Test The Thaumaturge : laissez vos démons vous envahir

Après sa récente sortie en mars 2024 sur PC : The Thaumaturge s’offre le privilège d’arriver sur console. C’est donc le moment ou jamais de partir à la découverte de ce titre où la frontière entre le réel et le surnaturel s’efface !

Une intrigue sombre et mystérieuse…

Début 1900. Wiktor Szulski débarque au sein d’un village soi-disant maudit, à la recherche d’un guérisseur pour son mal.

Un mal bien particulier… Car oui, vous incarnez un personnage qui perçoit des éléments qui échappent à la plupart d’entre nous. Que ce soit des émotions imprégnées dans des objets divers, ou des traumatismes passés qui attirent des sortes de démons : il les sent et les voit. Wiktor est un thaumaturge.

Celui-ci essaye tant bien que mal de se démener avec ce « don », qu’il sent diminué depuis quelque temps. Rapidement, vous trouverez Raspoutine (oui oui, comme dans la chanson des années 70′), qui possède des pouvoirs qui sauraient vous aider à retrouver le contact avec Oupyr, l’une de ces créatures que l’on nomme Salutors.

Avec vos capacités d’analyse hors du commun, vous pourrez par la suite arpenter le village, tout en utilisant votre sens de thaumaturge. À vous de trouver des indices et d’en apprendre plus sur la source de la malédiction qui plane sur les habitants ! Toutefois, le temps file et il vous faudra retourner rapidement à Varsovie pour enquêter sur la mort mystérieuse de votre père…

L’ambiance aux petits oignons

Avec sa 3D sur le moteur Unreal Engine 5, The Thaumaturge arrive à nous plonger dans son monde aux couleurs froides et grisâtres, regorgeant de secrets et de mystères. J’ai été au départ un peu surpris par le fait de ne pas pouvoir tourner la caméra horizontalement, en pouvant simplement zoomer/dézoomer sur le protagoniste.

Cependant, on s’y fait rapidement, un peu à la manière du récent Baldur’s Gate 3. De cette façon, le jeu nous offre des environnements foisonnants de détails. Une petite page de journal à collecter par-ci, des foules sur les quais d’une gare par-là…

Il est plaisant de marcher au sein des rues de Varsovie, notamment en utilisant des calèches ou des tramways, vous emportant aux quatre coins de la ville. Votre curiosité est souvent récompensée par des informations sur le contexte historique ou sur les différents personnages qui rythmeront votre périple.

Les graphismes sur console

Testant la version PS5, le jeu nous offre 2 modes pour ses graphismes : Performances ou Qualité. Vous ne savez pas la surprise que j’ai eue de voir… que les deux tournent à 60 images par seconde ! Certes, on peut observer quelques légères baisses d’IPS en utilisant le mode Qualité (surtout dans certains recoins de la ville), mais il est d’autant plus plaisant de laisser ce dernier activé pour une meilleure immersion.

J’émettrai toutefois un petit bémol quant aux expressions faciales qui paraissent un tantinet trop rigides à mon goût. Cela se ressent lors des nombreuses cinématiques que propose le jeu. Néanmoins, ce manque saura plaire à certains joueurs, car il renforce cette impression austère dans laquelle évolue Wiktor.

La narration avant tout

Soyons clairs, c’est bien le scénario et la narration qui prônent dans The Thaumaturge. Ils représentent le cœur du jeu, vous faisant adhérer à ses principes, son ambiance et ses personnages. Qui plus est : de nombreux choix ponctueront votre aventure, proposant différentes manières de vous sortir d’une situation et d’avancer. Ceux-ci vous permettront de découvrir les différentes facettes de chacun, tout en ayant des répercussions dans le futur, ficelant une histoire solide. Mais ce voyage ne sera pas de tout repos…

Des combats tactiques

En effet, un grand pan du jeu repose sur les combats. Ils interviennent majoritairement en fonction de vos choix. La mécanique n’est pas totalement intuitive au début, mais les nombreux tutoriels vous aideront à y voir rapidement plus clair. Il s’agit d’un système au tour par tour, reposant sur des compétences que vous choisissez de développer au fil du jeu via un arbre de compétences.

Certaines vous permettent d’attaquer simplement, à mains nues, tandis que d’autres utiliseront vos Salutors qui vous aideront à déstabiliser et anéantir vos ennemis. N’allez pas croire que vous vaincrez ceux qui vous veulent du mal les doigts dans le nez. Il vous faudra faire preuve de tactique et d’intelligence, car quelques ennemis possèdent des immunités face à certains types d’attaques !

Ajoutez à cela que vos actions prennent du temps à se préparer, octroyant quelques secondes supplémentaires pour vous faire massacrer. C’est un peu une mini partie d’échecs qui s’entame à chaque combat (en plus dynamique !) (Ne le prenez pas mal, joueuses et joueurs d’échecs. Je vous aime !).

Un arbre de compétences, comme dans tout bon RPG

Une question vous vient alors à l’esprit : comment augmenter ses compétences ? Et ma réponse est : en fouillant les moindres recoins ! Oui, le simple fait de discuter avec des inconnus ou de trouver un bout de papier sur un mur vous rapporte de l’expérience, bien que les combats vous en offrent également. Ainsi, vous êtes fortement encouragés à chercher à en savoir plus sur tout et tout le monde ! Autant pour votre compréhension de l’histoire que pour devenir plus puissant.

NOTE 17/20 – The Thaumaturge donne aux joueurs un feeling original, qui se démarque de par son ambiance réaliste, sombre et humaine.

L’exploration est un régal pour celles et ceux qui apprécient les environnements détaillés et l’Histoire avec un grand H. Car force est de constater que le jeu brille aussi grâce à son scénario bien ficelé et ses personnages tantôt antipathiques, tantôt très attachants. Bref, des personnages humains !

De plus, les combats qui requièrent stratégie et prise de risques, avec des compétences uniques, fonctionnent relativement bien et sauront plaire tant aux nouveaux qu’aux initiés du genre. Ils y trouveront une vision unique du tour par tour.

Mon seul regret (personnel) reste sur le manque de dynamisme dans les expressions et mouvement des personnages, au sein des cinématiques et combats. Cela m’a quelquefois coupé de l’immersion, bien qu’il s’agisse d’un défaut mineur.

💎 Review réalisée à partir d’une version presse PS5.

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