Test du jeu Tales of Arise de Bandai Namco
Je n’ai pas fait beaucoup de Tales Of à part ceux sur PS3. Mais j’avoue que je ne comptais pas passer à côté de ce TALES OF ARISE. Sorti sur PS5 en septembre 2021, ai-je bien fait de l’acheter?
Je répondrai oui et non, car j’ai aimé le jeu, mais parfois j’en avais marre… Je vais vous expliquer pourquoi au travers de ma review. Mais surtout je vous souhaites une bonne année cher(e)s lecteurs(trices)!
Le dernier Tales Of remonte à 2016 avec Berseria sur PS3, PS4 et PC. C’est donc 5 ans qui se sont écoulés entre ces deux titres. Ce nouveau jeu lui doit célébrer les 25 ans de la série, avec un désire de renouveau pour Bandai.
De quoi ça parle?
Mais commençons par l’histoire qui se veut évidemment mélo dramatique à souhait. Ce qui ne me pose pas de problème dans un JRPG.
Nous faisons la connaissance de notre futur héros nommé Alphen. Un drôle de personnage qui en plus d’être amnésique, porte un masque de fer. Il est comme beaucoup esclave pour les Reniens. Sauf que lui a une particularité! Il est insensible à la douleur, ce qui lui cause des problèmes à voir souffrir les autres.
Les Reniens soumettent et asservissent depuis 300 ans les Dahniens originaires de leur planète jumelle. Un jour, alors qu’Alphen traîne, il tombe sur Shionne une femme très têtue qui fait tout pour qu’on ne la touche pas. Il va s’allier à elle pour aider la Rebellion et libérer les Dahniens. Mais en réalité, cette rencontre cache énormément de buts. Poussant notre duo toujours plus loin et créant de nouvelles alliances avec ceux qui deviendront nos futurs compagnons: Rinwell, Law, Kisara et Dohalim.
Il est donc question ici de thématiques plutôt graves tels que l’esclavagisme, le racisme, le colonialisme. Mais aussi le génocide, oui rien que cela! Une volonté de Bandai à faire de cet épisode un Tales Of plus sombre et plus mature. Un point que j’ai très apprécié. Cependant, j’ai souvent trouvé que c’était trop centré sur les personnages eux-mêmes (syndrome du « moi, moi, moi »). Du coup, plus que de la peine pour eux, j’en avais marre de les entendre parler. Surtout qu’en réalité, il ne font que de se plaindre en fait.
Les personnages clés, ces têtes à claques
Le traitement des personnages est sans surprise l’archétype de ce qu’on peut trouver dans un JRPG. Ce qui n’est pas gênant, on a l’habitude. Le souci vient plutôt de leur évolution. Je m’explique, Alphen c’est le héros, grave, droit dans ses bottes. Toujours à vouloir aider les autres même si ça met sa vie en danger. Hormis le poids de son erreur passée (et encore ce n’est pas de sa faute), il ne donne pas l’impression de se tromper. C’est le héros qui sait tout et veut tout.
Shionne, elle va tirer la gueule et faire des choix de merde jusqu’à pratiquement la fin du jeu. Je peux comprendre puisqu’elle a vécu en solitaire très très longtemps, mais quand même, une bonne baffe parfois. Du coup, si vous la détestiez ou ne la supportais pas, le temps vous paraitra très long et ce n’est pas son changement de comportement tardif qui y fera quelque chose. C’est assez dommage, car au final notre duo est chiant.
Heureusement, Rinwell est un personnage complet sur plusieurs points. En plus d’apporter une certaine fraîcheur, c’est la seule qui va évoluer, se remettre en question et changer. Law lui apporte de la turbulence et me semble un peu comme un grand-frère pour Rinwell et un petit frère pour Alphen. Kisara est plaisante, j’ai aimé son aspect maternel et sa bienveillance. Enfin, Dohalim ressort beaucoup à l’écran, il s’impose comme sage, il fait part de ses réflexions toujours constructives et prend conscience des choses.
Des graphismes plaisants
Visuellement, Arise garde les mêmes recettes appréciés des Tales Of, à savoir des cinématiques en anime et des scénettes de dialogues entre les personnages.
Le changement réside dans l’utilisation du moteur du jeu pour modéliser en 3D les scénettes de dialogues. Fini les images vues de face pour faire parler les personnages, place à des séquences dynamiques façon cases de manga animés. L’idée est cool, mais, oui désolée encore un « mais », il y a des tonnes de ces scénettes et je n’exagère pas du tout, j’ai fini par ne plus les lire.
Après, elles ont le méritent de créer du lien entre les personnages et d’en apprendre un peu plus. Ce n’est pas tout, vous aurez le droit à des discussions autour d’un feu pour cette fois donner lieu à des dialogues plus intimes, en tête à tête, avec un personnage de votre choix quand l’occasion vous en sera donné par une icone bulle de dialogue.
Pour les graphismes, de manière générale ils sont beaux, sans être non plus époustouflants pour de la nouvelle génération probablement à cause du cross-gen. Les paysages et certaines villes sont colorés, vivants et détaillés. Ceci grâce à l’utilisation du shader atmosphérique qui donne un effet d’animé et de peinture à l’aquarelle. Les lieux sont dynamiques grâce au changement de climat et au défilement de journée. Les personnages eux sont en cell-shading plutôt réussi, ils ont l’air vivants et leur expressivité n’en n’est pas entachés.
Un monde plein de possibilités
Tout le début du jeu m’a plu, c’était très varié, on va où on souhaite tant qu’on a le niveau adéquat pour survivre contre la faune et la flore, on alterne petites et grandes villes, donjons, quêtes.
Puis, passer un certain point que je ne révèlerai pas pour ne pas spoiler, le jeu fini par nous cloitrer et à s’éterniser en longueur dans des donjons de couloirs répétitifs, au point que je n’ai fait que râler pour retourner farmer afin d’être plus forte pour en finir au plus vite. C’est dommage, car le rythme partait vraiment bien, mais ce revirement de rythme qui survient à la fin, reste du coup malgré moi en dernier dans ma mémoire.
Hormis la quête principale, vous aurez les traditionnelles quêtes annexes demandant parfois d’avoir un bon level pour les accomplir.
Vous trouverez également les diverses activités qui suivent:
🗡️ La pêche. Oui, tout comme dans FFXV vous avez des spots de pêches pour débusquer des poissons plus ou moins rares à l’aide de cannes à pêche et d’hameçons eux aussi avec des rangs de rareté. Hormis pour les acharnés du Platine, les seuls autres intérêts à cette pêche chiante, c’est qu’on peut vendre le poisson à de bon prix et aussi en cuisiner certains.
🗡️ La chasse aux hiboux. Ces créatures sont cachées un peu partout, pour vous aidez à les trouver ils poussent un cri. Une fois certains paliers atteint vous pouvez aller voir le Roi afin qu’il vous offre des cosmétiques de tenues, armes…
🗡️ Les Recettes. Pour avoir des recettes il faut les trouver ou vous les faire offrir en remplissant des quêtes ou trouver des coffres au trésor. Certaines sont vraiment utiles comme le gain de point de compétences ou gagner plus d’XP.
🗡️ Le Ranch. A un moment on vous donnera un ranch, il faudra vous en occuper simplement en veillant à remplir l’étable. Cela vous apportera des ingrédients pour les recettes sans les payer.
🗡️ Les Fleurs Astrales. On remarque très vite que les PS s’épuisent vite, l’intérêt des Fleurs est d’augmenter vos PS. Mais pour cela il faudra battre des Zeugles puissants.
🗡️ Les Zeugles Elite. Justement, en battant les zeugles spéciaux ça vous rapportera pas mal de choses, mais il faut avoir du level car ils font mal.
🗡️ Le Terrain d’entrainement. Comme son nom l’indique vous pouvez y tester vos personnages en solo ou en équipe dans différents niveaux de difficultés. L’intérêt est de remporter des plantes qui augmentent définitivement vos stats, des items, du stuff.
🗡️ Les Artéfacts. Ces objets s’obtiennent suite à une quête ou sont cachés. Ils octroient des bonus non négligeables tels que de l’XP, des PC ou des Arte en plus etc…
🗡️ Les personnes à soigner. Grâce à la compétence de Shionne, vous pouvez soigner des gens que vous croiserez sur votre route, ils vous donneront en échange des objets ou des recettes.
Comme vous le voyez, le jeu n’est pas avare en quêtes et autres activités pour le peu que vous aimiez farmer et explorer.
C’est l’heure de se battre!
Je vais maintenant passer à la partie la plus intéressante et la plus réussite de Tales of Arise: les combats. Un combat se déclenche lorsque vous entrez en contact avec un ennemi. Vous serez alors projeté dans une sorte d’arène aux contours définis par une ligne invisible.
De là, les coups de votre personnage ainsi que ses Arte apparaissent. Vous enchainez les coups comme vous le voulez pour créer des combos tout en calant des Arte, sous la contrainte tout de même d’une Jauge d’Action et de PS. Toute votre équipe joue en même temps, les ennemis aussi. Les coups et les Arte de vos compagnons sont tous réglables, ainsi que leur comportement en combat.
Autre détail, plus un combo monte, plus votre jauge d’Attaque Bonus se remplie autour du portrait des personnages correspondants. Une fois disponible, vous devrez choisir l’un des personnages pour cette attaque sur la croix directionnelle, ainsi se déclenche une grosse attaque qui peut mettre à terre ou stopper un/des ennemis.
Autre point, une fois un ennemi en état de faiblesse à cause de la jauge bleue qui s’est remplie, une Frappe Bonus peut être réalisée uniquement en duo en pressant une des touches de la croix directionnelle. C’est une nouveauté utile qui peut finir complètement un ennemi.
Autre nouveauté pour chaque personnage. Je commence avec l’Epée Ardente d’Alphen, son arme secondaire permettant d’utiliser des compétences spéciales activables en appuyant longuement sur les boutons dédiés qui déclencheront une attaque puissante mais qui en contrepartie consumera vos PV.
Pour Shionne, ce sont des bombes qu’elle fait exploser. Rinwell peut charger et conserver des sorts et les utiliser plus tard en combo. Law devient toujours plus fort tant qu »il ne se fait pas toucher.
Kisara peut bloquer les attaques grâce à son bouclier et Dohalim à son bâton qui s’étend après chaque esquive parfaite.
A ce propos, les esquives sont effectives par tous les personnages sauf Kisara, et permettent une contre-attaque non négligeable.
Les arbres de compétences
Ce n’est pas fini, vous avez désormais un genre de menu regroupant plusieurs petits arbres de compétences pour chaque personnages appelés Titres que vous débloquez grâce aux PC gagnés. Un arbre de Titres contient cinq compétences passives et/ou actives que vous n’êtes pas obligé de débloquer en entier, vous pouvez aller dans un autre arbre. Cependant, finir un arbre vous octroiera de bons bonus supplémentaires.
Autant vous dire qu’il faudra farmer les combats pour acquérir un grand nombre de PC. De plus, tous les arbres ne s’obtiennent pas via l’histoire principale. Il faudra réaliser des quêtes particulières, réaliser un certain nombre d’actions, trouver des objets etc pour en débloquer de nouveaux.
Je ne l’ai pas dit avant, mais si chaque personnage à ses propres Titres c’est qu’ils sont tous entièrement jouables. Vous pouvez changer quand vous le souhaitez en et hors combat, mais Alphen étant tellement complet et puissant, c’est lui que j’ai gardé tout du long. Je l’ai combiné à Shionne, Rinwell et Law.
Faites du craft
Je ne vais pas m’éterniser, alors je vais aborder très rapidement le craft avant de conclure. Cette partie est évidemment primordiale pour avoir des armes et des armures de qualités et de bons niveaux, puis les accessoires. Pour accéder au menu de craft, vous devrez parler à un Marchand qui met sa liste à jour au fur et à mesure de votre avancé dans le jeu.
Evidemment, en plus d’une arme de base, le craft vous demandera des ingrédients parfois rares (sur des zeugles très forts ou élites par exemple), plus une somme d’argent de plus en plus conséquente. Et oui, un JRPG ça demande de la patience.
NOTE: 15,5/20 – Je ne sais pas si le million d’exemplaires vendus en une semaine était dû à la nostalgie et le manque de nouveautés sur PS5 et Xbox Series, mais pour moi Tales of Arise me laisse un goût de mitigé. J’ai vraiment aimé tout le début du jeu, je me suis même investie si je puis dire.
Puis l’autre partie du jeu est arrivée… Là j’ai joué en me forçant à XP le plus possible pour finir le dernier donjon interminable de la fin au plus vite. Et aussi parce que j’aime finir mes jeux.
Pour ce qui est du désir de Bandai à donner un coup de neuf à sa licence, je dirais que c’est réussi, sinon je n’y aurai pas passé plus 80 heures dessus. Espérons que pour le prochain titre ils laisseront de côté le cross-gen pour avoir quelque chose de plus beau. Et qu’ils gommeront leurs défauts d’origines qui finissent toujours par revenir: la lourdeur du scénario et les couloirs répétitifs sans intérêts.
Si vous souhaitez consulter la preview du JRPG Granblue Fantasy Relink: test ici!
💎 Review réalisée à partir d’une version presse PS5.
Points Positifs
● Le style des scenettes.
● Le nombre d’activités!
● Rinwell.
● Les combats.
● Le gameplay.
Points Négatifs
● La seconde partie du jeu chiante.
● Les 2 héros insupportables.
● Couloirs répétitifs.
● Trop de bla bla
Informations
Sortie: Le 10 septembre 2021
Langue: Texte en FR
PEGI: 12
Dispo: PS5, PS4, PC, One, Series
Éditeur: Bandai namco
Développeur: Bandai Namco
Mode: Solo
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