Test Kingdom Come : Deliverance II, Henry en vadrouille
Oyez oyez ! J’ai le plaisir de vous présenter aujourd’hui, un autre gros morceau vidéoludique (je venais de faire Dynasty Warriors Origins, test ici), à savoir, Kingdom Come : Deliverance II. Sept ans après la sortie du premier opus, le jeu de Warhorse Studios passionne-t-il toujours autant les audacieux en Bohème ?
Le come-back d’Henry de Skalice
Après un énorme succès malgré quelques bugs techniques à sa sortie, Kingdom Come Deliverance nous revient affublé d’un simple « II ». Pour rappel, il s’agit d’un RPG d’action médiévale en monde ouvert sorti jadis en février 2018. L’aventure se déroulait en 1403, en Bohême (actuelle République tchèque), alors que le pays est plongé dans une guerre civile.
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Nous y incarnions Henry, fils d’un forgeron vivant dans le paisible village de Skalice. Sa vie bascule lorsque des mercenaires attaquent et rasent son village, tuant ses parents. Rescapé, Henry se retrouve impliqué dans la lutte entre le roi légitime Venceslas IV et son frère usurpateur, Sigismond de Hongrie. Il va alors chercher à venger sa famille et trouver sa place dans ce monde en plein chaos.
Comme vous le voyez, le premier opus était surtout centré sur la vengeance. Cette suite quant-à elle aborde des thèmes plus profonds, comme la loyauté et la trahison. Mais elle explorera aussi le destin et les origines d’Henry ainsi que l’évolution de la Bohême.
Vous démarrerez avec pas grand chose, littéralement, tant sur vous (apparence) que votre personnage lui-même (stats). Cette astuce permet aux nouveaux joueurs d’entrer dans le jeu sans se soucier d’avoir joué ou même terminé le précédent opus !
Audentes fortuna iuvat
Évidemment, vous avez le droit de ne pas vous intéresser au monde qui vous entoure, mais cela serait dommage, surtout dans un tel jeu. Notamment, vous pouvez interagir avec les PNJ ce qui a une utilité, et ce, dès le début du jeu. Par exemple, si vous allez voir la mendiante du village de Troskowitz, en lui parlant, vous apprendrez moultes choses importantes, comme où trouver un cheval, comment obtenir plus d’argent, etc. Une aide appréciable avant d’être jeté dans le grand bain.
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Pour suivre l’idée de réalisme voulu par le jeu, on vous demandera de faire attention à plusieurs détails. Le niveau de faim ou de fatigue, mais aussi l’état de votre équipement sont importants. Il est fortement recommandé de prendre soin des choses que vous possédez. Car tout comme dans le monde réel, une arme à feu mal entretenue, peut exploser entre vos mains. Les quêtes d’entrainements ne sont pas non plus à négliger.
La vie se déroule sous vos yeux, les PNJ font leur petite vie, vaquent à leurs occupations et suivent le cycle jour/nuit. Alors forcément, il sera peut-être judicieux de commettre certaines de vos actions la nuit. Surtout que votre réputation est en jeu ! En somme, ce que je voulais vous faire comprendre, c’est que vos actions façonnent le destin de votre personnage et le monde qui vous entoure. D’ailleurs, cette notion a été poussée à son paroxysme. En effet, désormais, le système de criminalité, donc votre réputation, aura une répercussion très étendue. Une difficulté en plus pour le joueur(euse)…
Les armes ou le pilori ?!
Les combats demandent de la technique et une approche stratégique, couplées à la gestion du « bien-être » de son personnage. J’ai vite compris pourquoi certains joueurs(euses) avaient abandonné la licence, et je ne leur jetterai pas la tomate (pilori, tomate… enfin, vous voyez, ah ah. Ou pas…). Cependant, on peut tout de même noter une volonté du studio – du moins au début – de rendre le jeu un peu plus accessible en expliquant les mécaniques ou en soignant la mise en scène.
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Prenons un exemple. Votre niveau d’endurance est essentiel ; si vous en manquez, votre blocage ne sera pas efficace et vous subirez des dégâts plus importants (la même logique s’applique à vos adversaires). On ne peut pas jouer comme un bourrin, même si c’est l’idée que l’on se fait du Moyen Âge. En fait, les joueurs de la première heure, ne seront clairement pas perdus, car le gameplay n’a pas changé.
Au contraire, la partie combat a été quelque peu améliorée. Il est appréciable de pouvoir switcher entre ses sets selon la situation (tenue de combat, tenue de ville, etc.). Sinon, l’interface n’a pas changé.
Enfourchez votre destrier, on va se boire une pinte
L’aventure vous propose de parcourir différentes régions toujours pensées et conçues de manière réaliste. Vous irez à Kutterberg, une grande ville commerciale. Au château de Trosky encerclé de verdure. Mais aussi Apolena, une région rocheuse abritant d’innombrables cavernes qui contrasteront avec les forêts et autres grandes étendues de verdures qui jonchent la Bohême.
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Avec un scénario plus ambitieux et des choix ayant un impact encore plus marqué, le jeu réussit une fois de plus à captiver. Son réalisme contribue à son succès, même si certains aspects historiques ne sont pas totalement conformes.
Le problème ne viendra à aucun moment de cet aspect, non. Il réside dans les défauts du passé : les mêmes soucis de furtivité, de crochetage, de vol à la tire et de difficulté que dans le premier jeu. Pourquoi les avoir ignorés ? Seul Warhorse Studios détient la réponse.
Soulignons aussi que certaines quêtes peuvent paraitre sans aucun intérêt, mais c’est valable que lorsqu’on ne connait pas Warhorse Studios. Maintenant, vous et moi, nous avons bien compris que le but n’était pas que de vous procurer des sensations, mais bien de vous faire vivre le Moyen Âge, si peu passionnant soit-il. Il en résulte une diversité et une abondance de quêtes différentes.
Pour conclure et la note
NOTE 16/20 – Dans Kingdom Come: Deliverance II, vous ne jouez pas Henry, vous l’incarnez ! Mais attention, ne pensez pas qu’il s’agit d’un simple RPG : il vous faudra composer avec une dimension de simulation, en prenant soin de votre personnage et de ses actions. Le jeu est rude et pas facile d’accès : il n’est clairement pas à la portée de tous les joueurs(euses).
Le réalisme, distillé dans chaque détail – avec plus ou moins de réussite –, renforce l’immersion du joueur dans la Bohême recréée par Warhorse Studios.
Malgré quelques imperfections, il est indéniable que cette suite surpasse le premier opus. Que vous ayez aimé le premier jeu ou que vous hésitiez encore (tout en étant amateur du genre), ne réfléchissez plus : enfilez vos plus belles chausses et brayes, et partez à l’aventure !
Bref, ce que je souhaite vous faire comprendre, c’est que KCD II ne peut que satisfaire les joueurs déjà acquis au premier volet. Les autres resteront dans la fange !
💎 Review réalisée à partir d’une version presse PS5.
Points Positifs
● Se ballader au XVème siécle.
● Pas besoin d’avoir jouer au précédent.
● Le réalisme et les efforts fait.
● Généreux en contenu.
● La quête principale et certains personnages.
Points Négatifs
● Pas simplement un RPG, il faut aimer la simulation (donc s’occuper de votre gueux).
● Quelques bugs.
● Pas spécialement facile à jouer, restera un jeu de niche.
● Les sauvegardes sont fastidieuses et décourageantes.
Informations
Sortie: Le 04 février 2025
Langue: Textes FR
PEGI: 18
Dispo: PS5, Series, Microsoft
Éditeur: Deep Silver
Développeur: Warhouse Studios
Mode: Solo
Durée: 60h
Complétion: 105h
Un autre test en période médiévale ici
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