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Test Tormented Souls 2 : Caroline is back

Si vous souhaitez un petit récapitulatif du premier opus sans trop entrer dans les détails — pour ceux d’entre vous qui voudraient le faire — je vous le mets ici avec un spoiler alert. Et pour lire le test du premier opus, c’est ici : Tormented Souls.

Début
Dans le premier épisode, Caroline se rendait à Winterlake, un ancien manoir transformé en hôpital, après avoir reçu la photo de deux jumelles disparues. Elle y découvrait des expériences occultes mêlant médecine et nécromancie, perdait un œil, et affrontait des créatures issues de la corruption de l’âme. Le jeu se conclut sur une révélation bouleversante sur ses origines et son lien avec les jumelles, laissant Caroline marquée à jamais.
Fin du spoil.

Tormented Souls 2 reprend quelques mois plus tard après la fin du premier épisode. Caroline Walker (rien à voir avec Walker Texas Ranger du dimanche aprèm) essaye alors de se reconstruire dans sa nouvelle vie avec sa sœur Anna. Mais le passé, comme souvent dans ce genre de récit, refuse de rester enfoui. La fillette souffre d’étranges visions et dessine dans son sommeil des choses très lugubres et sanglantes.

Caroline décide donc d’emmener Anna dans la ville de Villa Hess où se situe un ancien couvent, aujourd’hui transformé en clinique, pour essayer de soigner sa sœur et comprendre d’où proviennent ses visions d’horreur. Elles sont accueillies toutes les deux dans la plus grande hospitalité par la mère Lucia, qui ne se révélera pas si gentille que ça. On apprend qu’elle attendait vivement les deux jeunes demoiselles qui lui ont été promises par leur grand-père. On a vu mieux comme famille soudée !

Caroline se réveillera plus tard dans la nuit, sans sa sœur qui aura été kidnappée par les habitants du couvent, dans un lit d’hôpital situé à la cave, couverte de seringues plantées dans le corps. Elle décide donc de partir à la recherche de sa sœur avec bien plus de caractère et de confiance en soi, forte de son expérience gagnée dans le premier jeu.

Je le disais en introduction, Tormented Souls 2 est un véritable jeu d’horreur qui nous fait voyager dans le passé. Entre plan caméra fixe à la Resident Evil sur PlayStation 1 ou des déplacements rigides à l’ancienne, des raccourcis vers l’inventaire ou des plans caméra qui bougent, nous avons le droit à un mélange entre ancien et modernité.

D’ailleurs, il faudra faire bien attention à la gestion de son inventaire et notamment les munitions qui seront dissimulées par ici et par là, mais en quantité très limitée. Le combat ne sera pas la seule option, des fois prendre ses jambes à son cou sera la meilleure des façons de survivre à cette aventure. Les affrontements contre les monstres deviennent de plus en plus stressants, car ils peuvent survenir de n’importe où, à n’importe quel moment. Parfois tout seul, d’autres en compagnie de plusieurs de leurs compatriotes et de plus en plus dangereux.

Il faudra rester attentif pour réussir à se repérer dans les lieux qui peuvent rester bloqué au moment où on le découvre. Vous devrez résoudre une énigme, ou effectuer plusieurs étapes, comme trouver une clé à assembler, obtenue grâce à une scie pour couper la main d’un corps gelé. Dans le but de la mettre dans un four afin de la détendre et ainsi récupérer la clé. C’est vraiment dans le même esprit des Resident Evil où l’on doit combiner des objets ramassés pour en créer un nouveau.

L’enfer vient de l’impossibilité de tourner la caméra pour voir ce qu’il se passe. C’est le jeu lui-même qui contrôle la vue, un peu comme une caméra de sécurité : uniquement en plan fixe. De temps en temps, pour renforcer l’immersion, certains plans suivent le joueur, mais cela reste rare.

Cette contrainte empêche d’anticiper les événements et accentue la rigidité de Caroline dans ses déplacements. Elle crée aussi un effet désagréable lors des transitions de caméra. Par exemple, quand le personnage se déplace vers la droite, puis que le plan suivant l’oriente vers le bas, cela provoque un décalage sur la manette. Le joueur doit alors lâcher le joystick ou la touche pour retrouver le bon axe. Malgré tout, ce choix de plans fixes contribue pleinement à l’immersion, à l’horreur et au sentiment de stress.

L’ombre et la lumière sont des éléments essentiels dans ce jeu. Si vous sortez d’une zone lumineuse, c’est la mort qui viendra vous cueillir. Veillez à toujours rester à proximité d’une lampe, d’une bougie ou d’avoir en main votre fidèle briquet. Il faudra en revanche bien juger quand le sortir ou pas, car si vous le ranger pour sortir une arme afin de dézinguer du monstre et qu’il fait nuit, c’est Game over.

En parlant de mort et de Game over, voilà aussi un système horrible. Pas de sauvegarde automatique (sauf pour le mode facile) et pas de Check point. Si vous faites de longues sessions de jeu, il faudra bien faire attention à ne pas mourir, car si c’est le cas, toute votre progression sera perdue et vous reprendrez votre dernière sauvegarde.

Attention ! Pour faire une sauvegarde, il faudra récolter des bandes d’enregistrement qui ont un usage de 2, voire de 1 pour le mode difficile. Pour celles et ceux qui aiment sauvegarder dès qu’ils trouvent un truc ou accomplissent une tâche, il faudra s’abstenir. Ces bandes d’enregistrement sont aussi rares à trouver qu’un Dracaufeu dans un booster !

La DA est propre au jeu et ça, c’est très cool. Ça permet de bien différencier un Tormented Souls d’un Resident Evil, d’un Alan Wake ou d’un autre jeu. C’est fluide, aucun ralentissement, les décors sont magnifiques, que ça soit dans le cimetière, dans la prison, dans la tour, ou encore la bibliothèque et chacun possède une identité visuelle. Les effets de lumière sont très bien exécutés et renforcent l’angoisse et le malaise au clair de lune. Chaque pièce pourrait être une vraie scène de crime tellement c’est lugubre.

En revanche, si les décors sont sublimes, ce n’est pas forcément le cas des personnages, autant sur l’animation que la réalisation. Les cheveux sont tout un bloc et on peut voir le crâne des personnages au travers, l’animation faciale est vraiment datée. Heureusement que la caméra est assez loin de Caroline pour rester concentrée sur les décors plutôt que sur les défauts du personnage.

Une nouvelle mécanique fait son apparition, le fait de pouvoir rentrer dans un monde alternatif pour y mener des actions qui ont des répercussions sur le monde réel.
Certaines énigmes ou puzzles nécessitent de passer de l’un à l’autre monde pour avancer dans l’histoire, débloquer des objets ou encore même de les compléter. En revanche, ce monde est bien plus rempli d’ennemis, donc attention d’être bien préparé avant d’y entrer (et de sauvegarder !).

On a beau avoir regardé un film d’horreur avec la plus belle histoire, esthétiquement réussi et de bons personnages, mais si la musique ne suit pas, le film sera complètement raté. Ici, le cocktail est extrêmement bien mélangé. Si le soin du détail a été apporté aux décors, la musique n’est pas en reste et profite à l’immersion dans l’horreur du joueur avec une ambiance qui plonge dans la pression et l’angoisse constante.

Entre les musiques horrifiques, les silences, les bruits de craquements, de monstres qui hurlent, le jeu force le joueur à rester attentif tout le temps pour ne pas se faire surprendre… et encore, les screamers sont superbement bien placés.

NOTE: 16,5/20 – Certes, Tormented Souls 2 ne plaira pas à tout le monde avec sa caméra, son gameplay à l’ancienne, mais c’est une direction totalement assumée et c’est plus que bien fait.

Dual effect a su garder la bonne recette du premier volet pour venir l’améliorer tout en gardant cette atmosphère horrifique constante et oppressante. Le rythme est maîtrisé entre les phases de combat, d’exploration et d’énigmes.

C’est certain, des graphismes un peu plus jolis aurait été plaisant, mais ils ne gâchent pas l’expérience de jeu.

Fan de jeu d’horreur, ne passez pas votre tour(manted) !

💎 Review réalisée à partir d’une version presse PS5.

Points Positifs

● L’ambiance horrifique.
● Tension constante.
● Effets de lumières et d’ombres.
● Le monde alternatif.
● Charme des anciens jeux…

Points Négatifs

● …avec un gameplay très rigide.
● Visage et animation des personnages.
● Système de sauvegarde (hors mode facile).
● Mouvements de caméra qui peuvent faire perdre l’orientation.

Informations

Sortie : Le 23 octobre 2025
Langue: Texte FR
PEGI: 18
Dispo: Steam, PS5, Series
Éditeur: PQube
Développeur: Dual Effect, Abstract Digital
Mode: Solo

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Tiduth

Un CV long comme le bras de Luffy, on peut notamment retrouver: joueur de blitzball à Zanarkand, voyageur des terres d’Hyrule, maître de la ligue sur la région de Kanto, tueur de zombie à Racoon city, maîtrise parfaite du kamehameha ainsi que du hadoken, sauveur de New York avec Captain America, a porté en direction du Mordor Frodon 6 min sur son dos avant de le lâcher dans un fossé à force de l’entendre se plaindre et devenu maître assassin dans les rues de Florence.

Une réflexion sur “Test Tormented Souls 2 : Caroline is back

  • Karma Shachou

    Je trouve intéressant que ce test du 2 est été testé par quelqu’un d’autre que moi, ça donne 2 regards différents mais avec au final le même ressenti général. Bravo mon petiot.

    Répondre

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