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Test du jeu Stellar Blade du studio Shift-Up

Personnalisation de Eve le personnage de Stellar Blade

Sortons l’éléphant au milieu de la pièce! Le jeu a fait couler de l’encre depuis sa première présentation en tant que Project Eve. Beaucoup se demandaient si c’était un énième prétexte pour faire un jeu avec une demoiselle aux courbes voluptueuses ou s’il y avait un véritable concept derrière.

Il n’en est rien ! Oui, l’héroïne est sexy. Oui, certains costumes (on y reviendra) méritaient d’être atténués et mériteraient peut-être de l’être plus. Mais non, ce n’est pas un titre pour frustré en manque de libido. Stellar Blade arrive avec une proposition, un gameplay et surtout une lettre d’amour du studio envers Nier: Automata. S’il y a bien une chose que le jeu-vidéo nous a appris, c’est qu’une héroïne peut être sexy tout en ayant un récit derrière.

Ceci étant dit, revenons-en à nos moutons ! Stellar Blade nous met dans la peau d’Eve, soldat du 7ᵉ escadron aéroporté en pleine opération sur Terre. Dans ce monde post-apocalyptique, l’humanité a fui vers des colonies orbitales suite à l’invasion de monstres : les Naytibas. L’affrontement entre les deux parties n’a laissé que des terres stériles que les Anges, les combattantes des escadrons, tentent de purifier de cette menace.

Seule survivante d’une mission ratée, Eve fait la connaissance d’Adam, humain reclus au sein de la cité de Xion, qui la rejoindra dans sa lutte contre les Naytibas avec Lily, ingénieur de soutien au sein des forces aéroportées. Les inspirations pour le titre sont légion et le réalisateur ne s’en cache pas : Gunnm, Ghost in the Shell, Evangelion et bien sûr Nier: Automata. Tant de titres qui n’ont eu de cesse de questionner la place de l’humanité et surtout sa raison d’être.

Mais n’est pas un grand classique qui veut. Bien que les bases soient là, le titre ne surpasse jamais les modèles qu’il prend en exemple. Le récit est convenu, attendu mais malgré tout agréable à suivre. Il s’offre même le luxe de nous proposer différentes fins qui nous donneront le choix de se (re) plonger dans le gameplay.

Et parlons en du gameplay. Sans révolutionner le genre, c’est bien lui qui risque de vous retenir. Encore une fois, le studio a pioché dans différents titres pour proposer quelque chose d’exigeant, accrocheur et surtout fun manette en main ! N’étant pas un adepte de Souls Like, je n’aurai pas de véritable comparaison avec les jeux de From Software.

Malgré un système de campement proche où on peut améliorer son équipement, acheter des objets et bien sûr restaurer son énergie et ses potions, on sera bien plus proche d’un Sekiro dans l’approche à avoir. Pas d’expérience à récupérer après une défaite. Une mort est une mort qui nous renverra au dernier camp visité à moins d’avoir un objet vous permettant de vous relever.

Le tout se présente comme un beat and all un monde semi-ouvert. L’exploration est divisée en différentes zones réparties entre de grands hubs qu’on peut explorer comme on le souhaite. Ainsi que des donjons plus linéaires. Ces derniers aboutiront toujours sur un boss qui fera avancer l’histoire.

Bien que la prise en main soit très intuitive, foncer dans le tas sera de loin la pire des choses à faire. Votre serviteur est plutôt du genre bourrin, ce qui a causé par mal de game over dans un premier temps. Un apprentissage des patterns des ennemies est donc nécessaire. Au-delà des patterns, il faudra surtout anticiper les attaques ainsi que leurs types afin de comprendre s’il faut bloquer ou esquiver. Ces deux options ont d’ailleurs une version dite « parfaite », vous permettant de prendre l’avantage. Ainsi, le plus petit mob pourra malgré tout s’avérer redoutable sans maîtrise de ces deux éléments, et je ne parle pas des boss…

Cependant, il n’y a rien d’insurmontable. Encore une fois, je suis un « fonce dans le tas » et j’ai réussi à m’y faire. Mieux, j’y ai pris du plaisir, car les combats ne sont jamais injustes et les attaques assez faciles à identifier. Le tout est d’ailleurs récompensé, car les parades parfaites répétées débloqueront un finish sur les monstres et les combats de boss orchestrés avec des mises en scène dynamiques.

Malgré toutes ces louanges, tout n’est pas parfait, à commencer par les phases de plateforme. C’est bien souvent à cause d’un saut mal réceptionné ou d’une corde non attrapée que je suis mort avec un retour au dernier campement visité. Fort heureusement, ces phases sont surtout visibles dans les grandes zones, mais cela n’en reste pas moins frustrant.

Dans un autre genre, l’évolution d’Eve se fait via plusieurs sphères de compétences à débloquer. Compétences assez simples à débloquer pour peu qu’on fasse les quêtes annexes. Ces dernières ne sont d’ailleurs en grande majorité pas bien difficiles ou variées. Elles nécessiteront également de faire beaucoup d’aller-retours, mais permettront de pouvoir approfondir l’univers du jeu et la psyché de certains personnages.

Enfin, pour terminer avec l’aspect polémique, la personnalisation de l’héroïne reste un élément extrêmement anecdotique. On retrouve bien sûr des pièces d’équipement à placer afin d’améliorer les stats, mais tout le reste ne sera que pur cosmétique. Le choix de la coiffure, des lunettes, boucles d’oreilles et bien sûr de la tenue ne joueront nullement sur les attributs d’Eve.

À une exception près : retirer la tenue. Cela aura pour effet de supprimer le bouclier pour ceux qui souhaiteraient un challenge supplémentaire. Attention, pas de nudité ici, même si l’apparence sera plus que suggestive. On revêtira une sorte de tenue couleur chair dont je vous laisserai seul juge sur le bon goût de cette dernière.

Avec un nom comme Kim Hyung-Tae impossible de ne pas faire un aparté sur l’esthétisme général du titre. Il sera sûrement inconnu pour beaucoup, mais ses designs m’ont souvent marqués. Comme dit précédemment, on lui doit l’esthétisme de jeu comme les Magna Carta ou Blade & Soul à côté des quelques Manhwa qu’il a pu dessiner.

Il n’est pas dur de retrouver cette patte dans certains personnages ou tenues d’Eve, mais leur conception divisera tant certains peuvent être suggestifs et sulfureux. Je n’ai rien contre les titres et les designs dits « sexy », au contraire, mais force est de constater qu’on peut qualifier de NSFW (Not Safe For Work), certains d’entre eux.

Les contrées ravagées et désertiques ne seront pas étrangères tant le genre post-apo est tendance ces derniers temps. Cela les rendra assez quelconques ou plutôt déjà vus. Il faudra malheureusement attendre les dernières heures afin d’avoir les meilleures surprises, certains environnements étant tout simplement à couper le souffle.

Les thèmes musicaux, tout en douceur, sauront ravir les mélomanes. Bien que n’étant pas mon style, le tout colle parfaitement à l’ambiance du titre, mêlant calme et dynamisme selon les zones ou les phases de combats.

NOTE: 17/20 – Loin du titre racoleur que beaucoup semblait annoncer, Stellar Blade est un très bon divertissement et un excellent premier jeu d’envergure pour Shift-Up. Sans réinventer l’eau chaude, il maîtrise les éléments dont il s’est inspiré afin de proposer un gameplay dynamique et efficace.

La présence de différents modes de difficulté ainsi que de plusieurs aides d’accessibilité offrira la possibilité, à qui le souhaite, de suivre les aventures d’Eve. Attention, il restera cependant un minimum exigeant et challengeant et le design de plusieurs personnages pourraient repousser bon nombre de personnes, voire rendre la possibilité de jouer avec son entourage très embarrassant…

💎 Review réalisée à partir d’une version PS5.

Points Positifs

● Un gameplay dynamique et réussi.
● Bonne durée de vie.
● Un OST douce et enivrante qui restera en tête.
● Un univers qui donne envie de s’y plonger…

Points Négatifs

● … mais des environnements qui sonnent comme déjà vu.
● La personnalité des personnages peu exploité, surtout Eve.
● Manque de précision dans les phases de plate-forme.
● Des designs de personnages et de tenues très (trop) limites.

Informations

Sortie: Le 26 avril 2024
Langue: Textes & voix FR
PEGI: 18
Dispo: PS5
Éditeur: Sony Interactive
Développeur: Shift-Up
Mode: Solo
Durée: 22h
Complétion: 55h

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Clarky

Fan de manga, de comics et de pop-culture de manière générale. Nintendo, Xbox mais principalement PlayStation, cet homme a grandi bercé par les Final Fantasy, Mario et God of War sur fond de Club Dorothée. La légende dit qu’il serait le Superman d’une autre Terre!

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