Test de Xuan Yuan Sword: Mists Beyond The Mountains

Le jeu Xuan Yuan Sword: Mists Beyond The Mountains est une réédition avec du contenu additionnel du titre sorti initialement en 1999 (pas chez nous !). Développé par le studio Taïwanais Softstar, c’est un RPG au tour par tour se basant sur la mythologie chinoise (mais pas que).

Il est sorti sur PC (Xbox) ce 8 décembre 2023. C’est le 3eme opus de la licence Xuan Yuan Sword dont Karma avait testé le 7eme volet cet été. Ami(e)s (anglophones) du retro gaming, bonsoir.

Une histoire qui part dans tous les sens (mais qui suscite l’intérêt)

Le titre débute à Venise, probablement au VIIIeme siècle. Les templiers mettent la misère à ceux qui ne leur ressemblent pas et crament des gens dans la joie #TempliersCrew<3. Vous incarnez Septem, un chevalier Franc sous les ordres de Pépin le Bref, qui n’est pas trop d’accord avec tout ça.

Vous êtes accompagné de Nicole, une démone naïve invoquée par un vieux rencontré dans une prison (on se croirait dans une histoire racontée par Perceval dans Kaamelott) ! Ensemble, vous allez voyager autour du monde (Europe, Pays Arabes, Asie) pour chercher comment arrêter les guerres à tout jamais. Le tout, en refusant de vous faire recruter par Satan. Vaste programme. Sans surprise, vous allez au fur et à mesure rencontrer les personnages qui composeront votre future équipe. Point positif : ces derniers sont suffisamment intéressants pour donner envie d’en savoir plus !

Je reproche souvent aux PNJ de n’avoir rien à nous raconter de plus qu’un « Salut, il fait beau n’est-ce pas ? ». Ce n’est pas du tout le cas ici, ils ont tous une opinion politique, un avis sur ce qui est en train de se passer, bref, des tonnes de choses à dire et ça rend l’univers VIVANT ! Certains jeux récents devraient clairement en prendre de la graine. (Oui, je te regarde et je te juge Story Of Seasons: Pionneers of Olive Town.)

Dans un joyeux bordel, le récit soulève des thématiques variées, avec parfois un peu de maladresse et de traduction pas folle. Racisme, religions, esclavage, pacte avec Satan, violence, guerre, voyage dans le temps, développement personnel… Tout cela se mélange pour donner une histoire confuse mais originale et créative. C’est d’autant plus vrai que ce n’est pas raconté à travers les yeux d’Occidentaux/Japonais, ce qui change vraiment ! J’ai eu sincèrement envie de connaître la suite.

Xuan Yuan Sword: Mists Beyond The Mountains : des mécaniques classiques, mais pas que

Nous sommes en présence ici d’un RPG au tour par tour, relativement classique. Vous aurez donc à gérer votre équipe, son inventaire et son équipement. Au cours des combats, vous vous battrez en utilisant le time active battle. En gros, vous avez une barre d’action qui se remplit plus ou moins rapidement et qui décide quand c’est à votre tour de taper.

Vous devrez traverser des zones où des ennemis vous sauteront dessus tous les 4 pas… Les combats sont faciles et hélas, sans saveur. Je vous déconseille tout de même de fuir par flemme, car les boss ont tout de même un petit niveau qui vous demandera d’avoir cumulé un peu d’XP. La touche pour activer le mode combat automatique sera ici votre meilleure alliée… Pour les monstres plus retords, vous aurez à votre disposition une série de sorts d’attaque, de soutien et de soin.

Une mécanique sort tout de même de l’ordinaire (pour un jeu de cette époque en plus). Un peu à la manière de Persona, vous pourrez capturer des monstres. Vous pourrez ensuite les combiner entre eux ou avec des objets, les associer à vos personnages pour augmenter leurs stats ou les utiliser en cours de combat pour obtenir des dégâts supplémentaires. J’avoue que cette partie m’a vraiment surprise dans le bon sens du terme !

Un portage malheureusement bâclé

Le jeu n’est pas particulièrement beau (même si les décors des villes sont relativement soignés). Alors oui, on est en présence d’un jeu rétro, mais pour le replacer dans le contexte, il est sorti la même année que FFVIII… Et les cinématiques ne sont rien de plus qu’une bouillie de pixels, ce qui est vraiment dommage. On aurait pu espérer un portage plus soigneux et légèrement retravaillé.

Il faudra toujours sauvegarder à la main et gare au game over qui vous oblige à reprendre au moment de votre dernière sauvegarde (à l’ancienne !). Les commandes, quant à elles, sont laborieuses et buguent régulièrement. D’autre part, la navigation dans les menus est compliquée… Vous vous retrouvez souvent dans un autre onglet que celui qui vous vouliez atteindre (non, non, ce n’est pas du tout énervant).

Enfin, que dire du sound desing ? Si les musiques sont sympathiques, les sons sont parfois très mal réglés… Pour ne citer que lui, le cri de victoire de Nicole vous donnera probablement envie de sacrifier des licornes à Satan (ça tombe bien, on reste dans la thématique). Autre bizarrerie des bruitages, votre personnage a visiblement des talons aiguilles et ne sait pas se déplacer silencieusement…

NOTE: 14/20 – Pour résumer : si l’envie vous prend de vous pencher sur l’histoire du jeu vidéo non occidental/japonais, il pourrait être intéressant de tester ce titre. Attention, il est en anglais, même s’il ne nécessite pas un gros niveau. L’histoire, bien que confuse, est originale. Les mécaniques ne devraient pas vous perdre si vous avez déjà joué à des RPG japonais, tout en ayant une certaine fraicheur pour l’époque.

Cependant, il faudra aussi prendre en compte que le portage est bâclé. Vous devrez garder patience avec les commandes qui buguent par moment, plisser un peu des yeux pour oublier les graphismes des cinématiques, et baisser un peu le son…

💎 Review réalisée à partir d’une version presse Xbox (Windows).

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