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Test Echoes of the end, plus qu’un clone de God of War

Et c’est sur cette base que le sauvetage débute et met en lumière l’un des principaux atouts du jeu : les décors. Les développeurs offrent de multiples occasions de déployer de vastes panoramas.

Chaque moment se transforme en prétexte à un plan d’ensemble, révélant tantôt une montagne imposante, tantôt un lac à couper le souffle.

Pourtant, le rêve se fane vite lorsque les premières mécaniques nous sont présentées. À l’instar d’un God of War, le gameplay puise dans des inspirations nordiques (normal, le studio est islandais), mais reste enfermé dans une progression en ligne droite. Bien que ce ne soit plus un mal, on comprend amplement que le jeu pourra être boudé par les aficionados des mondes ouverts.

Du côté des énigmes, il y en a beaucoup, mais vraiment beaucoup. À tel point que l’on se demande comment des civils ou même les soldats de la garde d’Aema peuvent se déplacer sans tracas.

Grâce à ses pouvoirs, la principale mécanique de Echoes of the End, Ryn peut sauter, s’accrocher à des rambardes ou des cordes, et déplacer des éléments du décor pour résoudre les énigmes et progresser dans le jeu.

Un peu comme un Jedï use de la Force, notre héroïne peut par exemple bouger un cube pour atteindre une nouvelle zone. Elle peut également faire sortir une plateforme des murs, ou déplacer les obstacles qui se dressent face à elle.

Pour Abram, en plus d’avoir un grappin qui le propulse où il veut, possède un don capable de figer son environnement. S’il peut l’utiliser sur des ennemis pour les « freeze », il s’en servira aussi pour activer des mécanismes, ou bloquer des éléments dans le temps.

De manière générale, les mécaniques s’enchaînent et chaque chapitre apporte son lot d’originalités. Néanmoins, c’est également une faiblesse, car, à peine apprises, elles sont laissées de côté pour laisser place à un autre gameplay. Je pense particulièrement à une zone où l’on devait monter ou descendre le niveau de l’eau pour atteindre de nouveaux endroits… Ce mécanisme n’est utilisé que pendant 10 minutes de jeu.

De plus, si ces énigmes sont toutes agréables à découvrir, il est difficile de vraiment s’immerger dans la réflexion. À peine arrivés, nos personnages nous font déjà remarquer : « une corde sur laquelle grimper à droite » ou « une plateforme que l’on peut bouger à gauche ».

Ajoutez à cela que les mouvements de Ryn manquent de naturel, avec une sorte de flottement à chaque saut. Lors des escalades, elle semble glisser sur les cordes, les rochers ou la végétation, sans réelle interaction avec le décor. Il m’est arrivé plusieurs fois de rentrer dans des textures ou de mourir après un jump qui aurait techniquement pu être utilisé, mais juste pas pensé par l’équipe de développement.

Parlons maintenant des combats. On est sur un gameplay assez classique lorsque Ryn manie son épée, mais quand elle exploite son pouvoir, c’est autre chose. Ce dernier lui permet de projeter des ennemis au loin, mais surtout les uns sur les autres pour les étourdir. Il existe mille et une manières de l’utiliser et c’est vraiment un des aspects les plus fun de Echoes of the End. Couplés aux aptitudes d’Abram, les affrontements deviennent plus stratégiques.

Cependant, la faible variété d’adversaires, leurs nombreux points de vie et certaines zones parfois trop étroites rendent ces conflits plus difficiles qu’ils ne devraient l’être. Le challenge est bien présent, mais il ne résulte pas forcément de tactiques de combat à élaborer, plutôt d’un affrontement brouillon. Ce qui m’a en plus posé problème, ce sont les corps des ennemis qui disparaissent presque aussitôt après avoir été vaincus, ce qui vient encore briser l’immersion.

Si le gameplay constitue une part importante de Echoes of the End, n’oublions pas l’histoire.

Malheureusement, ce n’est pas sur ce point que le titre de Myrkur tire son épingle du jeu. Les ficelles sont grossières et sans surprises. Parfois, Abram, un peu comme Mimir dans God of War, nous sert de guide et nous donne des informations sur les structures que nous visitons, parle de ses dieux, mais aussi des guerres que ces civilisations ont traversées.

Toutefois, le lore de Echoes of the End offre trop peu de repères pour que l’on saisisse pleinement son univers. Les relations et événements restent flous, et l’histoire, malgré son potentiel, finit par passer au second plan face au gameplay. Même le pouvoir de Ryn manque de sens.

Finalement, on ressent une certaine absence de cohérence dans le lore de Myrkur. Pourquoi des soldats parfaitement humains se mêlent-ils à des trolls géants et à des fantômes, le tout évoluant dans des cités antiques regorgeant de mécanismes mystiques ? De plus, des sous-titres ridiculement trop petits constituent un blocage supplémentaire à sa compréhension.

Pour finir, l’aspect technique mérite d’être évoqué. Sur PS5, les performances sont correctes en mode qualité comme en mode performance, mais la netteté de l’image déçoit de temps en temps. Les mouvements semblent parfois rigides, y compris au niveau des visages, mais cela n’affecte pas forcément le plaisir de jeu. Quelques bugs de textures restent également à réviser.

NOTE: 14/20 – Est-ce que Echoes of the End est un mauvais jeu ? Non, loin de là, mais il reste trop classique pour être mémorable. Le titre d’action de Myrkur manque de ce « petit quelque
chose » qui le ferait sortir du lot et souffre de la comparaison avec God of War.

Cependant, il permet de passer de très bons moments. Pour un premier soft, Myrkur a su poser des bases impressionnantes, et pour environ 40 euros, l’expérience est très satisfaisante.

Malgré quelques défauts, Echoes of the End prouve que le studio a du talent et promet de belles choses pour l’avenir. Il est disponible sur Windows, Xbox Series X/S et PlayStation 5.

💎 Review réalisée à partir d’une version presse PS5.

Points Positifs

● Des décors magnifiques.
● Pouvoirs originaux et fun à utiliser.
● Énigmes nombreuses et variées.

Points Négatifs

● Scénario faible et confus.
● Gameplay inégal.
● Techniquement perfectible.

Informations

Sortie consoles: Le 12 août 2025
Langue: Texte FR
PEGI: 3
Dispo: Switch, Steam
Éditeur: Deep Silver
Développeur: Myrkur Games
Mode: Solo

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Enndimurel

Grande amatrice de RPG comme The WItcher 3 ou de jeux d'action-aventure, toujours à l'affût d'une histoire sympa à raconter. Je passe 50h sur un jeu, puis encore 50 à explorer le lore. Touche-à-tout à l'exception des FPS ou des MMO, je préfère jouer seule et dire adieu à toute vie sociale. Je suis aussi fan de Death Stranding (oui, j’ai aimé livrer des colis pendant des heures — et j’en redemande). Pendant que tout le monde rageait, moi je contemplais les cailloux avec émotion.

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