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Test du jeu vidéo Afterimage chez Modus Games

C’est bientôt l’été, la dernière ligne droite avant les vacances. On rêve d’évasion, on voudrait déjà partir, voyager, rêver… Le jeu du jour tombe à pic et nous offrira la découverte d’un nouveau monde enchanteur, que nous devrons contribuer à sauver. Alors c’est parti pour le test d’Afterimage!

Le jeu, édité par Modus Games et développé par Aurogon Shanghai, est un metroidvania financé sur Kickstarter. Sortie le 25 avril 2023 sur PC, PlayStation et Switch, c’est cette dernière version que nous testerons, dans sa version VO (aux doublages impeccables) sous-titrée en français.

Nous voici donc dans l’univers d’Engardin, dévasté par une guerre entre les dieux et les humains, ces derniers ayant quasiment tous disparus. Nous incarnons Renée, jeune fille amnésique qui se réveille dans les ruines de la capitale. Elle se lancera dans une quête pour retrouver son mentor et ses souvenirs.

Visuellement, c’est superbe: une 2D dessinée à la main, chatoyante et colorée, les décors sont époustouflants, s’y promener est un bonheur. Les différentes zones ont chacune une identité propre. Renforcée d’ailleurs par l’original sound track qui accompagne merveilleusement l’aventure: l’immersion est totale! L’ambiance d’Engardin est son point fort et donne envie d’explorer chaque recoin de cet univers.

Et il y aura de quoi faire! Car ce metroidvania reprend les codes du genre, notamment une carte labyrinthique. Elle se dévoile automatiquement depuis la mise à jour, et non plus seulement arrivé au point de sauvegarde. Ouf!, mais nous y reviendrons. Si le soft peut évidemment faire penser à Hollow Knight ou Ori de par sa structure et certaines de ses idées de gameplay, il est indéniable qu’il possède sa propre patte artistique, beaucoup plus lumineuse.

Côté scénario, pour être honnête, l’histoire du jeu m’a paru assez nébuleuse, même après plus de 35 heures. Peu d’informations sont données en début d’histoire. Et pour mieux comprendre les événements, il nous faudra parler aux PNJ ou dénicher des fragments de mémoire.

Ceux-ci sont cependant tout à fait optionnels, il est donc possible de traverser le jeu sans vraiment se préoccuper de la trame principale. D’autant qu’il devient parfois compliqué de savoir où se dirige : il est alors très tentant d’avancer «à l’aveugle».

Le jeu n’est d’ailleurs pas du tout linéaire, toutefois il faudra souvent s’adonner au backtracking. Car nous développerons des compétences au fur et à mesure (double saut, dash…), nous permettant de débloquer de nouvelles zones jusque-là inaccessibles. Cette impression d’ouverture, très agréable, nous entraînera cependant dans des situations parfois épineuses ou frustrantes. Comme des boss beaucoup trop durs pour notre niveau. Ou au contraire trop faciles, car ayant été oubliés sur les premières zones, pour ne citer que cet exemple.

Des zones de sauvegarde prenant la forme d’arbres, les Confluents, nous permettent de nous reposer et, plus tard, de nous téléporter. Mais pourquoi diable cette option n’apparaît-elle pas tout de suite!!! Quel plaisir d’apercevoir les premières branches lorsque nous arrivons à proximité! Hélas, ces points sont trop peu nombreux. C’est au dernier arbre visité que nous réapparaîtrons en cas de mort, ayant perdu l’expérience accumulée (mais sans perte de niveau).

Il nous faudra retourner sur les lieux de notre trépas pour la récupérer. Et des morts, il y en aura! D’autant plus à partir de la moitié du jeu, où la difficulté fait un bond, les développeurs en sont conscients et travaillent sur la question.

En outre, nous ne serons pas aidé(es) par l’absence de frame d’invincibilité après un coup porté à Renée, nous obligeant à bien réfléchir aux esquives durant les corps à corps.

Car oui, les combats représentent une grande partie du jeu. Chaque zone possède son bestiaire, autant dire que celui-ci est extrêmement varié et cette diversité est appréciable. Plus d’une trentaine de boss se cachent également sur la carte. Il est d’ailleurs parfois difficile de comprendre leur placement en terme narratif tant ils semblent arriver comme un cheveu sur la soupe. Néanmoins, leur tenir tête est généralement plaisant.

Nous aurons pour cela accès à six types d’armes (fouet, lame, espadon, faux…) dont deux pourront être équipées en même temps. Ainsi qu’à deux sortes de magie (assez anecdotiques cependant). Il sera par ailleurs possible de recourir à des potions boost ou de soins. Côté RPG oblige, notre arbre de talents permettra à Renée de devenir de plus en plus forte au cours de l’aventure. Enfin, notre héroïne aura aussi la possibilité de choisir divers vêtements ou accessoires pour augmenter ses points de vie, capacités, etc.

Outre l’histoire principale, nous croiserons également plusieurs PNJ nous confiant des quêtes secondaires. Il est conseillé de marquer leur emplacement sur la carte, car celle-ci nous indiquera seulement les Confluents découverts, rien d’autre.

Ce qui peut être agaçant lorsqu’on cherche à finaliser une quête sans plus savoir où son porteur se trouve. Idem pour les boutiques ou marchands croisés en chemin.

Nous l’avons dit, la carte est immense et cette richesse pourra même se transformer en défaut. En effet, la lassitude pourra prendre le dessus après des dizaines d’heures de jeu, dont certaines à tourner en rond en cherchant la suite de l’aventure.

À ce moment-là, les petits points noirs comme les freeze ou les bugs de collision pourront devenir réellement agaçants, de même que les attaques traversant les murs pour nous tuer. Il m’est même arrivé de me faire détruire par un ennemi durant le temps de chargement (excessivement longs, dans ce jeu), condamnée à regarder mon écran désespérément noir et à entendre les cris de Renée face aux grognements du monstre.

NOTE 16/20 – Que retenir d’Afterimage? Un gamedesign soigné à la direction artistique somptueuse. Des possibilités d’exploration soutenues par une immense carte et des quêtes secondaires sympathiques. Une durée de vie plus que correcte, voire un peu trop longue pour ne pas faire place à une certaine redondance.

C’est aussi un univers captivant, dans lequel on a envie de se plonger, mais qu’on aurait aimé pouvoir mieux connaître, mieux appréhender. Le lore n’est ainsi pas assez développé ou trop peu accessible. Alors qu’on sent que tout a été réfléchi pour être le plus cohérent possible, que cela soit les lieux, les items, les personnages…

Enfin, même pour un jeu du genre, les allers-retours sont trop nombreux, et la téléportation n’est possible qu’entre Confluents si on ne veut pas gâcher des potions, dommage. Malgré tout, j’ai adoré me perdre dans Engardin, en débusquer les secrets, en admirer les richesses. Le jeu est réellement prenant, et offrira des heures palpitantes à qui voudra bien s’y essayer!

💎 Review réalisée à partir d’une version Switch.

Points Positifs

● Visuellement très plaisant.
● Exploration quasi infinie.
● Aventure non linéaire.
● Ambiance globale très immersive.
● Un bestiaire varié.
● Mix Metroidvania/RPG qui fait mouche.

Points Négatifs

● Peu de points de téléportation sur cette immense carte.
● Histoire finalement peu claire.
● Pics de difficulté parfois incompréhensible.
● Finalement trop long.

Informations

Sortie: Le 25 avril 2023
Partenariat: Just For Games
Langue: Texte français
PEGI: 12
Dispo: Switch, PS4, PS5, One, Series
Éditeur: Modus Games
Développeur: Aurogon Shanghai
Mode: Solo

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Jambonneau

À fond in love sur les consoles Nintendo depuis ses 10 ans (ses parents ont longtemps dû regretter la GBC sous le sapin), Jambonneau a d'abord fait ses classes dans l'univers de Mario avant de s'ouvrir à d'autres licences majeures telles que Zelda, Pokemon, Professeur Layton... Sa découverte des jeux indépendants fut cependant une grande révélation: ne la lancez jamais sur Hollow Knight et Ori.

Une réflexion sur “Test du jeu vidéo Afterimage chez Modus Games

  • Très interessant ca donne envie

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