sont de purs instants de grâce.
On se surprend à simplement marcher pour admirer les décors ou à laisser le jeu tourner en fond pour profiter de l’ambiance sonore. Les graphismes sont nettement améliorés, mais malheureusement entachés par une optimisation très moyenne.
La beauté du monde est souvent gâchée par des bugs techniques, une caméra capricieuse, ou des problèmes de texture et de collision. L’exploration devient pénible lorsqu’un saut imprécis vous fait tomber dans un ravin, ou lorsqu’un objet tombe dans un coin inaccessible.
La mécanique de mort oblige à retourner récupérer un totem là où le renard a péri, sous peine de perdre ses objets. Cela ajoute une couche de frustration, surtout quand c’est un bug qui est à l’origine de la chute.
NOTE: 14/20 – Spirit of the North 2 cherche à raconter une histoire complexe sans un mot. Et, par moments, cela fonctionne à merveille. Mais cette ambition est freinée par un rythme inégal, des mécaniques mal maîtrisées et une progression parfois déséquilibrée. On alterne entre enchantement et agacement, contemplation et répétition.
Un mode photo permet de capturer les plus beaux instants de votre aventure. Une fois l’histoire principale terminée, il est possible de continuer à explorer, de débloquer les derniers secrets, et même d’incarner un feu follet pour faciliter les déplacements.
Ce n’est pas un jeu pour tout le monde. Pour les joueurs sensibles à l’esthétique, à la lenteur poétique et à la narration implicite, Spirit of the North 2 peut offrir des moments inoubliables. Ceux qui accepteront de se laisser porter vivront un beau voyage, sincère, émouvant et profondément apaisant.
Mais pour d’autres, l’expérience risque de se heurter aux limites techniques et mécaniques d’un jeu qui, s’il respecte l’héritage de son prédécesseur, ne parvient pas toujours à dépasser ses ambitions.
💎 Review réalisée à partir d’une version presse Steam.
Points Positifs
● Direction artistique et musicale envoûtante.
● Système d’énigmes réussi.
● Univers nordique mystérieux et poétique.
● Personnalisation du renard et exploration sensorielle.
Points Négatifs
● Nombreux bugs et problèmes techniques.
● Répétitivité des objectifs et allers-retours frustrants.
● Caméra capricieuse et maniabilité défaillante.
● Difficulté mal dosée.
Informations
Sortie consoles: Le 8 mai 2025
Langue: Texte FR
PEGI: 12
Dispo: PS5, PC
Éditeur: Silver Lining Interactive
Développeur: Infuse Studio
Mode: Solo
Durée: 15h
Un autre test avec un animal ici
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