Test Bionic Bay : Décombres d’un futur sans espoir
Il existe des mondes où chaque pas semble peser une tonne. Des mondes où chaque souffle est une question. Sorti le 17 avril 2025, Bionic Bay, développé par Mureena Oy et édité par Kepler Interactive, fait partie de ceux-là.
Vous y êtes plongé sans explication. Un être fragile dans une mégalopole décharnée. Ainsi débute une errance étrange, tendue, captivante.

Quand le décor parle pour vous
Au départ, aucune ligne de texte n’est donnée. Aucun didacticiel n’est offert.
Par conséquent, chaque recoin devient une énigme silencieuse. Vous observez les lumières. Vous scrutez les décors rongés par le béton. Les silhouettes qui passent au loin intriguent.
Il vous revient alors de recoller les morceaux, en vous imprégnant de ces ruines mécaniques.
En raison de ce choix narratif, le moindre détail devient essentiel.
Bref, l’environnement raconte bien plus qu’un simple scénario balisé.

Tordre l’espace, étirer le temps, défier la gravité
Bionic Bay ne vous laisse pas que marcher et sauter.
Un pouvoir d’échange de position avec certains objets vous est rapidement donné.
Ainsi, un simple saut devient une mécanique cérébrale. Un projectile peut devenir un téléporteur instantané.
Chaque phase devient une succession de micro-casse-têtes où anticipation et timing se croisent.
En outre, un twist vient diversifier l’expérience.
À certains moments, un second personnage, un robot, prend le relais.
Lui ne permute pas sa position. Il manipule le temps.
Ralentir les machines et figer les pièges lui permet de traverser l’impossible.
En dernier lieu, ces deux approches s’imbriquent, renouvelant constamment le challenge.

Une ville qui vous observe
Les décors ne sont pas là pour rassurer.
Les immeubles écrasent. Les tuyaux suffoquent. Les néons crèvent la pénombre.
Une inspiration évidente est tirée de la science-fiction dystopique.
D’ailleurs, certaines zones rappellent autant les usines froides d’Another World que les couloirs déshumanisés d’Inside.
Chaque tableau isole un peu plus. La caméra s’éloigne.
Vous devenez minuscule, écrasé par un décor aussi beau qu’indifférent.

Le bruit du vide
La bande-son se fait rare.
Quelques nappes électroniques s’infiltrent. Parfois un sifflement mécanique s’élève.
Ainsi, le silence devient pesant. Les sons diégétiques, vos pas, les machines, les vents, guident l’ambiance.
En raison de cette retenue sonore, la tension grimpe naturellement.
À chaque salle, on guette un nouveau bruit, craignant le piège qui l’accompagne.

Échouer, comprendre, avancer
Il serait faux de dire que Bionic Bay pardonne facilement.
Vos erreurs sont fréquentes. Vos chutes sont nombreuses.
Cependant, le jeu ne frustre pas.
Les checkpoints sont bien placés. Les situations, bien pensées.
Chaque échec enseigne un détail oublié ou une mécanique mal comprise.
De plus, la précision du gameplay offre un contrôle juste.
Ainsi, l’envie de retenter l’obstacle l’emporte sur la lassitude.

NOTE: 18/20 – Bionic Bay ne raconte rien. Pourtant, tout est compris.
Chaque salle, chaque couloir, chaque silence pèse plus lourd qu’une cinématique.
L’histoire n’est pas expliquée. Elle est ressentie.
C’est un jeu qui observe, qui attend, et qui frappe quand vous relâchez l’attention.
Ses mécaniques, simples sur le papier, deviennent un ballet précis.
Vous avancez, absorbé. Vous échouez, recommencez, et comprenez mieux.
La punition est immédiate, mais jamais injuste.
L’univers, taillé dans un pixel art froid, ne cherche pas à séduire. Il impose son style et vous y enferme.
Bionic Bay est une errance. Une traversée où il n’est pas certain qu’une échappatoire existe.
C’est un jeu qui ne s’oublie pas. Même longtemps après l’avoir quitté.
💎 Review réalisée à partir d’une version presse PC/STEAM.
Points Positifs
● Ambiance oppressante et captivante.
● Ambiance maîtrisée sans narration.
● Mécaniques fluide et bien exploitées.
● Direction artistique marquante.
● Rejouabilité et mode speedrun online.
Points Négatifs
● Manque de pics de difficulté vraiment marquants.
● Un manque de clarté sur l’intrigue (volontaire, mais parfois frustrant).
● Pixel art qui ne plaira pas à tous.
● Mode Online limité à du speedrun.
Informations
Sortie : Le 17 avril 2025
Langue : Interface et Textes FR
PEGI : Non classé (proche de 12 ans estimé)
Dispo : PC, Steam, PS5
Éditeur : Kepler Interactive
Développeur : Psychoflow Studio, Mureena Oy
Mode : Solo et Speedrun Online
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Zenkai.Otaku

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