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Test Paranormasight: The Seven Mysteries of Honjo

Nous avons le plaisir de vous présenter PARANORMASIGHT: The Seven Mysteries of Honjo, la toute nouvelle licence de Square Enix en 2D mêlant surnaturel, mystères et visual novel. Avertissement: cet article pourrait contenir des paragraphes très enthousiastes, beaucoup d’amour pour un jeu et un bon nombre de points d’exclamations qui pourraient heurter la sensibilité des plus aigris. Pour lecteurs avertis uniquement. Garanti sans spoils.

Paranormsight n'est pas traduit en français

J’ai abordé Paranormasight juste après avoir terminé le jeu Twice Reborn: A vampire Visual Novel, dont vous avez peut-être vu passer l’article sur le blog il y a quelques jours. J’ai beau adorer les Visuals Novel, je n’étais qu’à moitié motivée quand j’ai lancé le jeu, je pense que j’avais envie d’autre chose… Mais alors, quel bonheur ce jeu! Et quelle claque inattendue (bon, je n’en attendais pas grand-chose, j’avoue) ! J’ai clairement enchainé les parties jusqu’à obtenir le fin mot de l’histoire: adieu chat (bon ok sur les genoux ça passe), conjoint (non, sur les genoux ça passe pas !!), amis (désolée, je passe sous un tunnel jiofjkjvlkx), autres loisirs (désolée Youtube, je crois que j’ai besoin de faire une pause je… Ce n’est pas toi, c’est moi, je ne te mérite pas, je. Pardon). Le jeu terminé, voici ce que je peux vous dire à son sujet: que du bien.

Commençons par un des « défauts » principaux du jeu: le jeu, japonais, n’est traduit qu’en anglais. Je suis très loin d’être bilingue, mais je n’ai absolument pas peur de lire ou jouer en anglais. Pourtant, le langage souvent un peu soutenu (en particulier dans les notes que vous avez à lire pour comprendre les mystères) et le besoin de bien tout comprendre pour avancer dans le jeu m’ont parfois obligée à sortir Google trad. Pour ma part, je trouve cela génial car j’ai l’impression de m’améliorer dans la langue de Shakespeare grâce à cet effort, mais cela peut vous poser des difficultés en fonction de votre niveau.

Le folklore japonais est à l'honneur dans Paranormasight

Si vous avez un bon niveau ou que cela ne vous fait pas peur non plus, passons au résumé de l’histoire. Je vais être volontairement succincte dans ce résumé (malgré une énorme frustration de ne pas pouvoir vous en dire plus) pour ne pas vous gâcher l’intrigue. J’ai adoré découvrir les choses au fur et à mesure alors, essayez de ne pas vous faire spoiler, ce serait vraiment dommage! Aloooooors… Lorsque vous lancez le jeu, un narrateur apparait. Il vous explique les commandes du jeu (très simples pour la plupart, avec un bouton avance rapide que vous pouvez ajouter si vous le souhaitez) et vous pose une question: si vous en aviez la possibilité, jusqu’où seriez-vous prêt(e) à aller pour ressusciter quelqu’un de votre choix?

Cette question étant posée et votre réponse donnée, l’histoire commence: le récit prend place pendant l’ère Showa (1926/1989) à Tokyo, vraisemblablement aux alentours des années 50/60. Vous suivez Shogo Okiie, un employé de bureau ordinaire qui part à la recherche d’informations sur les sept mystères de Honjo, des histoires de fantôme locales datant de l’ère Edo (1603/1868), avec son amie Yoko Fukunaga. Au beau milieu de la nuit, alors qu’ils sont dans le parc de Kinshibori, Yoko tente de le convaincre que ces histoires ont un fond de vérité et qu’elles sont étroitement liées à un rite de résurrection qui permettrait à la personne qui réussirait à le pratiquer de ressusciter l’âme de son choix…

Alors qu’il prend tout cela à la légère, des événements vont l’amener à devoir y croire un peu plus fort qu’il ne l’aurait voulu…! Vous allez donc devoir enquêter sur ces mystères, à travers l’histoire de Shogo Okiie, mais aussi de détectives enquêtant sur des morts inexpliquées, d’écolières cherchant des réponses derrière le suicide d’une amie et d’une mère cherchant à venger la mort de son fils.

L’histoire, écrite et réalisée par Takanari Ishiyama – plus connu pour avoir travaillé sur Final Fantasy XII: Revenant Wings et Blood of Bahamut– qui mêle polar et paranormal, est super intrigante et vous happe dès les premières heures de jeu. Bien qu’on soit dans un jeu d’horreur (avec quelques jumpscares, fantômes flippants et visions glauques), j’ai trouvé que cela passait rapidement au second plan au profit des mystères qui entourent les différentes enquêtes. Très vite, je n’avais plus qu’une envie: comprendre les relations entre les évènements passés, présents et les différents personnages. J’ai trouvé l’histoire super bien ficelée et si j’ai pu prévoir certaines révélations, je me suis clairement fait avoir sur beaucoup d’autres. Le jeu s’est amusé à me balader (pour mon plus grand plaisir) pendant mon enquête et je n’ai fait qu’en redemander!

J’ai trouvé (presque) tous les personnages attachants, ou du moins suffisamment intrigants pour que j’aie envie d’en savoir plus sur eux, de comprendre leurs motivations, et je me suis souvent retrouvée à me demander quel dénouement j’espérais pour tel ou tel personnage. J’ai adoré participer aux différentes enquêtes, avec quelques énigmes rigolotes à jouer et passages où le jeu prend le temps de vérifier que vous suivez! À la manière d’un(e) détective, vous allez devoir passer en revue tous les indices et documents mis à votre disposition (attention, il y a de la lecture!) pour vous en sortir et trouver le fin mot de l’histoire et c’était ultra plaisant!!

Des personnages intéressants dans Paranormasight

Comme je vous le disais plus haut, les enquêtes vous amèneront à vous intéresser de très près aux histoires de fantômes nommées « Les Sept Mystères de Honjo« , qui sont des histoires du folklore japonais de la réalité véritable (je vous garantis que vous serez incollables sur ces histoires au sortir de l’aventure!). Cela pourrait parfois poser un peu un problème à certain(e)s dans le sens où si vous ne connaissez rien à l’histoire du Japon, plusieurs termes risquent de vous poser un problème, par exemple Daimyo, Ukiyo-e, Onmyoji, qui sont des termes que vous retrouverez souvent dans l’aventure. Si le jeu en explique certains dans ses glossaires, il ne le fait pas avec tous, donc cela vous demandera peut-être quelques recherches (moi, j’adore, vous l’aurez compris, mais je comprends que cela puisse en rebuter certain(e)s).

Ce visual novel repose moins sur les choix à faire pour influencer l’histoire (même si vous en avez) que sur la progression de l’enquête et c’était d’autant plus agréable de découvrir l’indice ou la révélation qui vous permet d’avancer dans l’intrigue. D’ailleurs, à ce sujet, pour ne pas saper l’immersion, le jeu n’hésite pas à vous donner des indices supplémentaires si vous galérez trop, de sorte qu’il n’est jamais frustrant, tout en restant intriguant (n’ayez pas peur de mourir, le jeu ne vous punira pas pour vos échecs). Vous me trouvez dithyrambique? Vous n’êtes pas prêts pour la suite…

L’ambiance horreur/polar est particulièrement réussieLes visuels sont superbes, avec des décors astucieusement construits à base de photos prises en 360° des véritables lieux de l’intrigue, à savoir la zone de Honjo dans l’arrondissement de Sumida à Tokyo (j’adore ce mélange entre jeu et réalité!!!). Les décors en 360° permettent non seulement une expérience immersive, mais je trouve qu’ils participent en outre à l’ambiance lourde du jeu, avec des bâtiments qui semblent vouloir vous enfermer et des ciels qui pourraient vous écraser à tout moment. Le jeu n’hésite pas à déplacer la caméra et ose des plans cinématographiques qui vous plongeront toujours un peu plus dans son récit, le tout dans une colorimétrie assez sombre se prêtant tout à fait à l’ambiance du jeu (à des moments, je me serai crue dans le début de Twin Peaks). J’ai beaucoup aimé le chara-design de Kobayashi Gen (Final Fantasy I & 2: Down of SoulsThe Worlds End With You) avec des personnages particulièrement expressifs et des attitudes et moues qui m’ont régulièrement fait sourire et m’attacher à eux.

L’ambiance sonore et les musiques de Iwasaki Hidenori (Front Mission 4Final Fantasy Chrystal Chronicle Remastered – entre autres) soutiennent et accompagnent avec brio votre expérience (je veux certains morceaux dans ma playlist !) et participent à lui donner son identité si particulière et son cachet. On regrettera que le jeu n’ait pas été doublé (je me demande s’il ne devait d’ailleurs pas l’être au départ, car on peut notamment contrôler le volume des voix) parce qu’un si bon Visual Novel l’aurait mérité, mais cela permet surement aussi au jeu d’être proposé à son tarif plus que raisonnable, à savoir 19,99 euros (15,99 euros si vous achetez le jeu avant le 22/03/23) pour une bonne quinzaine d’heures de pur plaisir !

NOTE 19/20En conclusion, Paranormasight: The Seven Mysteries of Honjo est un excellent visual Novel qui fait honneur au genre. L’histoire, entre polar et film d’horreur, est très intrigante et bien construite, avec des révélations à la pelle, une ambiance autant visuelle que sonore aux petits oignons et des personnages intéressants qu’on a envie de comprendre.

Je me retiens de lui mettre 20/20, car il a toujours des axes d’amélioration possibles, que le jeu peut ne pas plaire à tout le monde autant qu’à moi et qu’un doublage aurait été parfait en plus du reste (oui, je suis TOTALEMENT greedy !). Square Enix a annoncé vouloir en faire une nouvelle franchise, mais faites, je vous en vous prie, surtout n’hésitez pas! Vous pouvez être certain(e)s que je serai là au rendez-vous pour le prochain titre…

💎 Review réalisée à partir d’une version PS5.

Points Positifs

● Beau visuellement
● Une bonne histoire
● Nombreux rebondissements
● Personnages travaillés
● Ambiance sonore réussie

Points Négatifs

● Pas de traduction
● Pas de doublage (donc ça ne parle pas du tout)

Informations

Sortie: Le 8 mars 2023
Partenariat: LU6.1 (code)
Langue: Anglais
PEGI: 16
Dispo: PC, Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series
Editeur: Square Enix
Développeur: Square Enix
Mode: Solo

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SalbeT

Née avec une manette dans les mains, elle a commencé à jouer à 3 ans sur Shinobi. Bien plus branchée jeux indés que AAA, mais toujours présente quand il s'agit de crier son amour pour The Witcher 3 ! Éclectique, elle a quand même des styles de prédilection : les visual novels et autres jeux narratifs, les point'n'click, les jeux de survie/aventure, les rogue-lites, les jeux en coop, les…

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