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Test Onimusha 2 – Un remaster entre ombre et lumière

Ce Hack’n’Slash mêle action et exploration d’un Japon féodal bien rendu, où samouraïs et forces surnaturelles s’affrontent sans répit. Il propose un vrai coup de neuf côté graphismes, une meilleure optimisation sur les plateformes actuelles, ainsi que quelques ajustements dans le gameplay. Vous aurez l’occasion de comparer ces changements avec la version originale pour juger des progrès réalisés et des choix faits.

Ce test vous invite donc à replonger dans cet univers sombre et captivant, à travers un duel entre la version d’époque et la nouvelle édition. Sortez votre katana, la saga japonaise emblématique reprend du service.

Test Onimusha 2 : Samurai's Destiny

Un village en flammes, du sang, et au milieu du chaos, dès l’intro, Onimusha 2: Samurai’s Destiny plonge dans un Japon féodal troublé, quelques années après le premier volet. La paix fragile acquise par Samanosuke Akechi a volé en éclats. Les démons Genma sont de retour.

Jubei Yagyu, héros inspiré d’un personnage historique, incarne tradition et vengeance. Son village est détruit par les troupes démoniaques de Nobunaga, le tyran ressuscité. Cette tragédie lance sa quête, à la fois personnelle et épique.

Le scénario reste simple mais efficace, fidèle au style Capcom des années 2000 : progression linéaire, révélations progressives, tension croissante. La vraie nouveauté réside dans les compagnons jouables, qui apportent diversité et profondeur à l’aventure.

L’univers s’étend : forêts, villages, châteaux, baignant dans une esthétique japonaise classique mêlée de surnaturel. Les dialogues, bien que limités, ajoutent une touche d’humanité avec des choix influençant légèrement l’histoire.

Le remaster 2025 respecte cette trame sans ajout narratif ni cinématiques retravaillées. Cette fidélité est appréciable, mais une modernisation aurait été bienvenue. Malgré tout, les thèmes de loyauté, sacrifice et pouvoir restent puissants. Samurai’s Destiny conserve son charme et mérite d’être redécouvert.

Dès les premières minutes, Onimusha 2: Samurai’s Destiny affiche la couleur : l’action domine. Comme dans le premier opus, on enchaîne combats nerveux, puzzles légers et exploration de zones semi-fermées. Le rythme est volontairement saccadé, avec des écrans fixes où chaque détour peut dissimuler un piège ou une énigme.

Le gameplay repose sur une base simple : attaque, magie liée à l’arme, garde et esquive. Mais c’est le timing qui fait toute la différence. Les fameux “Issen” – coups critiques déclenchés au bon moment – sont cruciaux pour triompher rapidement et collecter davantage d’orbes, nécessaires à l’amélioration de l’équipement.

En 2002, ce système de contre avait été salué. En 2025, grâce au framerate plus stable, il reste plaisant à utiliser. Les combats gagnent en fluidité. En revanche, les déplacements rigides, hérités de l’époque, n’ont pas évolué. Même avec le stick analogique l’alignement des coups manque parfois de souplesse. Un choix qui divisera forcément.

Autre pilier du gameplay : les orbes. En éliminant des ennemis, Jubei absorbe leur énergie démoniaque pour renforcer ses armes et ses pouvoirs. Chaque élément (feu, vent, foudre, terre) a ses propres atouts. L’exploration et les retours sur ses pas (backtracking) rythment la progression, certains lieux n’étant accessibles qu’avec le bon équipement.

La vraie nouveauté ? Les compagnons. Au fil de l’aventure, Jubei croise d’autres guerriers, chacun jouable à certains moments. Leur style change : projectiles, puissance brute, agilité… Un système d’affinités basé sur des cadeaux permet d’influencer leur implication dans l’histoire. Modeste, mais suffisant pour relancer une seconde partie.

Hélas, cette idée reste sous-exploitée. Pas d’évolution de personnage, peu de variété dans le gameplay, et des séquences souvent courtes. Dommage, car le potentiel était là.

Au final, Samurai’s Destiny propose un gameplay solide, porté par un système de contre toujours agréable. Mais le manque d’ajustements modernes pèse. Ceux qui découvrent la série aujourd’hui risquent de tiquer sur certaines lourdeurs. Les autres y verront un charme d’époque… ou un confort oublié.

Dès les premiers combats, le message est clair : Onimusha 2: Samurai’s Destiny ne laisse pas place à l’improvisation. Les ennemis attaquent vite, parfois en groupe. Heureusement, une bonne lecture des mouvements et une arme magique bien maniée permettent de reprendre l’avantage. Ce système, signature de la série, reste ici fidèle à lui-même, légèrement affiné mais inchangé dans le fond.

Chaque arme a son élément, sa portée, sa vitesse. Il faut donc adapter sa stratégie en fonction des ennemis. Le bestiaire, même s’il reste limité, alterne entre brutes lentes et adversaires vifs, capables de briser la garde ou de frapper à distance. Certains vous encerclent, d’autres surgissent sans prévenir : la tension est constante.

En 2002, ce système avait été salué pour son efficacité. En 2025, il semblera peut-être basique face aux exigences des Souls-like. Mais le plaisir reste intact. Réussir un “Issen” – ce contre parfait déclenché au bon moment – reste grisant. Une lumière, un coup net, et parfois une chaîne d’éliminations. Ce moment suspendu est toujours au cœur de l’expérience.

Les boss, eux, demandent plus d’attention. Ils fonctionnent comme des puzzles d’action : lire les patterns, esquiver, changer d’arme, frapper. Pas de jauge de phase, peu de mise en scène retravaillée. Seule l’observation permet de tenir. Dommage que la variété soit si faible : peu de boss vraiment marquants, peu de surprises.

Malgré l’austérité – pas de lock, pas d’esquive libre – l’ensemble fonctionne. Le système a vieilli, mais sa précision reste redoutable. On y revient pour le frisson du bon timing, pour l’adrénaline d’un enchaînement parfait. Un plaisir brut, à l’ancienne.

Pas de compétences à débloquer. Pas de spécialisation. Onimusha 2: Samurai’s Destiny assume une progression linéaire, à l’ancienne. La montée en puissance repose sur deux piliers : l’absorption d’âmes ennemies et la découverte d’équipements.

Chaque démon vaincu libère des essences colorées. Les rouges servent à améliorer armes et armures, les bleues rechargent la magie, les jaunes restaurent la vie. Simple, efficace. Leur absorption reste plaisante à regarder, même si l’effet visuel n’a pas été retouché dans ce remaster – un choix étonnant, vu son importance dans le jeu.

L’évolution passe donc par le renforcement des armes élémentaires, chacune débloquant de nouveaux combos en montant de niveau. Ici, pas de statistiques complexes : la progression se ressent par le maniement plus fluide des combats, pas par des chiffres.

En 2025, cette approche rigide pourra frustrer. Aucun système de personnalisation n’a été ajouté. Aucun arbre de compétences. Il faut accepter cette logique arcade où seule la dextérité compte. Cela rend certains passages difficiles, surtout quand les âmes viennent à manquer et bloquent l’amélioration d’une arme. Un ajout bienvenu, en revanche : la sauvegarde rapide. Elle remplace les anciennes statues de sauvegarde, réduisant la frustration sans altérer la difficulté. C’est discret, mais salvateur.

Enfin, la progression narrative bénéficie toujours du système de cadeaux aux compagnons. En leur offrant certains objets, on modifie leur comportement, leurs interventions, voire la fin du jeu. Ce mécanisme, inchangé, encourage l’exploration et la rejouabilité.

Pas d’artisanat, pas de gestion d’inventaire complexe. Onimusha 2 vient d’une époque où les systèmes annexes savaient rester discrets. L’équipement est fixe, les objets clés dictent la progression, et aucun ajout moderne n’est venu bousculer cette formule. Ce n’est pas un oubli, mais un choix.

Les coffres recèlent soins, talismans ou objets indispensables. Rien d’accessoire. Pas de composants à fusionner, aucune recette à retenir. La simplicité domine, mais chaque trouvaille compte.

Un élément, pourtant, sort du lot : le système d’offrandes. Certains objets peuvent être donnés aux compagnons croisés en chemin. En retour, de nouveaux dialogues, des zones inédites, voire des fins alternatives s’ouvrent. Ce n’est pas du craft, mais une mécanique d’échange subtile, fondée sur l’observation… et l’intuition.

En 2002, ce système reposait sur l’expérimentation ou les guides papier. En 2025, il reste inchangé. Aucun indice, aucun suivi d’affinité. Il faut tester, deviner, accepter de se tromper. Une approche volontairement old-school, presque déroutante.

Et pourtant, ce système fascine. En offrant le bon objet au bon personnage, on peut influencer le scénario de manière inattendue. Une mécanique rare aujourd’hui, où tout tend à être balisé. Le reste suit cette logique d’austérité. Les objets sont rares, les soins précieux. L’économie du jeu pousse à la prudence. Pas de pluie de récompenses ici : chaque ressource a du poids, chaque erreur un prix.

À sa sortie sur PlayStation 2, Onimusha 2 impressionnait. Modèles 3D détaillés, arrière-plans précalculés, cinématiques spectaculaires : le titre brillait visuellement. En 2025, ce remaster tente de raviver cette magie… sans totalement y parvenir.

Les personnages ont clairement gagné en netteté. Visages affinés, armures plus éclatantes, effets de lumière renforcés : Jubei n’a jamais été aussi charismatique. Les ennemis aussi profitent d’un petit lifting.

Mais les décors, eux, sont restés figés dans le temps. Les arrière-plans précalculés, peu retouchés, affichent des textures floues qui tranchent avec les modèles 3D. En 4K, le contraste saute aux yeux. Sur écrans modernes (OLED), l’effet peut même gêner l’immersion.

Certains effets d’époque, comme les transitions par portes, ont été conservés. Ils évoqueront des souvenirs aux fans, mais pourront dérouter les nouveaux venus.

Pourtant, la direction artistique tient bon. L’ambiance féodale surnaturelle, entre temples en ruines et forêts brumeuses, fonctionne toujours. L’inspiration samouraï + horreur à la Resident Evil reste intacte. Quant aux cinématiques, elles conservent une vraie force. Leur résolution n’est pas optimale, mais leur mise en scène impressionne encore. Le duel avec Gogandantess, notamment, reste mémorable.

En somme, ce remaster oscille entre respect patrimonial et limites techniques. Les personnages sont modernisés, mais les décors trahissent l’âge du jeu. Malgré cela, Onimusha 2 garde un charme visuel unique, hérité d’une époque où chaque image visait l’icône.

Dès l’introduction, une évidence saute aux yeux : Onimusha 2 excelle dans l’atmosphère. Chaque zone semble peinte à la main. L’ambiance oscille entre calme pesant et surgissements brutaux, comme un Resident Evil féodal, noyé dans les brumes et les mythes.

Les environnements sont variés : village désert, mine souillée, temple en flammes, château silencieux. L’ensemble forme un monde sombre, cohérent, hanté par les démons de Nobunaga.

L’alternance entre lieux ouverts et couloirs étroits évite l’ennui.
Mais l’exploration garde un rythme lent. Les caméras fixes, héritage assumé de la PS2, renforcent l’immersion… tout en compliquant certains combats. Contrairement aux remakes modernes, aucune caméra libre n’a été ajoutée. Il faut s’adapter.

Le level design repose sur des allers-retours, des puzzles simples, et des objets à récupérer pour débloquer des zones. Rien de très complexe, mais l’ensemble reste logique. Le backtracking n’est jamais gratuit, et des raccourcis bien placés allègent la progression. Certaines zones restent inaccessibles sans interactions avec des alliés. Ce système donne de la profondeur à l’exploration, et encourage la rejouabilité.

L’ambiance sonore, elle, fait des merveilles : le vent dans les feuillages, les torches qui crépitent, le fracas d’une armure en approche… Chaque détail renforce l’immersion, digne des meilleurs jeux d’aventure japonais.

En dépit de mécaniques datées, Onimusha 2 embarque dans une virée surnaturelle maîtrisée, étrange et envoûtante. Un voyage au cœur d’un Japon déchiré entre traditions, malédictions… et sabres dégainés.

Samouraïs, démons, portails… rien ne fonctionnerait sans une ambiance sonore ciselée. Dans Onimusha 2, chaque note tranche comme une lame, chaque silence évoque l’attente d’un duel.

La bande-son marie instruments traditionnels (shamisen, shakuhachi) et nappes orchestrales. Des cordes dissonantes signalent un danger, un gong sourd annonce un boss ou une nouvelle zone. Certains thèmes reviennent, liant émotion, tension ou retrouvailles.

Le remaster peaufine les sons d’ambiance : lames qui s’entrechoquent, râles de démons, claquements de portes coulissantes… tout est net. Les orbes d’âmes, les coups critiques ou les pouvoirs Oni bénéficient d’effets soignés, renforçant chaque impact à l’écran.

En revanche, pas de support audio moderne. Pas de Dolby Atmos, ni de spatialisation dynamique. Le rendu stéréo reste propre, mais classique. On ressent ici la volonté de respecter l’œuvre originale, sans la transformer. Au final, Onimusha 2 ne révolutionne pas l’audio, mais le maîtrise avec rigueur. Une bande-son affûtée, taillée pour l’action et le mythe.

NOTE: 16/20Onimusha 2: Samurai’s Destiny Remaster ravive un pan entier de la PlayStation 2. Il ressuscite un classique de Capcom, avec ses forces d’époque, mais aussi ses limites. Un gameplay carré, des combats nerveux, un héros charismatique, un bestiaire démoniaque et une ambiance musicale solide. Voilà les lames encore bien affûtées.

Cependant, l’armure montre quelques fissures. Le remaster se veut minimaliste. Peu d’ajouts notables, peu de refontes visuelles en profondeur, aucun bonus significatif. L’interface reste rigide. Les animations trahissent leur âge. Et le contraste avec les productions actuelles saute aux yeux dès les premières minutes.

Malgré tout, l’expérience garde une certaine noblesse. Le rythme reste maîtrisé. Les environnements, bien que figés, transportent toujours. La narration, simple mais efficace, continue de faire mouche. Un vrai voyage nostalgique est proposé aux vétérans. Et une initiation solide est offerte aux curieux désireux de découvrir les origines du beat them all nippon à la sauce démoniaque.

Pour les joueurs habitués aux productions modernes, l’absence de certaines mécaniques de confort pourrait déranger. Pourtant, ceux qui acceptent cette rigidité volontaire y verront un témoignage précieux. Un fragment du passé, préservé avec respect.

En définitive, Onimusha 2 Remaster n’a pas pour but de réinventer le sabre. Il le polit. Il le réexpose. Et, parfois, cela suffit à retrouver l’éclat d’un classique.

💎 Review réalisée à partir d’une version presse Steam.

Points Positifs

● Univers Japon féodal.
● Combats dynamiques et fluides.
● Système d’évolution des armes Oni.
● Plusieurs personnages jouables et intrigues croisées.
● Fidélité globale à l’œuvre originale.

Points Négatifs

● Interface rigide, datée.
● Aucun contenu bonus ou making-of.
● Absence d’améliorations techniques modernes (HDR, 60 fps…).
● Caméras fixes parfois handicapantes.

Informations

Sortie: Le 23 mai 2025
Langue: Texte FR
PEGI: 16
Dispo: PS4, PS5, One, Series, Switch, PC
Éditeur: Capcom
Développeur: Capcom
Mode: Solo
Durée: 10h

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Zenkai

Pseudo Otaku qui kiffe bien les shonen / seinen de Sci-Fi, Mecha, Isekai, Fantasy, ... Glorious PC Gaming Master Race, avec pour jeux de prédilection : Simulation, Gestion, Survie, Baston, FPS, RTS, Sandbox, Sport...

Une réflexion sur “Test Onimusha 2 – Un remaster entre ombre et lumière

  • en fait c’est pas mal pour ceux qui ne l’on jamais fait

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