Test RPG Maker WITH sur la Nintendo Switch
RPG Maker WITH est la dernière version de la célèbre série RPG Maker, développée par Gotcha Gotcha Games et publiée par NIS America. Mais avant de vous délivrer mon test RPG Maker WITH sur Switch, voici quelques infos.
Il y a une véritable communauté autour de RPG Maker et des personnes très douées avec un talent fou s’y exercent. Il faudra attendre 2017 pour que ce logiciel sorte sur console avec RPG Maker Fes sur Nintendo 3DS en Europe. En 2020, RPG Maker MV sort sur Nintendo Switch et quatre ans après, l’outil de création revient. Notez que la série ne s’arrête pas aux RPG, puisqu’un opus permet de créer des visual novels.
L’importance d’une communauté
Je connais quelques personnes qui utilisent RPG Maker, mais je n’avais jamais essayé moi-même. Je pense que la communauté est très importante pour l’entraide. Cette entraide est d’autant plus cruciale lorsqu’une telle nouveauté sort en partant du principe que vous connaissez déjà.
En effet, lorsque vous lisez le descriptif du logiciel, il est dit que c’est un logiciel de création de jeux de rôle permettant aux utilisateurs de concevoir facilement leurs propres jeux sans nécessiter de connaissances en programmation. Avec une interface conviviale et des outils intuitifs, il s’adresse aussi bien aux débutants qu’aux créateurs expérimentés.
Donc certes, nous n’avons pas besoin de connaissances en programmation, mais nous avons besoin de tutoriel. Malheureusement, vous n’en trouverez pas (j’y reviens plus bas). C’est pour cela que je vous parlais de communauté : n’hésitez pas à aller lire ce qui se fait, c’est vraiment utile.
Nouveautés et fonctionnalités clés de RPG Maker WITH
Vous l’avez compris, le premier point est que le logiciel est disponible sur Nintendo Switch. Mais, la compatibilité est multiplateforme (PS5, PS4), permettant aux créateurs de concevoir et de partager des jeux sur différentes plateformes.
L’autre point majeur, c’est la création collaborative. En effet, pour la première fois dans la série, les utilisateurs peuvent partager leurs créations en cours, y compris des ressources comme des cartes et des événements, avec d’autres joueurs en ligne. Cela facilite l’inspiration et les retours d’expérience entre créateurs. D’ailleurs, ce logiciel encourage également l’utilisation des projets partagés et inclut des exemples de jeux pour aider les créateurs à débuter rapidement. Les utilisateurs peuvent télécharger ou jouer aux jeux créés par d’autres via une application gratuite dédiée appelée RPG Maker WITH Player.
Cet opus comporte une variété d’assets comme jamais auparavant. Vous aurez ainsi plus de ressources préconçues, telles que des cartes, personnages et musiques, allant des univers fantasy aux thématiques modernes ou de science-fiction. De plus, un système d’achats de contenu supplémentaire (DLC donc payants) est prévu pour élargir les possibilités créatives.
Plus le choix, il faut y aller
Je le rappelle, vous n’êtes pas dans un jeu, donc vous allez devoir faire travailler vos méninges et votre créativité pour créer LE jeu. Si vous n’avez jamais essayé, gardez à l’esprit que vous avez le temps, vous allez surement tâtonner ou devoir lire des aides. Si la patience n’est pas l’une de vos qualités, oubliez RPG Maker, personne ne vous blâmera.
Pour les téméraires et autres passionnés, vous allez installer le logiciel et vous avez atterri sur une interface utilisateur comprenant différents éditeurs.
📌 Éditeur de cartes pour créer les environnements du jeu.
📌 Éditeur de bases de données pour gérer les informations sur les personnages, objets, ennemis, etc.
📌 Éditeur d’événements pour définir des interactions (dialogues, combats, puzzles).
À ce stade, le plus judicieux sera de créer d’abord votre carte, mais bien sûr, tout est permis si vous souhaitez commencer par autre chose. Gardez à l’esprit que s’organiser vous simplifiera la vie. Le processus de carte va vous faire réfléchir au monde et son étendu, mais elle va aussi intégrer les joueurs à votre univers. C’est donc très important comme point de départ.
C’est donc ici que vous allez pouvoir dessiner vos cartes (forêt, ville, donjon, grotte, etc) en plaçant des tuiles (d’herbe, d’arbre, sable, eau …) sur une grille transparente comme les calques d’image PNG. Ces tuiles peuvent être choisies parmi une bibliothèque d’assets fournis, avec des styles variés allant de la fantasy au moderne.
Une fois cette tâche faite, vous n’aurez plus qu’à choisir où faire démarrer le personnage, autrement dit le joueur. En gros, vous avez créé ce que l’on voit, mais vous devrez ensuite créer les choses en intérieur, c’est-à-dire les endroits dans lesquels vous désirez que votre personnage entre. Si pour une quelconque raison, vous éprouvez des difficultés, êtes fatigué(e)s, vous pouvez utiliser des cartes déjà existantes !
Je ne vais pas rentrer dans les détails, j’ai fait ce début pour vous donner une idée de ce qui vous attend. Pour l’Éditeur de bases de données, vous allez gérer les personnages et les objets, par exemple en configurant les statistiques de vos personnages, les compétences qu’ils peuvent acquérir, ainsi que les objets, armes et équipements qu’ils utiliseront.
Et enfin le gameplay avec l’Éditeur d’événements qui vous servira à ajouter des dialogues, des quêtes, des combats ou d’autres interactions qui se produisent lorsque le joueur interagit avec des éléments du jeu.
Ce n’est qu’une surface, parce que vous vous doutez bien que l’on peut régler une multitude de détails pour rendre son futur jeu réaliste. Des choses à priori évidente, mais dont en réalité, on ne pense pas forcément quand on a la manette en main. Tenez, si vous marchez sur de la lave, ça brûle. Alors, il faut penser à mettre une règle pour que le personnage subisse des dégâts s’il marche sur de la lave. Si vous créez une boutique, il faut un PNJ pour faire les ventes…
Les meilleurs testeurs : la communauté
Vous allez me prendre pour une cinglée à rabâcher le mot « communauté », mais je n’y peux rien ! Et non, je ne suis pas en manque de Les Anneaux de Pouvoir parce que je n’ai pas encore fini la saison 2. Là où je voulais en venir, c’est que lorsqu’il s’agit de notre création, nous ne sommes pas toujours bons juges. Mais surtout, un œil extérieur est souvent utile.
C’est pourquoi tout est mis en œuvre pour que vous partagiez votre jeu, qu’il soit terminé ou non. Pour partager votre création, ce sera en ligne via la fonctionnalité de partage d’assets. Cela permet à d’autres utilisateurs de tester votre jeu ou d’utiliser vos créations dans leurs propres projets. Ainsi, grâce aux retours, vous pourrez procéder à des ajustements et des corrections.
D’autre part, n’hésitez pas à vérifier de manière régulière vos nouveaux ajouts, en gros tester votre progression. De plus, ça reste sympa de voir s’animer le fruit de son labeur petit à petit.
Les limites d’une console, de la Switch
Eh oui ! Un détail, mais un détail qui a son importance. Je pense que si vous êtes dans l’optique d’expérimenté RPG Maker de manière générale, une console fera l’affaire. Mais si vous êtes quelqu’un d’exigeant, de pointilleux avec un sens du détail poussé, le logiciel WITH sur console vous mettra des barrières. En effet, vous ne pourrez pas faire ce qui serait évident sur PC et même niveau temps il y aura une grande différence. Pourquoi ? Deux mots : clavier souris !
Je souligne tout de même que l’interface est bien pensée, mais limitée avec la Switch. Et je pense, sans même avoir essayé auparavant un autre RPG Maker, que ceux sur console doivent être moins poussés que sur PC. Dans mon cas, ça n’est pas un point de frustration, mais, ça pourrait l’être.
Vous trouverez quand même des petites astuces dans RPG Maker WITH pour fonctionner sur console. Par exemple, en plus du nouvel éditeur de cartes permettant un écran plus large, les tuiles que vous avez utilisées le plus récemment sont affichées sur la palette, ce qui permet une création de cartes rapide et efficace.
NOTE: INTÉRESSANT – RPG Maker est le genre de logiciel qui peut vite devenir addictif parce qu’on veut faire toujours mieux et les nouvelles idées fusent. Je ne pensais pas me prendre au jeu, d’ailleurs au début, je faisais en allant. Puis, j’ai eu le malheur de prendre un carnet pour mettre à plat toutes mes idées…
Vous débutez sur une carte vierge avec un petit personnage en son centre, de quoi effrayer ou au contraire frétiller des doigts par toutes les futures possibilités qui fusent dans votre tête.
Mettre des DLC dès le début ça ne me « choque » pas vu que c’est devenu une pratique courante. Par contre, je trouve que ça instaure une certaine frustration de savoir qu’on aura un contenu similaire à des tonnes d’autres joueurs, sauf si on dépense de l’argent pour se démarquer un peu.
Je ne vais pas vous conseiller le jeu ou non, car avec RPG Maker, je pense que c’est vraiment une histoire d’affinité ou non avec la création et la patience. Vous seul savez si RPG Maker WITH est fait pour vous !
PS: je n’ai pas mis de note, parce que ce n’est pas un jeu, mais un logiciel.
💎 Review réalisée à partir d’une version presse Switch.
Points Positifs
● Le logiciel est en français…
● Créer sur console.
● L’accessibilité.
● Voir son travail s’animer.
● Tester le travail de joueurs du monde entier.
Points Négatifs
● … mais pas les tutoriels.
● Contenu par DLC payant.
● La création n’est pas expliquée donc obligé de lire des aides.
● Ergonomie qui complique les choses, des freins sur console.
● Etre très patient(e) et persévérant(e).
Informations
Sortie: Le 11 octobre 2024
Langue: Textes FR
PEGI: 7
Dispo: Switch (PS5,PS4 2025)
Éditeur: NIS
Développeur: Gotcha Gotcha Games
Mode: Solo
Un autre test avec de la gestion ici
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