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Test de Whisker Waters, des chats et de la pêche

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Concrètement, que nous propose Whisker Waters ? Un RPG/simulation de pêche, dans un monde peuplé par des chats. Alléchant, de prime abord !

Notre héros, personnalisable dans les moindres détails, est donc un jeune chat désirant devenir un vrai Garde-Pêche, la plus haute distinction des pêcheurs. Pour ce faire, nous serons aidé.e.s dans nos premiers pas par Pepper Tibdit l’Ancien, avant de voler de nos propres ailes… Heu, de notre propre barque ! Mais pas de panique, nous rencontrerons sur notre chemin des PNJ pour nous aider, nous donner des quêtes, ou simplement nous saluer, littéralement (et ça, ça arrive très souvent).

Sur le papier, le jeu nous propose une aventure à la fois relaxante, permettant l’exploration, la découverte, le combat, la montée en compétence, le tout dans un univers mignon, coloré, centré autour de la pêche et de ses mécanismes, mais…

Disons-le tout de suite : le titre foisonne de bug en tout genre, plus ou moins pénibles, plus ou moins drôles, plus ou moins punitifs. Objets qui lévitent, ennemis passant à travers les textures, escaliers infranchissables, murs invisibles, écran qui freeze et qui oblige au redémarrage en faisant perdre la progression. Impossibilité de sauvegarder ou d’ouvrir l’inventaire, carte qui disparaît dès qu’on tient la lance, échanges impossibles avec les PNJ.

Ajoutons à cela une caméra complètement dans les choux et des ralentissements globaux pendant de simples activités telle que la marche, et déjà l’aventure n’est plus si reposante, le monde nous paraît moins enchanteur.

Cette impression de jeu inachevé avant sa sortie est renforcée par de mauvaises traductions françaises (« c’est le journée » « c’est le nuit« ), ainsi que des dialogues relativement vides (dont nous ne pouvons parfois même pas lire la totalité à cause d’erreurs d’affichage !). Globalement, d’ailleurs, le jeu est redondant : les quêtes consistent surtout à aller pêcher un ou plusieurs poissons, et l’histoire n’est elle-même pas très inspirée.

Malheureusement, le visuel n’aide pas à se sentir happé par l’univers proposé par le jeu. Les graphismes sont en effet bien en deçà de ce que peut proposer la Switch. Les animations sont saccadées, peu variées, et, je le répète, la caméra empêche très souvent de regarder les alentours, se perdant parfois dans les décors et bouchant donc tout visuel.

Lorsque nous tenons certains outils (la lance par exemple), la caméra va jusqu’à se bloquer dans un angle complètement insensé et manier notre personnage devient encore plus ennuyeux. Autre bizarrerie : l’impossibilité de parler à un PNJ directement après un dialogue avec lui : il faudra s’en éloigner pour revenir entamer à nouveau la conversation.

La musique, alors ? Encore une fois, pas de point fort de ce côté-là : celle-ci est très peu inspirée, très répétitive, et le mieux sera encore de jouer sans le son.

Mais concrètement, alors, que faut-il faire dans le jeu ? Pêcher ! Ce qui implique de gérer son matériel en l’upgradant, mais aussi de trouver nous-même nos appâts, donc de capturer des insectes. La pêche en elle-même propose des tas de minis-jeux, dont certains très incompréhensibles au départ (voire après) et, avouons-le, généralement dépourvus d’amusement.

Nous aurons la possibilité de capturer différents poissons dans des environnements variés lors de temps distincts (matin, soir, nuit…). Cependant, les poissons ne sont pas forcément faciles à identifier, et il sera parfois compliqué de pêcher exactement celui qui est convoité.

Outre les minis jeux, la pêche en elle-même repose sur un petit gameplay spécifique (lancer le bouchon en gérant l’orientation, la force, la vitesse, tirer au bon moment lorsque le poisson mord), mais, comme beaucoup de mécaniques dans ce jeu, cela ne se veut pas intuitif.

Je me suis ainsi retrouvée littéralement bloquée dès les premières minutes de jeu, dans le tutoriel, sans qu’aucune aide ne me soit fournie. Une fois le mécanisme compris, le plaisir de découvrir les espèces, leur appât favori ou au contraire détesté, pourra éventuellement être de passage. Mais l’ergonomie globale du titre (et donc de la pêche, au centre du jeu) fera rapidement fuir les personnes les moins indulgentes ou curieuses.

Pour nous déplacer, nous aurons l’aide d’une petite carte en bas à droite de l’écran, mais celle-ci est plus que limitée et, par exemple, n’affichera pas de marqueurs de quêtes, nous obligeant à mémoriser le lieu de départ et d’arrivée de la tâche à effectuer.

Idem sur le PNJ ayant confié la mission : il nous faudra parfois parler à plusieurs villageois avant de retrouver celui que l’on cherche ! Sachant qu’il y a plusieurs régions, et que l’intitulé de la quête ne précise jamais celle dans laquelle ladite quête se trouve…

La carte aura toutefois le mérite de pointer les différentes boutiques, car oui, vous pourrez faire affaire avec toute sorte de marchands ! Ustensiles, poissons (bien sûr), restaurant… Vous pourrez vendre et acheter, sachant que vos poissons ont une jauge de fraîcheur qu’il conviendra de gérer pour ne pas perdre de potentielles et utiles monnaies!

Enfin, les combats feront également partie de l’aventure ! Mais, comme le reste, peu d’intérêt à les détailler : une lance, un bouton à spammer, et c’est tout.

La frustration sera également présente sur cet aspect : la hitbox des ennemis n’est pas cohérente, et la portée de notre arme ridicule, nous obligeant à nous approcher et possiblement à périr (en un seul coup, rageant). De plus, les ennemis surgissent parfois du décor, ou profitent d’une de nos (très longues) animations nous bloquant pour nous porter le coup fatal, et ce d’autant plus si notre caméra est bloquée par un arbre !

NOTE: 11/20 – Le soft avait tout pour plaire : une idée originale, des personnages mignons (mais pas tant, à la vue de la direction artistique!), un concept à la fois relaxant et motivant, l’envie de se laisser prendre à la collectionnite aiguë.

Cependant, les ralentissements, bug et autres gros problèmes bloquant l’immersion ont eu raison de moi : trouver d’autres jeux de simulation de vie me semble être une bien meilleure idée que d’investir du temps (et de l’argent!) dans celui-ci !

💎 Review réalisée à partir d’une version presse Switch.

Points Positifs

● Concept original.
● L’aspect découverte (régions, poissons, appats).
● Les chats.

Points Négatifs

● Trop de bugs et ralentissements.
● Pêche inintéressante malgré son importance.
● Histoires et dialogues vides.
● Graphismes limites sur Switch.
● Immersion ratée.

Informations

Sortie: Le 25 avril 2024
Langue: Textes FR
PEGI: 7
Dispo: PS5, PS4, Switch, One, Series
Éditeur: Merge Games, Maximum Entertainment
Développeur: Underbite Games
Mode: Solo
Complétion: 22h

Un autre jeu où on peut pêcher ici!

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Jambonneau

À fond in love sur les consoles Nintendo depuis ses 10 ans (ses parents ont longtemps dû regretter la GBC sous le sapin), Jambonneau a d'abord fait ses classes dans l'univers de Mario avant de s'ouvrir à d'autres licences majeures telles que Zelda, Pokemon, Professeur Layton... Sa découverte des jeux indépendants fut cependant une grande révélation: ne la lancez jamais sur Hollow Knight et Ori.

Une réflexion sur “Test de Whisker Waters, des chats et de la pêche

  • Il a des mauvaises critiques ce jeu

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