Test Pocket Bravery – Un coup de nostalgie dans la mâchoire
Là où certains jeux de baston se contentent de suivre une recette éprouvée, Pocket Bravery ose un mélange audacieux de graphismes rétro et de gameplay moderne. Développé par Statera Studio, ce jeu de combat à l’ancienne s’inspire des classiques tout en ajoutant des éléments contemporains.

Entre l’esthétique pixel art et des affrontements nerveux, il ne se contente pas d’être un simple hommage à l’âge d’or des jeux d’arcade. Il nous plonge dans une histoire de rédemption, avec des personnages aux motivations bien définies, et un système de combats qui veut se démarquer de la concurrence.
Mais est-ce que cette baston rétro réussit à se faire une place parmi les géants du genre ? Nous avons mis les gants pour découvrir les points forts et les faiblesses de ce jeu.
La quête d’un homme en colère
Pocket Bravery n’est pas juste un jeu de tatanes stylé. Il a aussi une vraie histoire à raconter. Et au centre de cette histoire, il y a Nuno, un ancien criminel repenti, enfermé pour des raisons qu’on devine pas très clean. Le jeu te plante un décor simple et efficace : un homme qui veut se racheter, et un ennemi qui symbolise tout ce qu’il a fui.
Ce rival, c’est Hector. Puissant, dangereux, il semble prêt à tout pour empêcher Nuno d’avancer. L’affrontement entre les deux n’a rien de gratuit. C’est un duel idéologique, presque spirituel. Un combat entre le passé et la rédemption.

Mais Nuno n’est pas seul dans sa quête. Il est aidé par Lobo, un mentor aux allures de sage combattant. C’est lui qui va éveiller chez Nuno son Ichor, une énergie mystérieuse qui confère à chaque personnage des pouvoirs uniques, offrant une dimension mystique au jeu.
Grâce à cet Ichor, les combats ne sont plus seulement physiques : ils deviennent le reflet des convictions, des failles et des volontés des personnages.
Old School, des pixels et des poings
Visuellement, Pocket Bravery joue la carte du rétro. Le pixel art fait honneur aux classiques des années 90, tout en apportant une touche de modernité. Les personnages sont stylisés de manière très efficace, avec des animations qui rendent les attaques et les mouvements très fluides, même dans un cadre très pixelisé. Le charme des anciens jeux de baston est indéniable, et le design des personnages, assez distinctif, permet de facilement les différencier pendant le combat.
L’atmosphère générale est aussi bien maîtrisée, avec des arrière-plans qui renforcent l’ambiance tout en restant relativement simples.

Ce côté minimaliste n’enlève rien à la profondeur du jeu et contribue même à lui donner un certain caractère rétro, agréable pour les nostalgiques de l’époque. On retrouve ici un savant mélange entre l’old school et une mise à jour visuelle qui permet au jeu de se sentir frais sans perdre son côté « vintage ».
Ballet de baffes, quand chaque coup a son show
Les animations dans Pocket Bravery sont un véritable point fort. Chaque coup est réalisé avec une telle fluidité qu’il semble presque en mouvement constant, rendant le tout visuellement captivant. Que ce soit au début d’un combat, quand les personnages se préparent à en découdre, ou lors des phases d’activation des pouvoirs, l’animation ne se contente pas de remplir un rôle fonctionnel. Elle accentue l’intensité de chaque attaque, chaque échange de coups.
Le mouvement des personnages pendant les combats, l’intensité des frappes et l’activation des pouvoirs ont vraiment un impact visuel. C’est comme un spectacle qui se déroule sous tes yeux, et chaque super attaque vient casser le rythme avec un effet cinématographique. Ces animations sont là pour appuyer l’impact des coups et offrir un vrai show visuel, ce qui enrichit l’expérience globale du jeu et renforce l’immersion.

Un défi à la hauteur des poings
Ne te fie pas à son style chibi¹ acidulé : Pocket Bravery est un vrai dur à cuire. Passés les premiers combats, le jeu hausse le ton, et les adversaires deviennent nettement plus agressifs. L’IA n’hésite pas à te punir dès que tu baisses ta garde, surtout si tu as le malheur de te retrouver coincé dans un coin de l’écran.
La difficulté est globalement bien dosée, mais certains affrontements peuvent provoquer des sueurs froides, notamment en mode histoire. Certains ennemis semblent lire dans tes intentions, ce qui force à affiner ses réflexes et ses enchaînements. Un excès de challenge qui risque d’en rebuter certains, mais qui saura séduire les plus téméraires.
L’équilibre entre frustration et accomplissement est plutôt bien maîtrisé. Le jeu pousse à apprendre, à anticiper, à dominer. Et quand tu claques une parade millimétrée avant de sortir ton attaque Ichor au bon moment, tu savoures chaque seconde de ta revanche.
Pas de quartier dans les coins
L’un des aspects les plus impitoyables de Pocket Bravery réside dans la gestion de l’espace de combat. Comme dans beaucoup de jeux de baston, il faut savoir bouger, esquiver, et surtout éviter de se retrouver coincé dans un coin. Une fois que tu es pris au piège, c’est la galère.

Ton adversaire va enchaîner et tu n’auras pratiquement aucune marge de manœuvre pour riposter. C’est le genre de situation qui punira sévèrement tes erreurs, et cela peut mener à une défaite rapide. Plus tu prends de risques, plus la moindre hésitation se paie cher.
Le problème est d’autant plus frustrant que les zones de combat sont parfois trop exiguës pour te permettre une réelle manœuvre stratégique. La stabilité de la caméra, bien que généralement correcte, a tendance à se concentrer sur l’action immédiate, rendant plus difficile le déplacement et l’évasion dans ces moments critiques.
Derrière eux, mais pas hors de danger
En parlant d’erreurs de calibration, il y a un aspect particulièrement agaçant dans le gameplay de Pocket Bravery : le calibrage des coups. Si tu fais face à un adversaire et que tu réussis à le contourner, tu pourrais t’attendre à ce que ses attaques ne te touchent plus… eh bien, non.
Le jeu te réserve parfois des surprises bien peu réalistes, où tu vas te faire toucher même quand tu passes derrière l’ennemi. Ce genre de mécanique donne une impression de manque de cohérence, et ce n’est pas quelque chose que l’on attend vraiment d’un jeu de baston.

C’est un défaut qui peut briser un peu le rythme des combats, et on se retrouve parfois à se demander si les attaques sont aussi fiables qu’elles devraient l’être. Ce genre de frustration pourrait gâcher une partie de l’expérience, surtout si tu comptes sur une certaine réactivité dans tes mouvements.
Baston prometteuse, mais quelques crochets à éviter
Pocket Bravery réussit à captiver à plusieurs niveaux : un gameplay nerveux, une ambiance immersive, et des personnages attachants. Le mélange de l’ancien et du moderne fonctionne bien, avec des graphismes pixel art qui rappellent les classiques, mais qui ne manquent pas de charme. Les animations, quant à elles, ajoutent une véritable dynamique aux combats, rendant chaque échange plus intense. Le travail sur les super pouvoirs et les animations de finish contribuent à ce sentiment d’être plongé dans un véritable spectacle de baston.
Cependant, quelques éléments viennent ternir l’expérience. Le gameplay pourrait être plus fluide, notamment avec la gestion des coins mortels, où se retrouver coincé peut signifier la fin. Le calibrage des attaques est aussi un point de frustration, surtout quand une manœuvre bien exécutée se solde par un coup déloyal qui nous touche. Ces détails techniques peuvent briser un peu l’immersion et rendre certains combats injustes, malgré la richesse des mécaniques.

En somme, Pocket Bravery a du potentiel. C’est un jeu qui mérite d’être exploré, mais il aurait gagné à affiner certains de ses aspects techniques pour vraiment offrir une expérience de baston sans failles. Si tu cherches un jeu de combat rétro avec des airs de baston arcade mais en même temps un peu plus moderne dans ses mécaniques, il est difficile de ne pas apprécier ce titre… malgré ses défauts.
Des DLC en embuscade
Pocket Bravery ne s’arrête pas à son casting de base. Plusieurs contenus additionnels sont déjà disponibles ou annoncés, ajoutant de nouveaux combattants, stages, et musiques. Parmi eux, des personnages sont venus élargir le roster avec leur style bien à eux.
Malheureusement, ces contenus ne nous ont pas été accessibles lors de notre test, la version fournie se limitant au jeu de base. Impossible donc de juger de la qualité, de l’équilibrage ou de l’intérêt réel de ces ajouts. Dommage, car ils semblent prometteurs sur le papier, et pourraient enrichir l’expérience à long terme.
Cela dit, il est bon de noter que les développeurs semblent suivre une stratégie classique mais efficace : un cœur de jeu solide, et des DLC pour faire vivre le titre dans la durée. À condition, bien sûr, que le tout reste équilibré, sans transformer le roster complet en un mur payant.

NOTE: 13/20 – Pocket Bravery est un condensé de passion old school, emballé dans un écrin pixelisé plein d’énergie. Son gameplay exigeant mais gratifiant, son style visuel assumé, et son ambiance musicale survoltée en font un hommage vibrant aux classiques du genre.
Il ne manque pas de défauts, quelques imprécisions, un calibrage à affiner, et un manque de contenu accessible au lancement, mais il a le mérite de ne pas tricher sur ce qu’il est : un jeu indé de baston pour les amoureux de baston.
Un jeu qui cogne dur, visuellement et mécaniquement. Et qui mérite qu’on lui tende la manette pour une bonne vieille séance de combo
💎 Review réalisée à partir d’une version presse PC Steam.
Points Positifs
● Graphismes rétro maîtrisé.
● Animation fluide de qualité en Pixel Art.
● Mode histoire, arcade, versus.
● Gameplay nerveux.
Points Négatifs
● Calibrage des coups perfectibles.
● Espace de combat limité.
● Pixel Art pixelisé en 4K.
● Diversité des personnages.
● Mode Online (besoin de joueur).
Informations
Sortie PC: Le 31 août 2023
Sortie Console: 10 avril 2025
Langue: Textes FR
PEGI: 12
Dispo: PC, Xbox, PS, Switch
Éditeur: PQube
Développeur: Statera Studio
Mode: Solo, Multi, Arcade, Versus
¹ Chibi : Terme japonais désignant un style graphique où les personnages sont petits, mignons et caricaturaux (grande tête, petit corps).
² Rollback netcode : Technologie de jeu en ligne permettant de prédire les actions de l’adversaire pour fluidifier les combats. En cas de décalage, le jeu “recalcule” instantanément les bonnes actions pour éviter les lags visibles.
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Zenkai.Otaku

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