Test du jeu vidéo Stray ou l’épopée d’un chat

C’est vrai, faute de temps, il m’arrive parfois d’écrire sur des jeux bien après leur sortie, mais cette fois s’était voulue. Oui, car STRAY est déjà sortie en version digitale en juillet, et pour fêter sa sortie en version physique le 8 novembre, j’ai reçu un code.

C’est pourquoi je profite de cette occasion pour vous parler de ce jeu atypique.

Stray est le fruit d’un studio indépendant montpelliérain. Le succès a été tel que, grâce à un partenariat avec la SPA, les joueurs sur PC ont pu incarner d’autres chats. Mais surtout, le titre s’offre désormais une version physique.

Donc, dans Stray, au cas où vous ne l’aurez pas compris, on incarne un chat. Si, si, et vous allez même pouvoir gratter aux portes, griffer les tapis et le mobilier, dormir, miauler, bref, vous comporter comme un chat sans vous faire gronder.

L’histoire commence ainsi

On découvre un chat roux, tigré, et ses compagnons réfugiés dans un renfoncement, à l’abri de la pluie. Ils patientent, attendant que les rayons du soleil percent enfin les nuages. Une fois le beau temps revenu, la petite meute (oui, oui, une meute !) s’élance pour explorer les environs. Mais tout ne se passe pas comme prévu : notre héros félin chute après avoir emprunté un tuyau instable ! C’est ainsi qu’il se retrouve plongé dans les bas-fonds d’une cité étrange, un lieu mystérieux et semé de dangers… même pour un chat.

Le but sera d’en sortir pour retrouver notre groupe. Mais comment faire ? Nous ne sommes qu’un chat ! Les développeurs ont pensé à tout : nous allons faire la rencontre du petit robot volant B-12.

Celui-ci est atteint d’amnésie, mais il nous sera tout de même d’une grande aide. Je pense que c’est aussi ça la force de Stray, le chat est « normale » il n’a pas des capacités incroyables, c’est juste un chat.

Un monde contemplatif

L’environnement est magnifiquement conçu, mêlant saleté et traces de vie. On y croise des intelligences artificielles qui imitent le comportement de leurs anciens propriétaires humains. Malgré leurs efforts acharnés pour survivre dans ce monde laissé à l’abandon, une profonde tristesse se dégage d’eux, et je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir une certaine mélancolie en les observant.

Les rues dégagent une forte inspiration orientale, comme c’est souvent le cas dans les visions futuristes. On y trouve des enseignes lumineuses, des graffitis, de petits commerces, ainsi que des tapis et des coussins dispersés çà et là. Ce qui apporte une touche unique, c’est la présence de végétation, même artificielle, qui embellit réellement l’ensemble. Sans elle, l’environnement aurait sans doute semblé beaucoup plus froid et vide, accentuant plusieurs formes de désolation.

Qui dit monde souterrain, dit absence de lumière naturelle. Ce n’est pas un souci, je dirai même que l’ambiance est super dans les demi pénombres et les néons. Tout est fait, hormis dans les coins ravagés par les nuisances Zurks, pour admirer, Stray fait partie de ces jeux contemplatifs.

On ressent le travail sur les effets de l’eau, les empreintes de peintures qui se dessinent lorsqu’on marche dedans la lumière et la poussière. Même s’il n’y a au final pas grand-chose à faire, on prend plaisir à se balader.

Pas le temps de se reposer les patounes

Voyons maintenant les activités qui vous attendent dans Stray. Je vous le dis tout de suite, on n’est pas sur un type de jeu bourré d’action et de choses à faire.

Je ne vais pas rédiger une liste, mais en gros, le principal objectif, c’est surtout de trouver le bon chemin dans le dédale de rues, trouver où sauter (corniche, climatiseurs, toit…) ou entrer.

Du coup, vous aurez de petites actions à faire pour rendre le chemin praticable, comme faire tomber une planche, mettre un bidon vide au bon endroit pour vous aider à sauter, activer des choses. Bien sûr, les Zurks vous pourchasseront, il faudra courir pour les semer ou jouer la discrétion en avançant à pas de chat.

Vous aurez aussi quelques quêtes annexes qui consistent à trouver des objets pour les échanger contre d’autres ou obtenir des informations, vous n’êtes même pas obligés de les faire.

Cependant, vous passerez à côté de petits moments simples et la satisfaction d’avoir rendu service à des gens gentils et dans le besoin.

NOTE: 17/20 – Stray s’adresse vraiment à un public de tout âge, il n’est pas bien difficile, de plus les sauts sont encadrés (vous ne pouvez pas sauter dans le vide).

Néanmoins, les joueurs allergiques au jeu contemplatif, à l’ambiance singulière avec peu d’action, s’ennuieront vite. Stray c’est un univers particulier, qui vous fait sentir chat l’espace de quelques heures, dans un environnement très plaisant et une bande son vraiment chouette.

J’ai même ressenti un pincement au cœur lorsque mon chat est mort dévoré. Mon vrai seul bémol, c’est le prix, 29€99 pour 6h de jeu, hum, ça me parait exagéré. Avis aux amateurs.

💎 Review réalisée à partir d’une version presse PS5.

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