Test du polar cyberpunk Nobody Wants to Die
Avec leur premier jeu, les polonais de Critical Hit Games ont décidé de mettre les petits plats dans les grands pour marquer les esprits. C’est propulsé par l’Unreal Engine 5 qu’ils décident de nous plonger dans Nobody Wants to Die, un univers sombre teinté de néon !
L’immortalité pour tous
New York 2329. La Grosse Pomme est toujours autant gangrénée par le mal et la pègre. La différence ? Maintenant, on y est pour l’éternité ! Bien que reprenant tous les codes et l’esthétisme des « Films Noir », Nobody Wants to Die nous place dans un univers cyberpunk qui sent bon le rétrofuturisme.
Aucune indication d’où se situe le point de rupture de cette dystopie, mais il semble avoir eu lieu dans les années 1930/40.
Installé au volant de sa berline, le titre nous met dans la peau de James Karra, archétype du vieux flic axé sur la picole et la clope, sortant de convalescence, ou plutôt ayant acquis sous peu un nouveau corps. Il se verra attribué une nouvelle enquête, mais sous accompagnement à distance d’une jeune novice ambitieuse, Sara Kai.
Dans l’univers de NWTD, l’humanité a ouvert la porte vers l’immortalité. Tout ceci est devenu un problème du passé et il est maintenant possible de stocker sa conscience dans des banques de données et de la transférer dans un nouveau corps. Génial me direz-vous ! Ça le serait si ça n’allait pas de pair avec un abonnement obligatoire dès 21 ans, obligeant les plus démunies à se délester de leur corps. Ces derniers finiront stockés dans ces fameuses banques, laissant leurs jeunes corps aux plus fortunés. Le mal est partout je vous dis !
Firewatch 2329
Vous l’aurez compris, les thèmes de NWTD pioche dans énormément de titres cyberpunks et traitant du transhumanisme. En vrac, on pensera naturellement à Blade Runner ou Altered Carbon, mais comme dit précédemment, on retrouve cette ambiance si caractéristique des années 40, la technologie en plus, ce qui rappellera Bioshock.
C’est pourtant plus de Firewatch que le jeu pioche dans ses mécaniques. Tout comme le walking simulator de Campo Santo, nous serons constamment en discussion avec notre homologue Sara. Un partenariat imposé qui ne conviendra à aucun des protagonistes, qui donnera lieu à une dynamique classique, mais efficace.
Il y aura des dialogues à choix qui auront des conséquences, comme vous menez vers l’une des différentes fins du jeu. Vous aurez l’occasion de parcourir différents lieux de ce New York, au fil d’une enquête à la poursuite d’un tueur en série ayant commis l’impensable : commettre un meurtre sans réincarnation possible.
Trois types de phases seront présentes. Tout d’abord de l’exploration de lieu, dispensable, elle permettra de s’imprégner des décors, tous plus sublimes les uns que les autres. Viendra ensuite la principale, celle de l’enquête. C’est à l’aide de trois outils que notre enquêteur relèvera ses indices. Assez dirigiste, on vous dira quand utiliser l’appareil photo, la lampe UV ou le bracelet greffé à votre poignet vous permettant de rembobiner une scène de crime, avoir collecté les éléments adéquats.
Il est dommage de constater que, malgré quelques soucis d’interface, il est impossible de passer à côté d’un indice et il n’est pas rare de ne pas les repérer du premier coup d’œil, une vue indice vous mettra en surbrillance le prochain élément remarquable à suivre. Une enquête donc sur des rails et qu’on pourrait trouver un peu courte et abrupte, mais avec des tableaux très bien millimétrés.
Enfin, et surement la plus brouillonne, l’ensemble des indices donnera lieu à une phase de déduction, où il faudra déplacer ces derniers afin de trouver une conclusion à notre enquête. Je prends volontiers sur moi l’idée de ne pas avoir saisi le concept, mais c’est bien au hasard que j’ai compris ce qu’il fallait faire en positionnant un pion sur un autre. On ajoutera quelques petites phases plus toniques avec des QTE et aucune ne sera punitive.
La claque retro-futuriste
Grâce à l’Unreal Engine 5, les décors mettent une claque ! Cela est d’autant plus impressionnant que les effets de ralentis et de suspension dans le temps lié au bracelet de James permettront de se promener au milieu d’un tableau qu’on manipulera à notre guise.
C’est simple, j’ai passé mon temps à spammer le bouton de capture d’image. Deux modes sont également proposées sur PS5 permettant d’avoir un mode Performance en 60 FPS et un second mettant plus l’accent sur le visuel.
Petit bémol sur les esthétismes des personnages, moins forte que le reste et qui pourrait en décevoir certains. Cependant, l’ambiance polar noir aura suffi, en ce qui me concerne, pour effacer ces petits défauts. Il est également bon de noter qu’aucun bugs n’est venu entacher mon aventure.
NOTE: 16/20 – Excellente surprise que personne n’attendait, Nobody Wants to Die est le petit cocktail imparfait qu’on n’attendait pas sur ce mois de juillet.
Beau comme un roc, les développeurs ont mis tous les ingrédients dans un shaker pour nous servir un breuvage savoureux. Des mélanges qui parleront à beaucoup, mais qui ne plairont pas à tous. En ce qui me concerne, je m’en suis délecté jusqu’à la dernière goutte malgré une fin un peu abrupte.
💎 Review réalisée à partir d’une version presse PS5.
Points Positifs
● Visuellement impressionnant!
● Un bon mélange de polar noir à la sauce cyberpunk.
● Des thématiques prenantes.
Points Négatifs
● Des personnages moins soignés.
● A faire des grosses coupures, il peut être compliqué de contextualiser l’histoire.
● Quelques phases mal expliquées.
Informations
Sortie: Le 17 juillet 2024
Langue: Textes FR
PEGI: 18
Dispo: PS5, Series, PC
Éditeur: Plaion
Développeur: Critical Hit Games
Mode: Solo
Durée: 6h
Complétion: 7h
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