Avis exposition La Fabuleuse histoire des mangas
Mercredi 18 août 2021, nous sommes allés à l’exposition temporaire intitulée La Fabuleuse Histoire des mangas. À voir du 21 mai 2021 au 22 août 2021 dans la Galerie Saint-Jacques à Saint-Quentin.
Mais qui est derrière tout ça?
L’exposition se déroulait sur tout le rez-de-chaussée de la galerie. Une chose que nous ne savions pas et que nous nous demandions le jour de notre visite: d’où venaient toutes ces œuvres ?
Nous avons trouvé qu’il s’agissait d’œuvres appartenant à un collectionneur nommé Pierre-Stéphane Proust spécialiste dans « l’art postal » mais aussi passionné par l’histoire des mangas.
En route pour une traversée dans le temps
Nous commençons donc notre visite qui suit un parcours chronologique. Les premiers travaux sur lesquels nous tombons sont des rouleaux et des recueils de la fin du XVIIIᵉ siècle. Ces rouleaux pouvaient atteindre jusqu’à 6 mètres de long. Et contenaient des histoires souvent teintées de surnaturel, mettant en scènes des yokai, des oni et autres esprits.
Point qui nous a frappé, c’est l’humour, souvent potache et bon enfant, dont faisaient preuve les dessinateurs asiatiques de l’époque. En atteste un portrait de Kuniyoshi composé de plusieurs corps humains entrelacés et contenant une légende qui dit: « Il fait peur mais il est gentil« . Autre exemple, moins classieux, mais tout aussi drôle, l’estampe intitulée « Bataille de pets » de Utagawa Hiroshige qui se passe de commentaires.
Revenons sur l’estampe
L’estampe s’inscrit dans la tradition picturale du Japon, celles-ci apparaissent au XVIIᵉ siècle et sera le support principal d’un courant majeur du Japon de l’ère Edo: ukiyo-e littéralement image du monde flottant. Les thèmes sont novateurs pour l’époque, car ils correspondent aux centres d’intérêt de la bourgeoisie. Comme les jolies femmes et les oiran célèbres (courtisanes), les shunga (scènes érotiques). Les recueils (donc sous forme de livre), les rouleaux et les estampes agencés en cases que nous découvrons sont incontestablement très proches de ce que vont être nommés les mangas.
À l’issue du premier couloir de la visite, on découvre une autre méthode de diffusion d’images. Il s’agit de planche à découper ou déjà prête pour former un cache de papier en dessous duquel on fait défiler des cases d’images en tirant sur le papier. Comme un théâtre de marionnettes, mais en papier et à plat.
Ensuite, était exposé quelque chose qui nous a intrigué: un vélo surplombé d’une boite en bois sur son porte-bagage. Derrière le tout était suspendu un kimono et un chapeau de paille. Il s’agissait de la panoplie complète du conteur de Kamishibaï, un autre média de l’époque permettant de véhiculer des histoires à travers le dessin.
Le Kamishibaï est littéralement un « théâtre de papier« . Le conteur racontait des histoires d’origine japonaise basée sur des images (planches cartonnées). Elles défilaient dans un petit théâtre en bois (à l’origine) ou en carton, à trois ou deux portes appelées butai.
Ce petit théâtre mobile était transporté par vélo. Le conteur se déplaçait de village en village et réunissait petits et grands autours de ses histoires. Certains personnages de Kamishibaï eurent tellement de succès qu’ils ont été adaptés plus tard en mangas papier, comme ce fut le cas par exemple pour le super-héros Ogon Bat.
Le manga comme on le connait
Plus nous progressions dans l’exposition, plus nous avancions dans le temps pour retrouver des œuvres proches de l’idée que l’on se fait aujourd’hui du manga.
Une étagère entière était consacrée à Osamu Tezuka, l’un des pères fondateur du manga contemporain, souvent considéré comme l’équivalent japonais de Walt Disney. On lui doit des récits très connus comme par exemple Le Roi Léo, Astro, le petit robot ou encore Black Jack.
L’exposition était aussi parsemée d’affiches de cinémas originales des plus grands films d’animation japonais comme Akira, Le Voyage de Chihiro ou Princess Mononoke.
L’expo ne s’arrêtait pas simplement au support papier. Le but était aussi de montrer le succès commercial et culturel de certaines œuvres en nous exposant tout un tas de produits dérivés. Le visiteur pouvait ainsi contempler des cartes, des sacs, des jeux vidéo, des figurines.
Enfin, pour conclure
C’était vraiment intéressant pour 2 euros. La collection prêtée était jolie, il y avait vraiment de belles pièces. On pense notamment aux rouleaux de grandes tailles et les recueils.
Les couleurs étaient également impressionnantes. Surtout lorsque l’on part sur de l’encre monochrome, des couleurs pâles, à des couleurs très vives. Nous regrettons le manque de fiches explicatives.
Site: https://www.saint-quentin.fr
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Un petit rab de photos
Ce sont mes propres photos, hormis pour celle de la « Une » ©karmashachou
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