GestionSimulationTest

Test Story Of Seasons: Pionneers of Olive Town

Il y a quelques années, j’ai découvert un jeu sur lequel j’ai passé une bonne grosse centaine d’heures: Stardew Valley. On ne le présente plus mais on ne sait pas toujours qu’il est une réécriture des Harvest Moon, dont l’auteur était un grand fan. STORY OF SEASONS : PIONEERS OF OLIVE TOWN est aussi tiré de cette licence et j’ai pu en essayer le portage sur PS4. Le jeu était en effet déjà sorti sur Switch et Steam en septembre 2021. Alors, arrive-t-il à tenir la comparaison avec Stardew Valley? Allons voir ça tout de suite!

Le maire d’Oliville vous exploite, et pas un PNJ pour s’en émouvoir

Après la mort de votre grand père, vous arrivez à Oliville pour hériter de sa ferme, qui ressemble maintenant plus à un bois/terrain vague qu’autre chose. Vous devrez la remettre en état, cultiver le terrain et en exploiter chaque parcelle. Vos objectifs : gagner votre croûte et faire vivre le tourisme d’Oliville. Car le maire de la ville a un projet : faire de votre station balnéaire une ville touristique incontournable !

Merci Damon, instructif comme d’habitude.

Il n’hésitera donc pas à vous raquetter régulièrement divers matériaux pour améliorer l’apparence de votre charmante petite bourgade de caractère. Il fera en outre venir des commerces indispensables à tout village de vacances comme le magasin de vêtements ou l’esthéticienne! Ça promet! De votre côté, vous aurez pour but d’agrandir et améliorer votre ferme. Vous aurez également pour objectif de vous faire des amis, trouver l’amour, fonder une famille… Ou pas.

En ce qui concerne la dimension sociale et l’histoire, le jeu souffre de la comparaison avec Stardew Valley. Les dialogues avec les habitants de Oliville sont insipides au possible et j’ai fini par les passer systématiquement. Lorsque vous développez votre relation amicale ou amoureuse avec les autres membres de la communauté, vous avez parfois droit à de petites cinématiques racontant les interactions que vous aurez avec eux…

Oubliez les critiques du capitalisme, les moments poignants sur l’alcoolisme, la recherche d’un sens à sa vie… Ou même le romantisme. Ici, vous n’aurez rien de tout cela. En tout cas, je n’ai rencontré aucune cinématique présentant un quelconque intérêt, après 28 heures de jeu et plus de 3 saisons écoulées. L’histoire générale ne relève pas le niveau, avec des évènements amenés très maladroitement et semblant venir de nulle part.

Pouvez-vous réussir à expérimenter la slow-life ?

Concernant le gameplay à proprement parler, le jeu est considéré comme étant un mélange de simulation avec de la gestion et du jeu de rôle: on le sent d’ailleurs dès le départ avec le système d’édition de personnage, où vous pourrez faire le choix du visuel de votre avatar, de vos vêtements, de votre nom et de votre sexe.

You better work, B*tch

A la base, c’est donc un jeu de gestion de ferme. Mais ce qui est sympa dans ce genre de jeu c’est qu’on a une polyvalence des tâches et la liberté de le jouer comme on le veut. Donc si votre objectif est de vivre peinard de la pêche et de vous faire des amis uniquement, le jeu ne vous en empêche à aucun moment!

Aucune obligation de temps, pas de rentabilité à avoir et aucun game over à l’horizon. On vous laisse également le choix du type de ferme que vous voulez posséder. Avoir une petite ferme bio ou de gigantesques monocultures automatisées, c’est à vous de décider ! Etre ou ne pas être capitaliste, telle est la question… Je suis étonnée pour ma part que mon perso n’ait pas fait un burn-out!

Les commandes de base sont faciles à prendre en main. J’ai trouvé dommage de devoir spammer la manette pour effectuer les tâches de bases. Par exemple pour couper du bois, il faudra appuyer autant de fois sur le bouton de la manette que vous mettrez de coups de hache. D’un autre côté, la progression des capacités en fonction de l’achat de nouveaux outils devient d’autant plus agréable. On a de vrais moments de plaisir apportés par le fait de plus passer 30 000 ans à casser un caillou!

Lundi on fait des quêtes, mardi on fait des quêtes, mercredi…

Le jeu présente donc des aspects bac à sable assez plaisants tout en vous faisant vivre des évènements au cours de l’année qui s’écoule. Par exemple vous serez invité.e à la fête des champignons ou au concours de lancer de tonneaux. Et vous avez d’ailleurs la possibilité de ne pas y participer si vous n’en avez pas envie, sans aucun malus à l’horizon, si ce n’est de ne pas voir ce qui va se passer.

D’autre part, les quêtes proposées par les personnages vous donneront des tâches supplémentaires à réaliser. Par exemple le musée que vous aurez comme objectif de remplir avec les objets « historiques » trouvés, des photos des animaux rencontrés dans le jeu… Le personnage gourmet quant à lui vous proposera de lui préparer des plats de plus en plus compliqués. Un dernier exemple pour la route, les enfants vous traineront pour résoudre des mystères à coup d’objets d’artisanat. Bref, si vous ne voulez pas chômer, vous ne chômerez pas!

Le regard du conquérant des quêtes

J’ai cependant été frustrée de ne pas toujours comprendre les règles du jeu, avec des pictogrammes inexpliqués et des changements de couleur de ma barre de vie mystérieux après avoir mangé certains plats, pour ne citer qu’eux. Je n’ai trouvé aucune description dans le wiki interne du jeu.

Concernant les évolutions et achats possibles de votre maison, les agrandissements de votre ferme… tout coûte extrêmement cher, ce qui m’a amenée à bosser sans relâche et à effectuer des tâches répétitives toute la journée pour me les offrir et cela m’a lassée par moments (comme je vous le disais, on peut faire autrement mais la tentation est grande d’obtenir l’objet de votre désir évidemment!).

Un titre à ne pas mettre dans les mains des maniaques (comme moi)

Làààà, mes coffres, ça ressemble à riiiiiiien !!

Concernant les objets « sauvages » du jeu, à savoir les plantes, les arbres et les pierres, tout repousse tellement vite d’un jour à l’autre… Oui. Les pierres poussent. On ne pose pas de questions, merci! L’édition n’est pas toujours bien fichue non plus. Résultat, si vous aimez les terrains cleans et ordonnés vous allez vous aussi vous lancer dans une quête à la Sisyphe à couper et défricher sans arrêt. Ou vous allez laisser tomber de lassitude comme j’ai fini par le faire et ne pas avoir le plaisir d’une jolie ferme bien décorée.

Pour l’édition du jeu, que ce soit à la ferme ou dans la maison, j’ai trouvé que c’était une erreur vraiment dommage de ne pas pouvoir poser quoi que ce soit sur un sol ajouté (dallage…) ou un tapis. C’est l’hermine ou la caravane! Ajoutez à ça le fait de ne pas pouvoir éditer pleins d’endroits de la ferme et de nombreux endroits de la maison… Et j’ai fini par laisser ma ferme en friche, lassée de passer plusieurs heures par jour à désherber, ratiboiser et casser du caillou. Je n’ai pas non plus acheté beaucoup de meubles, dégoûtée de ne pas pouvoir décorer la maison comme je l’entendais. On reste donc avec un niveau de frustration maximal et un petit goût d’inachevé en bouche.

Des graphismes parfaitement oubliables

Si les graphismes ne sont pas du tout mémorables, ils sont tout de même propres, mignons et colorés. Les personnages sont choux bien qu’un peu enfantins. Enfin, le design des animaux est stylisé et très réussi, leurs grosses têtes les rendant carrément adorables.

Les décors sont aussi très mignons, bien que souvent trop propres et trop lisses. C’est à l’image de l’histoire du jeu qui nous emmène dans un univers cohérent et plutôt réussi mais dont on conserve au final une forte impression d’un jeu qu’on a voulu tellement tout public qu’il lui manque ce qu’il faut pour en faire un jeu mémorable.

Et je coupe le son ! Et je remets le… Non.

En ce qui concerne la musique, ce n’est malheureusement pas une franche réussite. Les morceaux sont agaçants au possible au bout d’une dizaine d’écoutes et très peu renouvelés. J’ai pris bien plus de plaisir dans le jeu quand j’ai fini par craquer et la couper pour la remplacer par mes propres playlists musicales… Et concernant le sound desing il est correct, même si mal réglé au départ. Je vous recommande de le reparamétrer dans les réglages du jeu.

NOTE: 13/20En résumé, Story of Seasons, pioneers of Olive Town est un jeu relativement chouette à jouer si vous aimez la simu et la gestion. Il souffre cependant de ratés concernant le gameplay et le gamedesing… Et d’une écriture paresseuse de l’histoire et des personnages. Cela en fait un jeu sympa sans être un chef-d’œuvre.

Sans connaître les Harvest Moon et Story of Seasons précédents, je pense que si vous deviez choisir entre jouer à ce jeu ou à Stardew Valley, Il vaut mieux se tourner vers ce dernier. Il est mieux écrit et en plus vous pourrez le jouer en coop.

💎 Review réalisée à partir d’une version PS5.

Points Positifs

● Les grosses têtes des animaux trop mignonnes.
● Le nombre d’activités et de quêtes possibles.

Points Négatifs

● Gameplay parfois opaque.
● L’histoire insipide.
● Les personnages encore plus insipides que l’histoire.
● La musique!
● La personnalisation de sa ferme.
● Jeu générique.
● Jouez à Stardew Valley.

Informations

Sortie: Le 29 juillet 2022
Langue: Texte en FR
PEGI: 3
Dispo: PS4, PS5, PC, Switch
Éditeur: Marvelous Games, Xseed Games
Développeur: Marvelous Games
Mode: Solo

💜 Aidez-nous en partageant cette page, cela nous permet de vous proposer plus de contenu!


En savoir plus sur Le Blog Geek

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

SalbeT

Née avec une manette dans les mains, elle a commencé à jouer à 3 ans sur Shinobi. Bien plus branchée jeux indés que AAA, mais toujours présente quand il s'agit de crier son amour pour The Witcher 3 ! Éclectique, elle a quand même des styles de prédilection : les visual novels et autres jeux narratifs, les point'n'click, les jeux de survie/aventure, les rogue-lites, les jeux en coop, les…

4 réflexions sur “Test Story Of Seasons: Pionneers of Olive Town

Laissez un commentaire on réagira avec vous!