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Test du jeu vidéo Jusant, une ascension chez Don’t Nod

Avec ce simple mot, Don’t Nod donne le ton de leur nouveau jeu qui sent bon la mer. Eux qui nous ont plus habitués à des expériences narratives, nous mettant sous le poids de nos choix, prennent désormais un virage différent avec Jusant.

Des épaves, quelques bouées et plusieurs filets de pêches échoués, voici le décor planté en lançant le jeu. Puis, la Tour. Un grand monolithe imposant au milieu de cet ancien océan devenu désert. Montagne que l’on va devoir gravir à la force de nos mains, où plutôt de nos doigts.

Exit les dialogues avec des réponses à choix multiples qui auront un impact! Jusant nous plonge dans une expérience muette du début jusqu’à la fin. Le scénario se déroule via une narration environnementale, laissant présager de ce qu’il a pu advenir, et nous fait incarner un voyageur en recherche de la denrée la plus sacrée: l’eau.

À cela se rajoute des écrits abandonnés d’anciens habitants des lieux. Ainsi que diverses lettres d’une certaine Bianca que je vous laisserai découvrir et qui viendront compléter le lore de ce monde.

Don’t Nod nous propose une « simulation » d’escalade nous obligeant à alterner entre les gâchettes pour avancer dans cette ascension vers l’inconnu. Un gameplay assez déroutant de prime abord, tant on est habitué, de nos jours, aux automatismes de déplacements comme dans Uncharted ou Horizon.

Rien de bien sorcier malgré tout, cela s’avère aussi naturel que dans la réalité. On maintient le bouton pour rester accroché et on surveille sa jauge d’endurance pour ne pas tomber. Jauge qui pourra être mis à mal selon vos choix de mouvement, d’itinéraire ou de condition climatique.

Bien qu’il existe parfois des itinéraires bis, l’ensemble de la montée reste linéaire. Les choix se restreignant à passer à gauche ou à droite de certaines parois ou de positionner ses piquets au bon endroit pour ne pas perdre de longueur de corde. Et il vaut mieux assurer son parcours, car la chute, bien que non létale, vous obligera à recommencer. Un choix qui pourra en perturber certains, mais le but n’est pas de rendre votre périple fastidieux.

Fort heureusement, vous ne serez pas seul. Ballast, une petite créature toute mignonne vous accompagnera. Tout aussi mystérieuse que le monde de Jusant, elle s’avèrera bien utile pour résonner avec la nature qui vous entoure. De plus, elle va vous permettre de poursuivre votre progression grâce à son Écho.

À noter que j’ai joué sur la version PS5 et que celles-ci ne prenaient pas en compte les gâchettes adaptatives de la manette.

Personnellement, le titre m’a tout de suite attiré par son inspiration à Journey. Beaucoup ont tenté de prendre exemple sur le jeu de Genova Chen, cependant le résultat n’a pas toujours été heureux.

Que ce soit sur la DA, la musique et l’ambiance sonore, tout est là pour rappeler, ce qui pour moi est, l’un des titres majeurs de l’ère PS/360.

Le studio crie son amour pour les œuvres de Thatgamecompany. Cependant, quand Journey était capable d’expliquer simplement son récit uniquement grâce à sa narration environnementale, Jusant lui s’avère malheureusement bavard. Trop bavard.

Bien que notre personnage ne prononcera pas un mot du début à la fin, l’intégralité de la sous-intrigue a plus eu tendance à me stopper dans mon aventure. De même pour les autres mystères dissimulés qui n’apportent pas plus d’information si on ne prend pas le temps d’aller les découvrir dans le menu du jeu.

NOTE: 16/20 – Jusant reste une aventure poétique et envoutante qui ne m’a pas autant marqué que les titres dont il s’inspire. La faute à une narration principale trop éparpillée sur des codex à collecter et qui ralentiront le rythme de l’ensemble. Quelques impressions de gameplay, comme de mauvais placement de caméra et la répétition de balancement pour atteindre une corniche, pourront rendre certains passages pénibles.

C’est bien dommage, car la montée est sublimée par de magnifiques thèmes musicaux de Guillaume Ferran et des panoramas dignes de Moebius.

Une aventure qui plaira à ceux en manque d’expérience contemplative et de nature, mais qui, malgré quelques fulgurances, ne restera pas dans les mémoires.

Découvrez Undying, un autre jeu indépendant: le test ici.

💎 Review réalisée à partir d’une version PS5.

Points Positifs

● Une direction artistique sublime.
● De belles variations de gameplay.
●Une prise en main très accessible .

Points Négatifs

● Une narration trop éparpillée.
● Quelques mouvements de caméra hasardeux.
● Un système de balancier parfois frustrant.

Informations

Sortie: Le 30 octobre 2023
Langue: Texte en FR
PEGI: 3
Dispo: PS5, Series, PC
Éditeur: Don’t Nod
Développeur: Don’t Nod
Mode: Solo

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Clarky

Fan de manga, de comics et de pop-culture de manière générale. Nintendo, Xbox mais principalement PlayStation, cet homme a grandi bercé par les Final Fantasy, Mario et God of War sur fond de Club Dorothée. La légende dit qu’il serait le Superman d’une autre Terre!

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