Test Ghost of Yotei : ma balade sur les terres du mont Yōtei

Il est vrai que je n’ai pas joué à Ghost of Tsushima. D‘une part parce que j’ai déjà trop de jeux, d’autre part parce que je ne savais pas si cela me plairait, et pour d’autres raisons encore. Alors, lorsque j’ai eu l’occasion de tester Ghost of Yotei, je me suis dit que c’était enfin le bon moment pour découvrir cette licence qui fait parler.

Pour rappel, l’histoire de Ghost of Tsushima se passait en 1274 sur l’île de Tsushima, située entre le Japon et la Corée, lors de la première invasion mongole du Japon, où l’on suivait Jin Sakai, un samouraï qui devait protéger l’île contre l’armée de Kubilaï Khan.

Ici, le scénario de Ghost of Yōtei se déroule en 1603, dans les terres entourant le mont Yōtei, dans la province d’Ezo (ce qui correspond à l’actuelle île de Hokkaidō, au Japon). On suit Atsu, une mercenaire hantée par son passé. Seize ans plus tôt, un groupe masqué connu sous le nom des Six de Yōtei a attaqué son village, massacré sa famille et l’a laissée pour morte, attachée à un arbre en flammes.

Rescapée de justesse, Atsu a survécu dans la solitude, apprenant à chasser, à manier l’épée et à se forger en guerrière. Devenue adulte, elle revient dans sa région natale, guidée par un seul but : traquer et éliminer chacun des Six de Yōtei.

Sabre, sang et honneur à Yōtei

Niveau gameplay, vous pouvez attaquer normalement ou opter pour une attaque qui inflige des dégâts de déstabilisation, pouvant aussi briser la garde ennemie. En gardant cette même touche appuyée, vous effectuerez une attaque concentrée, très utile lorsqu’elle sera upgrade en Contre désarment. Au fil de votre progression, vous débloquerez de nouveaux combos.

Évidemment, un bon combattant soigne aussi sa défense. Plusieurs méthodes sont à votre disposition : soit vous bloquez sans anticipation, soit vous bloquez au dernier moment pour gagner en amélioration (blocage et parade). Sinon, vous pouvez effectuer des esquives via un bond ou une roulade.

Le jeu est généreux en aides visuelles, avec des codes de couleur pendant les attaques. Par exemple, un ennemi avec une lueur bleue vous avertit que l’attaque ne pourra pas être bloquée. La lueur rouge, elle, signifie que l’attaque ne pourra être ni bloquée ni parée. Quant à la lueur jaune, elle indique que l’ennemi va tenter de vous désarmer.

Les combats sont rapides, fluides, je n’ai aucun problème de ralentissement ou autre et j’ai apprécié le dynamisme.

Écoutez et utilisez votre Esprit

Niveau soin, vous pourrez récupérer de la santé en dépensant de l’Esprit, représenté sous forme de sphères jaunes. Une partie de cette jauge se régénère lentement hors combat, mais camper restera toujours plus efficace. En explorant, vous pourrez trouver des Sources chaudes afin d’augmenter votre santé maximale. Alors que si vous souhaitez augmenter votre Esprit, il faudra réussir les défis des Bambous d’entraînement.
Attention tout de même à ne pas abuser de l’Esprit. En effet, il sert aussi à utiliser de nombreuses techniques spéciales en combat.

Ce que j’aime avec les termes, les visuels ou animations choisis par le titre, c’est qu’ils sont toujours en adéquation avec le reste. C’est-à-dire un respect pour la nature, la faune et la flore, le tout en rapport avec les croyances asiatiques. Ghost of Yōtei fait tout pour que le joueur s’immerge !

Améliorer son équipement pour une vengeance optimale

Avoir de la technique c’est bien beau, mais sans bonnes armes, ça ne sert à rien. Il vous faudra dénicher des matériaux pour améliorer vos armes de corps à corps à la forge du père d’Atsu. Les artisans peuvent également s’occuper d’amélioration d’armes et armures.
J’ai fortement apprécié obtenir une apparence qui évolue au fil des améliorations de nos armures ! Par exemple, une cape en plus, des couleurs et des motifs, etc. Vous pouvez aussi appliquer des Teintures qui ne changent pas que les couleurs, mais aussi la skin.

L’intérêt d’obtenir différents types d’armes, c’est de pouvoir anticiper les ennemis vulnérables à un certain type d’arme. Vous n’êtes pas obligé de changer d’arme, mais le combat sera alors plus long, voir difficile. En revanche, une attaque exécutée avec l’arme adéquate inflige davantage de dégâts de déstabilisation et brise plus rapidement les tentatives de blocage. Et bonne nouvelle : vous pouvez switcher à tout moment, même en plein combat !

En progressant dans mes techniques et améliorations, je sentais que je devenais plus puissante. Pour autant, nous sommes loin d’être invincibles ! J’ai encaissé des coups, et mes vêtements n’étaient pas tachés que par mon propre sang.

L’utilité de l’exploration d’Ezo

Si vous vous contentez de faire de la ligne droite dans ce genre de jeu, c’est je pense que vous n’êtes pas fait pour ce type de jeu. Ce n’est pas négatif, c’est juste que vous n’aimez probablement pas chercher ou la contemplation. En tout cas ici, si vous voulez apprendre de nouvelles techniques, vous devez localiser des Autels de réflexion qui ne vous attendent pas toujours gentiment dans les camps des Six de Yōtei.

Comme mentionné précédemment, vous devez trouver les Sources chaudes, mais aussi repérer des coffres renfermant des matériaux. Certains lieux abritent des souvenirs d’Atsu, des points de vue pour dessiner, ou encore des Charmes à dénicher. Traquer les tanières de loups permet d’augmenter votre affinité avec la Louve.
Oui, dans cet opus, une louve surgit parfois en plein combat. Une petite aide bienvenue, déclenchée lorsque vous réalisez certaines actions précises. Elle peut même vous réanimer !

Si vous trouvez que les déplacements à cheval ne sont pas assez rapides, vos recherches seront grandement facilitées grâce à la possibilité de Déplacement rapide. Ce serait donc vraiment dommage de ne pas en profiter pour explorer ! J’ai pris plaisir à explorer, parce que la carte ne vous mâche pas le travail, vous devez repérer les points d’intérêts pour qu’ils apparaissent, ou acheter des cartes ou encore parler aux bonnes personnes.

Ghost of Yotei c’est une invitation

Ghost of Yōtei est en effet une invitation au voyage : on ne se contente pas de traquer pour une vengeance, mais de s’immerger dans des paysages grandioses de forêts enneigées, toundras sauvages, contreforts brumeux du mont Yōtei, où chaque élément naturel (vent dans les arbres, neiges mouvantes, lumière du jour changeante) invite à la contemplation.

Le jeu permet de parcourir ces terres d’Ezo à son rythme : souvent à cheval, parfois à pied, en faisant des détours pour faire des découvertes.

Même si l’intrigue principale garde une structure forte, la liberté d’explorer, de s’arrêter pour observer le décor ou pour s’égarer dans un herbier ou un bosquet isolé, contribue énormément à l’ambiance : on se sent vraiment porté par le monde, pas seulement poussé par la quête. Des pauses bienvenues, car il faut le dire : la vengeance est violente !

NOTE: 18,5/20 – Ghost of Yōtei fait penser à certains films asiatiques où la vengeance prime sur tout le reste : des morts parfois inutiles, un protagoniste qui se perd, mais surtout un personnage qui nous repousse (du moins, pendant un long moment). D’ailleurs, les plans et les arrêts sur image sont conçus pour donner l’impression de vivre un film à la Kill Bill ou à Lady Snowblood pour les plus jeunes. Et pour les plus vieux/vieilles comme moi, Les Sept Samouraïs ou Yojimbo en noir et blanc (des références si vous ne les avez jamais vus).

D’ailleurs, le mode Kurosawa du jeu recrée l’esthétique en noir et blanc, avec des contrastes forts, des plans larges et des mouvements de caméra qui évoquent la dramaturgie épique des films de samouraïs classiques. Alors que le mode Miike accentue l’intensité et le réalisme brutal des combats, avec une violence stylisée et parfois gore. Cela évoque les scènes de combat viscérales et exagérées typiques de Miike, où chaque coup et chaque sang versé a un impact dramatique.

Je suis une joueuse femme, je n’ai rien à dire sur le personnage féminin. D’ailleurs, les défauts que certains pourraient lui trouver n’ont aucun rapport avec son sexe ou son apparence, mais bien avec le scénario et l’écriture de son perso qui la rend quelque peu nonchalante. Donc, je ne rentrerai pas dans les débats débiles.

J’ai passé un très bon moment, ça m’a donné envie de découvrir Ghost of Tsushima !

💎 Review réalisée à partir d’une version presse PS5.

L’AVIS DE @clarky

En 2020, Sucker Punch créait un mini-séisme avec un Assassin’s Creed-like plus efficace que l’original. En 2025, le studio réitère sans réinventer la roue. Ghost of Yotei est une continuation de leur lettre d’amour aux films chambara. Plus immersif, plus organique, le monde ouvert séduira les fans de Tsushima et laissera de marbre les réfractaires du genre.

Me concernant, les premiers instants de l’introduction auront suffi à m’attraper. L’épopée de vengeance d’Atsu parvient à nous captiver, tout comme les personnages secondaires que je trouvais trop « secondaires » dans le précédent jeu.

Il se paie en plus le luxe de maîtriser parfaitement les fonctionnalités de la PlayStation 5 : du micro de la manette pour allumer un feu, aux gâchettes adaptatives en passant par les retours haptiques. Bref, si comme moi vous aviez adoré Ghost of Tsushima, vous êtes sûrement déjà en train de jouer à Yotei. Je m’en retourne galoper dans les prairies en écoutant de la musique lofi façon Samurai Champloo.

Un autre test de jeu Sony ici

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