Test Curse of the Sea Rats – Ratoidvania illustré à la main

Oyé Oyé matelots! Nous revoici pour un nouvel article sur le jeu Curse Of The Sea Rats ! C’est un jeu indépendant développé par le studio espagnol Petoons Studio, plutôt habitué des jeux tirés de dessin animés pour enfants (Peppa Pig, les Pijamasques…). Il est édité par PQubegames. C’est un jeu de plateforme de genre « Ratoïdvania ». Ce titre peut se jouer en mode solo ou en coop locale.

Laissez-moi vous plonger en 1777, vous êtes un héros ou une héroïne, prisonnier(e) avec vos compères sur un vaisseau amiral qui va subir un mauvais sort! En effet, Flora l’ardente, la sorcière pirate vous a changé en rats, ainsi que tous les membres de l’équipage. Flora qui n’en a pas fini enlève le fils de l’amiral et s’enfuit sur son bateau avec sa bande de malfrats. À vous de sauver l’enfant et de le ramener à son père afin de récupérer votre liberté.

Quatre personnages aux compétences uniques

Vous avez donc le choix entre 4 personnages de votre crew: David Douglas, Buffalo Calf, Bussa et Akane Yamakawa. Chaque personnage a son propre arbre de compétences au combat et à la magie que vous aurez la possibilité d’améliorer.

Les habilités diffèrent les unes des autres, mais globalement le principe est le même. Un épéiste, une lanceuse de dagues, un boxeur et une combattante au katana. Vous pouvez changer de personnages au cours de l’histoire lorsque vous rencontrerez Wu Yun, notre sage chinois, quelque peu agaçant. Ce dernier sera aussi votre check-point chaque fois que vous périrez mais également votre moyen d’acheter des compétences.

On rencontre différents ennemis sur notre chemin, tous aussi sympa les uns que les autres. Certains m’ont donné le sourire, je l’avoue. La poule kamikaze en est un bel exemple. Dans presque chaque monde (environ 15), vous aurez un boss à abattre. L’élimination de certains boss vous permettra de vous voir offrir de nouvelles compétences indispensables pour la suite du jeu (double saut par exemple).

Dans Curse of the Sea Rats, ma plus grosse difficulté a été le début. Il faut le dire, le jeu est assez punitif, on a peu de PV, les coups font mal et on meurt vite. Heureusement nos vies sont illimitées bien sûr. Dans la plupart des jeux, le début est plutôt soft, ce qui nous permet de bien prendre le gameplay en main. Eh bien là, pas du tout. Je l’ai aussi joué en solo et en coop avec 2 ou 3 amis et nous avons péri… beaucoup… dès le premier boss. Par la suite, cela devient moins difficile en augmentant de niveau et en achetant de nouvelles compétences.

Pourquoi c’est si dur ?

Déjà le gameplay est peu intuitif, assez rigide et pas très nerveux. Les contours des hitbox ne sont pas très clairs et le blocage n’est pas particulièrement utilisé, car il demande une réaction ultra précise à un instant T.

Le jeu étant suffisamment punitif pour que l’on n’ose pas s’essayer au blocage de peur de mourir (2 coups peuvent suffire à vous tuer). Personnellement, je ne l’ai que peu utilisé en solo, encore moins en coop où on fonce dans le tas. Il y a aussi des attaques qu’on ne peut pas bloquer, ça vous le découvrirez au fur et à mesure.

Lorsque vous frappez, vous ne pouvez pas vous déplacer, ni même vous tourner. Heureusement pour nous, nous nous battons généralement en un contre un. Retenez que l’important, dès le début, c’est d’augmenter de niveau et de gagner des sous pour acheter de nouvelles compétences.

Pour vous retrouver dans ce labyrinthe, vous avez une map qui va vous donner pas mal d’indices. Elle est indispensable! N’hésitez pas à vous l’approprier pour éviter de tourner en rond. Un conseil, essayez rapidement de retrouver notre sage chinois afin de valider votre check-point. Sinon, vous allez repartir du début après chaque mort… et c’est chiant. De toute manière, pour avancer, vous n’avez pas vraiment le choix, il faut fouiller et se promener partout. Cette carte vous indique également les coffres, les passages pour vous téléporter, les lieux où vous avez laissé votre énergie spirituelle (vos sous) à votre mort, les portes….

Des animations dessinées à la main

Au niveau du graphisme, les animations sont très belles. Elles ont été inspirées du style de Don Bluth dont vous ne connaissez peut-être pas le nom.

Si je vous parle du « petit dinosaure », « Anastasia », « Poucelina »… et pour ce jeu, particulièrement de « Brisby et le secret de Nimh », peut-être que cela vous rappellera des souvenirs. (Instant storytelling: Il a aussi réalisé «  Le Lutin magique » qui m’avait beaucoup marquée voir choquée quand j’étais gamine! N’hésitez pas à me dire si vous aussi, vous êtes des traumatisés du p’tit troll…).

À noter tout de même que dans certains mondes il y a un souci de perspective. Dans la grotte, il est souvent compliqué de reconnaître les pics qui peuvent nous toucher de ceux qui font partie du décor. Rapidement, surtout si vous jouez à 3 ou 4, cela devient un vrai parcours du combattant pour suivre le groupe et rester en vie. En effet, le joueur qui ne suit pas meurt. Cela ajoute une frustration supplémentaire à un jeu déjà frustrant. Visuellement en tout cas, il est très beau! Les cinématiques sont sympatoches et permettent de nous ramener à l’histoire d’origine et de nous faire découvrir les boss que nous allons affronter.

NOTE 13/20 – Curse of the Sea Rats est un jeu sympa, sans plus. Il peut être un petit challenge, surtout au début. Le scénario est assez classique et les graphismes sont très beaux. Personnellement, j’ai pris plus de plaisir à y jouer en coop qu’en solo que j’ai trouvé assez punitif, ennuyant et laborieux, principalement à cause de la difficulté et du level design.

Le jeu est en anglais sous-titré français, ça a le mérite d’être souligné. J’ai beaucoup aimé les voix de doublage qui matchent très bien avec les personnages et l’ambiance. La bande son est d’ailleurs très bien adaptée à l’ambiance du jeu. Ce dernier a une durée de vie d’environ 10 heures qui peut varier selon la ténacité du joueur.

💎 Review réalisée à partir d’une version PS4.

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