Test Timberborn – Barrage à très haut risque

Sorti en accès anticipé depuis 2021, Timberborn est un city-builder indépendant développé et édité par Mechanistry.

Si des city-builder tel que Medieval Dynasty vous invite à construire en tant qu’humain, Timberborn, lui, vous plonge dans un univers post-apocalyptique où l’humanité a disparu, laissant place à une civilisation de castors ingénieux.

Cette version 0.7.8.1-6, mise à jour au 9 mai 2025, propose déjà une expérience riche et captivante pour les amateurs de gestion et de stratégie à long terme.

Quand l’humanité laisse place aux castors

Les humains ne sont plus. Leur ère a pris fin, balayée par une apocalypse que personne ne semble regretter.
Le monde, abandonné, a été repris par une autre espèce : les castors. Organisés, industrieux, ingénieux.

Dans Timberborn, il ne s’agit pas seulement de construire une ville, mais de bâtir une civilisation durable au rythme des saisons, des sécheresses et des contaminations.

Waterworld : l’ère des castors

L’environnement dans Timberborn est une lutte permanente contre la nature. Les saisons alternent entre périodes humides et sécheresses sévères, imposant des défis variés.

Les colonies doivent s’adapter sans cesse.

Le jeu se déroule dans un univers où l’eau est une ressource rare et précieuse. La gestion de cette dernière devient alors cruciale.

Les deux factions principales, les Rustiqueuses et les Dents de Fer, apportent chacune un style différent, entre artisanat traditionnel et technologie avancée.

Castorlab Inc. : l’innovation au service de la survie

La progression ne se fait pas via un arbre technologique classique, mais grâce à la recherche menée dans des bâtiments dédiés.

Ces laboratoires scientifiques permettent de débloquer progressivement de nouvelles structures et améliorations.

Cette approche modulaire donne une flexibilité intéressante. Vous êtes ainsi invités à choisir vos priorités selon les besoins de votre colonie.

Castorama (et oui forcément !)

L’univers visuel de Timberborn est un savant mélange entre style cartoon et détails réalistes.

Les environnements, riches et variés, bénéficient d’une direction artistique soignée. Les textures boisées, les jeux d’ombres et la gestion des lumières participent à une immersion réussie.

Cependant, lorsque plusieurs bâtiments sont superposés via les plateformes, la visibilité peut parfois pâtir.

Un système permet heureusement de descendre les couches d’élévation, facilitant la lecture visuelle des zones complexes.

Woodstock (c’était aussi à prévoir !)

La musique de Timberborn joue la carte de la discrétion. Peu envahissante, elle accompagne l’expérience sans jamais la dominer dans des airs de melody post apocalypse dans l’ouest américain.

L’ambiance sonore évoque tour à tour la chaleur écrasante, la sérénité des cycles humides ou l’angoisse des sécheresses prolongées.

Les pistes, douces et parfois un peu mélancoliques, participent à l’immersion dans cet univers où chaque goutte compte.

Le sound design est fonctionnel, les bruits de construction et d’eau rythment la vie des colonies, offrant une ambiance apaisante… jusqu’au prochain assèchement.

La communauté du Castor – L’eau ne passera PAS !!

Timberborn propose une interface qui en tant que novice vous fera un peu chercher parmi les boutons, jusqu’à s’y habituer assez facilement grâce au tutoriel, avec des icônes explicites et une prise en main progressive qui convient aux novices comme aux joueurs aguerris.

Certaines options d’accessibilité sont disponibles, notamment pour la gestion des couleurs et la taille du texte, mais un effort reste à faire pour élargir ces possibilités.

Le jeu dispose également d’un support actif pour le modding, encouragé par les développeurs.
La communauté crée des mods variés, allant de l’ajout de bâtiments à des ajustements de gameplay, enrichissant ainsi l’expérience et offrant une belle longévité.

Enfin, la communauté autour de Timberborn semble dynamique. Les développeurs entretiennent un dialogue constant avec les joueurs via les forums et les réseaux sociaux, prenant en compte les retours pour améliorer continuellement le jeu. Ce suivi promet un avenir prometteur à ce city-builder atypique.

NOTE: 17/20 – Timberborn n’a pas besoin d’un récit épique ou d’une IA sentencieuse pour captiver. Son monde post-apocalyptique est silencieux, lent, méthodique… mais diablement vivant.

Ce ne sont pas des escarmouches ni des conquêtes militaires qui nourrissent l’addiction, mais une obsession presque zen pour l’équilibre, la planification, et la résilience. Ici, l’eau est reine, et le bois, roi. Les sécheresses ne sont pas des épreuves épiques, mais des examens de logique, d’anticipation et de compréhension fine des mécaniques.

Et malgré son apparente simplicité, Timberborn se révèle bien plus retors qu’il n’y paraît. Il faut du temps pour comprendre ses rythmes, du soin pour dompter ses flux, et de l’amour pour ses castors pour s’y attacher durablement. Son absence de narration est remplacée par celle que vous vous racontez : celle d’une colonie qui lutte, innove et prospère contre vents et sécheresses.

Alors oui, il lui manque encore un peu de chair, un peu de diversité, un peu de folie. Mais le bois pousse, lentement. Et ces castors ont déjà bâti les fondations d’un futur solide.

💎 Review réalisée à partir d’une version presse PC/STEAM.

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Zenkai.Otaku